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Maroc : Le gouvernement muet sur la déclaration de Yennayer comme fête nationale

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Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement. / DR
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Le gouvernement marocain a botté en touche, ce jeudi, une question sur la déclaration de Yennayer en tant que fête nationale. «Nous allons célébrer le nouvel an amazigh», a déclaré sommairement Mustapha Baïtas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole de l’exécutif.

En revanche, il s’est attardé sur les mesures prises par le cabinet Akhannouch en faveur de la promotion de la langue amazighe. «Le gouvernement a alloué à cet effet 200 millions de dirhams dans la Loi de finances 2022, et dans l'actuelle Loi de finances 2023, il a consacré au même dossier 300 millions de dirhams», s’est-il félicité.

Le ministre a cité aussi la «préparation d'un programme d'action pour l'intégration de la langue amazighe dans les administrations publiques, la publication de la circulaire sur l'activation des mesures et les procédures liées à l'intégration de la langue amazighe dans les administrations publiques». Baïtas a surtout mis l’accent sur «l'embauche de 460 assistants chargés de l'accueil et de l'orientation pour faciliter l’accès aux services publics» aux personnes parlant l’amazighe, ainsi que «le recrutement de 60 opérateurs téléphoniques de langue amazighe pour répondre à un ensemble de demandes». Et d’annoncer la publication, dans les mois à venir, de l'édition amazighe du Bulletin officiel.  

Il y a une année, le ministre Baïtas avait déclaré que «l'important est que nous célébrions le Yennayer comme il se doit» mais sans dévoiler la position du gouvernement sur les demandes de la société civile amazighe d’instaurer cette célébration jour férié.

Pour rappel, le Rassemblement national des indépendants (RNI) avait déposé, en janvier 2021 à la Chambre des représentants, une proposition de loi préconisant de fixer le 13 janvier, jour férié, pour la célébration du nouvel an amazigh. Une initiative législative qui avait été défendue par Mustapha Baïtas, alors député.