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L’Espagne accuse l’Algérie de bloquer les opérations commerciales

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Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares. / DR
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Le gouvernement de Pedro Sanchez accuse officiellement l’Algérie de «bloquer» ses relations commerciales avec l’Espagne. A l’exception des exportations de gaz, «il y a effectivement un blocage des opérations», a déploré ce jeudi 30 juin le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, dans une interview donnée à la Radio publique RNE.

Le chef de la diplomatie espagnole a tenu à rappeler que «la politique commerciale est communautaire». Un autre message de sa part sollicitant une intervention de l’Union européenne face à ces sanctions ordonnées par le pouvoir algérien contre son pays.

Hier, la secrétaire d’Etat au Commerce, Xiana Méndez a reconnu, lors de sa comparution devant la Commission de l’Industrie, de commerce et du tourisme à la Chambre basse du Parlement, «une paralysie quasi totale» des échanges commerciaux. «Ce que nous considérons comme pouvant constituer une rupture de l'accord d'association avec l'Union européenne» et l’Algérie de 2005, a-t-elle souligné.

Pour rappel, au lendemain de l’annonce par Alger du gèle de toute démarche de domiciliation bancaire pour l'import ou l'export vers et depuis l'Espagne, la Commission européenne a adressé une mise en garde à l’Algérie, dans un communiqué signé le 10 juin par le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, et le vice-président de la Commission en charge du Commerce Valdis Dombrovskis. «L’UE est prête à s’opposer à tout type de mesures coercitives appliquées à l’encontre d’un Etat membre. Cela conduirait à un traitement discriminatoire d’un Etat membre de l’UE et nuirait à l’exercice des droits de l’Union au titre de l’accord», avec Alger, ont-ils prévenu.

En 2021, les exportations espagnoles vers l’Algérie ont atteint 1,88 milliard d’euros contre 4,7 milliards d'euros d’importations, dont 90%, sont des produits énergétiques, indiquent des médias ibériques.

Depuis l’annonce, le 18 mars, du soutien du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental, l’Algérie a lancé une guerre commerciale contre les intérêts de l’Espagne.