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Maroc : Deux arrestations suite à des posts sur le décès d’une jeune fille après sa vaccination

Publié
Photo d'illustration. / DR
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Le mouvement Al Adl Wa Ihsane a annoncé, ce mardi, que l’un de ses membres a été interpelé suite à un post sur Facebook où il a annoncé le décès d’une jeune fille après avoir reçu une dose d’un vaccin contre le Covid-19. Dans un communiqué, la Jamâa a précisé qu’Ibrahim Agourar a été conduit lundi 25 octobre 2021 au commissariat principal de la ville de Tanger, entendu pendant 5 heures et sera déféré devant le procureur, le 27 octobre.

Al Adl Wal Ihsane a estimé que «la justification des autorités ne peut tromper que les naïfs, car la circonstance du ciblage s'inscrit dans un contexte d'intrusion autoritaire sans précédent, qui étouffe la parole en réalité et va au-delà pour faire taire la parole sur les plateformes de médias sociaux». «Ce comportement autoritaire intervient dans le contexte de la campagne du Makhzen pour imposer le pass vaccinal et intimider toute expression d'opinion à son sujet, et afin de faire passer les augmentations énormes des prix et de couvrir la comédie des élections et ses conséquences désastreuses».

Le mouvement a exigé «l’arrêt des restrictions» à l’encontre de son membre ainsi que tous les militants et acteurs, et de libérer tous les détenus politiques et prisonniers d'opinion.

Le 18 octobre, Ibrahim Agourar avait déploré le décès de Fatima Zahra Talbi au CHU Ibn Sina de Rabat, annonçant ses funérailles à Tanger, et indiquant qu’elle aurait perdu la vie «après avoir reçu une dose du vaccin».

Par ailleurs, des sources médiatiques ont rapporté que la délégation régionale de la Santé à Tanger a déposé une plainte contre Youssef Ben Aissaoui, coordinateur provincial du Parti de la renaissance et de la vertu (PRV), qui a publié le communiqué de sa formation politique sur sa page Facebook, appelant à une enquête sur le décès d’une élève après sa vaccination.

L’acteur politique a annoncé avoir passé «8 heures au poste de police», avant qu’il ne soit poursuivi en état de liberté provisoire pour «diffusion de fausses informations, incitation à la protestation et entrave au travail des autorités».

La délégation régionale de la Santé à Tanger se serait basée, dans sa plainte, sur le communiqué de la direction du CHU Ibn Sina qui a démenti tout lien entre la vaccination et le décès de la jeune fille.