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Dans son animosité envers le Maroc, l’Algérie se prépare à ouvrir un autre front ayant pour scène l’Union africaine. Le président Abdelmajdid Tebboune a en effet adressé, hier, un message au président en exercice de l’UA, le Congolais Félix Tshisekedi, au sujet de «la recrudescence du phénomène du terrorisme sur le continent», a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dans un communiqué repris par Echorouk.
Après avoir noté avec regret «un accroissement du nombre de victimes» dans le «voisinage comme dans d’autres régions a travers le continent africain», le chef de l’Etat estime que «l’Union africaine et les institutions qu’elle a mises en place dans le cadre de la lutte antiterroriste, devraient êtres stimulées plus que jamais, pour développer cette coopération».
La missive du président frappe par son timing. Elle intervient alors que l’Algérie, civile et militaire, continue d’accuser le royaume de soutenir le Mouvement d’autodétermination de la Kabylie (MAK) et le Mouvement Rachad (islamiste). Deux organisations classées «terroristes», depuis avril dernier, par le gouvernement algérien. Force est de constater que depuis la prise de Tebboune de ses fonctions, en novembre 2019, au sommet de l’Etat algérien, l’Afrique a connu plusieurs attentats terroristes, mais sans qu’il n’ait entrepris une action similaire.
Cette tendance à impliquer l’UA dans sa guerre contre le Maroc a été constatée, le 19 août, lors d’une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine consacrée à la gestion intégrée des frontières entre les membres de l’organisation. A cette occasion, Ramtane Lamamra a plaidé pour «le respect du principe d'intangibilité des frontières héritées à l'indépendance». Un appel qui n'est pas dénué de calcul politique, il a été lancé alors qu’Alger accuse Rabat de vouloir diviser le pays par son appui au MAK de Ferhat Mehenni.
