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Décès d’un jeune marocain dans la prison de Mulhouse : Meurtre ou suicide ?

Le jeune Samir Abbache, 26 ans, marié et père de deux enfants, purgeait une peine de 15 mois dans la prison de Mulhouse en France lorsqu’il est décédé le 21 octobre 2005. Il était sur le point d’être élargi puisqu’il ne lui restait que 15 jours à supporter.

Etalé sur 6 pages le rapport de l’autopsie, établi le 3 novembre 2005 par Dr Stéphane Doray, conclut par cette phrase : « Il s’agit très vraisemblablement d’une mort suicidaire ».

Premier constat : la certitude brille par son absence dans la conclusion d’un rapport exhaustif d’une autopsie médico-légale ? !

En fait de certitude, il y a celle de la mère du défunt. Mme Fatima Jnah, citoyenne marocaine qui a émigré en France en 1970 et continue à y élire domicile, croit dur comme fer que son fils est mort à la suite d’une brutalité dont il a été victime. Elle détient des informations et des témoignages qui la conforte dans sa certitude. Une trentaine de témoins parmi les codétenus de Samir l’auraient entendu crier le jour fatidique, vers 13h10, heure de décès. Quelques instants auparavant, vers 12h 30, il aurait confié à quelques uns parmi eux qu’il allait se reposer dans sa cellule. Il leur aurait même demandé de le réveiller pour la rupture du jeûne. C’était le mois du Ramadan et il venait de rentrer, car, vu sa bonne conduite, il était autorisé à Sortir, le jour, de la prison.

En outre, toujours selon la mère, quelques jours avant le trépas de Samir, celui-ci faisait des projets d’avenir. Dans une communication téléphonique qu’il est possible de confirmer par France Telecom, il lui aurait exprimé son désir d’entreprendre une visite au Maroc et lui aurait demandé de prendre ses dispositions pour l’y accompagner.

Mme Fatima Jnah avance l’hypothèse d’un réglement de compte. "Mon fils a eu une altercation avec un gardien qui a harcelé son épouse au cours d’une visite" affirme-elle,"un échange de coups a eu lieu et le gardien s’est retrouvé avec le nez fracassé. Samir a dû payer un dédommagement que le tribunal a pronocé en faveur du gardien. 40 Euros. Le problème n’était pas pour autant réglé aux yeux du gardien".

Elle déclare, par ailleurs, que les traces de la violence étaient évidentes sur le cadavre de son fils : un os était bien apparent sous l’oreille gauche et le cou était tordu.

Mme Jnah, décidée à faire rétablir la vérité et en quête de justice, s’adresse à toutes les parties en mesure de l’y aider les priant de n’épargner aucun effort.

Source : L'Opinion

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