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Le président de la Chambre des conseillers appelle «à la fin de la colonisation de Ceuta et Melilla»

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Ennam Mayara, président de la Chambre des conseillers / DR
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Le président de la Chambre des conseillers, le Sahraoui Ennam Mayara était l’invité de l’organisation des femmes de son parti l’Istiqlal, vendredi soir, pour faire le bilan sur une année de la nouvelle page dans les relations entre le Maroc et l’Espagne.  

A cette occasion, le conférencier a réaffirmé «la marocanité de Ceuta et Melilla» et plaidé «pour mettre fin à la colonisation» des deux présides «par une solution négociée, sans recourir aux armes». Et d’ajouter que «Ceuta et Melilla ne feront pas l'objet de chantage», rapporte l’agence de presse EFE. Une solution politique déjà proposée par les rois Hassan II et Mohammed VI.

Mayara a, par ailleurs, exhorté la communauté marocaine installée en Espagne «d'adhérer aux partis espagnols et de participer aux élections pour aider à rapprocher les positions entre les deux pays et former, ainsi, un lobby pour aider à défendre toutes les causes liées à la patrie, le Maroc», souligne la même source.

Ces propos interviennent alors que des formations politiques et organisations professionnelles et religieuses à Ceuta et Melilla réclament la révision du Traité de Bon Voisinage, d’Amitié et de Coopération, de 1991, et l’ouverture des douanes en vue d'arracher une reconnaissance officielle de la part du Maroc de la souveraineté espagnole sur les deux présides.

Les déclarations de Mayara ont bénéficié d’une large couverture médiatique en Espagne, même si elles ne constituent pas un précédent. Tous les officiels marocains ont défendu la marocanité de Ceuta et Melilla. Pour rappel, l’ancien chef du gouvernement, Saad-Edddine El Othmani avait réitéré dans des déclarations à la presse arabe, que «Ceuta et Melilla sont marocaines, comme pour le Sahara». El Othmani avait alors affirmé sur un ton diplomate que «le statu quo depuis cinq ou six siècles» ne peut durer éternellement. «Le jour viendra pour ouvrir» ce dossier, avait-t-il précisé. Des déclarations qui avaient soulevé l’ire du gouvernement et des partis espagnols.