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La directrice des Archives Royales relance le débat sur la marocanité du Sahara oriental

Publié
Bahija Simou, directrice des Archives Royales / DR
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La directrice des Archives Royales, Bahija Simou, a relancé le débat sur la marocanité du «Sahara oriental», placé par la France sous contrôle de l’Algérie indépendante en 1962. L’historienne a souligné, lors d’une conférence organisée à Rabat, qu’«en parcourant les documents relatifs à l’Etat marocain à travers l’histoire, on aperçoit la présence permanente du Sahara dans le système de gouvernement au Maroc et son rôle dans la dynamisation de son histoire».

Mme. Simou a affirmé que le sultan alaouite Moulay Ismaïl «avait exercé directement son pouvoir sur la région de Oued Saoura au Sahara oriental». Cette souveraineté du sultan sur cet espace s’est traduite par la nomination de son fils le prince Moulay Abdelmalek comme son «représentant au Sahara oriental», a-t-elle indiqué.

Pour rappel, Bahija Simou avait déclaré en février 2023 qu’«il n’y a pas que les documents historiques attestant de la souveraineté du Maroc sur ce qui est appelé entre guillemets le Sahara occidental mais aussi sur le Sahara oriental». Des affirmations vivemment condamnées alors par la presse algérienne.

Après l’indépendance du Maroc, l’échange épistolaire entre le président français Charles de Gaulle et le roi Mohammed V sur les essais nucléaires dans la région de Reggane, appuie également la marocanité du Sahara oriental. En mars 1960, De Gaulle avait adressé une lettre à Mohammed V pour l’informer d’une nouvelle expérience nucléaire au Sahara oriental. 

La missive du président français a été précédée par un message de protestation signé par le roi, suite au premier essai nucléaire français, du 13 février 1960, dans la région de Reggane, considérée comme partie intégrante du Maroc. Le Front algérien de Libération Nationale (FLN) avait soutenu la démarche royale. «L’explosion de Reggane a eu lieu. Le Maroc a protesté auprès de la France parce que l’explosion a eu lieu sur ses territoires. Ils nous ont demandé de nous associer à leur protestation contre la France», avait précisé Ahmed Ben Bella, alors vice-président du gouvernement algérien provisoire.