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Adhésion du Maroc à l’UA : Bouteflika aurait donné son accord, avance Lamamra

Deux jours nous séparent du début de la réunion des chefs d’Etats de l’Union africaine à Addis-Abeba. A en croire le chef de la diplomatie algérienne, le président Bouteflika aurait donné son feu vert à la demande marocaine d’adhérer à l’UA.

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Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères de l'Algérie, en février 2016. / Ph. Farouk Batiche - AFP
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Sur la question de l’adhésion du Maroc à l’Union africaine, il semble que l’Algérie n’a pas encore arrêté sa décision. A Addis-Abeba, ses responsables font le tour des délégations africaines en vue de les convaincre de reporter, de quelques mois lors d’une session extraordinaire, l’examen de la requête marocaine.

Cependant à Brazzaville (Congo), son ministre des Affaires étrangères répand une version diamétralement opposée aux manœuvres de ses subordonnées dans la capitale éthiopienne. Selon Ramtane Lamamra, le président algérien Abdelaziz Bouteflika aurait donné son accord à la demande marocaine d’adhésion à l’Union africaine.

C’est du moins ce qu’il affirme dans une interview accordée à RFI. «La réponse officielle du président lui-même à madame Zuma, c’était que le Maroc était le bienvenu au sein de l’Union africaine en tant que 55e membre de notre union». Et de s’empresser à préciser que le royaume serait «égal en droits et en devoirs avec les 54 membres actuels».

A l’OUA, le Maroc a siégé aux côtés de la Mauritanie six ans sans la reconnaitre

Le chef de la diplomatie a exprimé son opposition à toute expulsion de la «RASD» de l’Union africaine. «Il n’en est pas question», a-t-il martelé. Lamamra n’a voulu accordé la moindre importance à la motion signée par 28 Etats de l’organisation continentale réclamant la suspension de la «RASD». «C’est derrière nous et ça ne reflète absolument pas la réalité des choses ni à l’époque et encore moins maintenant», a-t-il commenté.

Sauf que la date de la présentation de la requête est encore récente puisqu’elle a eu lieu lors du sommet du Kigali, tenu les 17 et 18 juillet. Sans oublier que depuis, d’autres Etats sont convaincus de laisser le règlement du différend du Sahara occidental entre les mains des Nations Unies, sachant que l’UA a échoué dans toutes ses missions de paix qu'elle a entrepris sur le continent.

Ne partageant pas cet avis de la majorité des membres de l’Union, Lamamra s’est permis de rêver d’une reconnaissance par le royaume de la «RASD» identique à celle de la Mauritanie.

«Le Maroc a siégé avec la Mauritanie ici (à Addis-Abeba dans le cadre de l’OUA), de 63 à 69, sans la reconnaître, nous souhaitons que cette fois-ci aussi, la cohérence de l’Histoire s’accomplira.»

article_updated 2017/01/28 a las 17h51