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Espagne : Les victimes du terrorisme du Polisario se disent «abandonnées»

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En Espagne, les victimes du terrorisme du Polisario se disent «méprisées et abandonnées» par les autorités publiques, dénonce l’Association Canarienne des Victimes du Terrorisme (ACAVITE). L’ONG se plaint de la faible subvention des autorités publiques à ses actions, alors qu’elles financent généreusement les activités du Polisario, rapporte La Razon. L’ACAVITE condamne un manque de respect aux victimes et leurs familles et un flagrant deux-poids, deux-mesures.

L’association réclame au gouvernement autonome d’accorder «rapidement»  un budget destiné à la réparation des victimes des actes terroristes, commis par le Polisario durant les années 1970 et 1980 du siècle dernier.

L’ACAVITE dénonce aussi le «silence» des partis régionaux et nationaux, soulignant qu’ils n’ont pas apporté de réponse satisfaisante aux 300 victimes du terrorisme, essentiellement du Polisario. D’autres groupes armés ont également tué des citoyens de l’archipel, comme l’organisation basque ETA et le MPAIAC (Mouvement pour l’autodétermination et l’indépendance des Iles des Canaries), fondé à Alger par Antonio Cubillo (1930-2012).

Pour rappel, le Parlement canarien avait confié, en mars 2022, à deux membres de l’organisme du Défenseur du peuple de l’archipel la rédaction d’un rapport sur le terrorisme du Polisario mais sans le citer nommément. La présidente de l’ACAVITE, Lucía Jiménez, avait été auditionnée par les rapporteurs. Depuis, cette initiative est passée à la trappe.

Même si la création de l’ACAVITE remonte à 2006, il a fallu attendre le 6 novembre 2015 pour que l’Etat espagnol décore 40 victimes du terrorisme commis par le Polisario.

Contrairement aux actes terroristes commis par l’organisation basque ETA, le MPAIAC ou les groupes jihadistes, ceux portant la signature du Polisario bénéficient de l’indulgence de la classe politique et des médias ibériques. Pourtant, la loi 29/2011 publiée au Bulletin officiel de l’Etat espagnol du 22 septembre 2011 «rend hommage aux victimes du terrorisme et exprime son engagement permanent avec toutes les personnes qui en ont souffert ou pourraient en souffrir. Cette loi est un signal de reconnaissance et de respect et aussi un devoir de solidarité (…) et d’effort partagé pour la réparation des victimes et de leurs familles», lit-on dans son préambule.