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Le procès de Martial Lanoir s’est ouvert cette semaine aux assises de Paris. Il est accusé d’avoir tué par balle, en mai 2022, Eric Casado Lopez, un jeune homme de 27 ans d’origine marocaine et espagnole. Lanoir, connu pour ses discours complotistes en ligne, a assuré mardi 17 juin, ne pas avoir «eu l’intention de tuer» et rejette tout racisme, relate Ouest-France.
Les faits remontent à une nuit de mai sur le boulevard de Clichy. Lanoir, au volant de sa voiture, serait intervenu en voyant une altercation. Il affirme avoir voulu s’interposer. Un des hommes lui aurait demandé de partir. Il aurait alors sorti une arme et tiré à la tête de Casado Lopez, avant de reprendre la fuite. À son arrestation, il portait des valises, prêt à partir.
Face à la cour, Lanoir a dit regretter ce qui s’est passé. Il a présenté ses excuses à la famille de la victime, déclarant que la balle serait partie «sans le vouloir». Il se décrit comme «patriote», et non raciste, évoquant même sa vie familiale avec des compagnes japonaises.
Mais un message, publié peu avant le drame sur un groupe Telegram nommé les «anti-smith» qu’il animait, jette le trouble. On y lit des propos haineux, appelant à «éliminer les cafards», avec des références antisémites. Lanoir nie en être l’auteur. Pour se défendre, il évoque la possibilité d’un trucage vocal via «l'intelligence artificielle».
La justice ne retient pas à ce stade le mobile raciste. Le procès doit se poursuivre jusqu’au 20 juin. Lanoir risque jusqu'à 30 ans de réclusion.
