Menu

Des personnalités sahraouies dévoilent les mensonges du « Polisario »

Devant la quatrième Commission de l’ONU), Des personnalités sahraouies dévoilent les mensonges du « Polisario » et l’implication d’Alger


M. Hammati Abdelkader Rabbani, ancien ministre du "polisario", a indiqué, lundi à New York, que les habitants du Sahara vivent au Maroc dans la dignité, la quiétude et dans une atmosphère de liberté et de démocratie, convaincus de demeurer sous la souveraineté marocaine et de participer à la vie politique du Royaume dans le cadre d’une autonomie garantissant la sécurité et la stabilité loin des conflits tribaux, dans un monde menacé par les luttes pour le pouvoir et la propagation des groupes terroristes.

Il a ajouté que les séquestrés dans les camps de Tindouf en Algérie sont assiégés par des bandes sans moralité dont le but est l’enrichissement illicite, le trafic de drogue, d’armes et des humains et la piraterie dans l’immensité du Sahara qui pourrait constituer un terreau fertile pour le terrorisme et l’extrémisme religieux.

M. Rabbani a ainsi relevé que les dirigeants du "polisario", qui ont procédé à l’assassinat d’innocents et au vol des aides humanitaires, craignent toute solution juste pouvant conduire à des poursuites judiciaires à leur encontre.

En ce sens, il a exhorté la Communauté internationale à faire pression sur l’Algérie afin qu’elle accepte une solution qui respecte la volonté de la majorité des habitants du Sahara qui aspirent à gérer leurs affaires par eux-mêmes sous souveraineté marocaine, une solution qui garantisse aussi la construction d’un Maghreb arabe à même de relever les défis actuels.

De son côté, M. Mustapha Bouh, ancien membre du bureau politique du "Polisario", a précisé que la question du Sahara présentée devant la commission en terme de décolonisation, n’est en réalité qu’une lutte de suprématie régionale engagée par I’Algérie et où les Sahraouis furent, pour certains, utilisés comme instruments et pour d’autres des otages.

"L’évolution du conflit a démontré que I’Algérie, qui s’est présentée comme étant partie intéressée défendant des principes forts louables, est le véritable protagoniste du Maroc sur son Sahara", a-t-il poursuivi.

En ce sens, il a rappelé que dès le début du conflit, l’Algérie, qui avait déclaré à maintes reprises qu’elle bénirait toute solution permettant au Maroc de récupérer ses Territoires des mains du colonisateur espagnol, a fini par comploter, dés 1975, contre le Maroc et commença, dés lors, à entretenir, militairement, financièrement et diplomatiquement le "Polisario", tout en procédant à la création des camps de Tindouf en convoyant des populations civiles par l’aide de son armée.

"L’on se souvient de la bataille d’Amgala qui opposa l’armée algérienne à l’armée marocaine dès le début du conflit, bataille au cours de laquelle des centaines de militaires algériens furent prisonniers par le Maroc", a-t-il affirmé avant de rappeler que c’était à cette même période que "l’Algérie a poussé le +Polisario+ à la création, sur son propre territoire dans la région de Tindouf, de la pseudo +république sahraouie+, une idée qui n’était même pas présente dans l’esprit de la majorité des dirigeants du mouvement".

Pour sa part, M. Sidati Ghallaoui, ex-représentant du "polisario" en Italie a indiqué que c’est bel et bien l’Algérie qui tire toutes les ficelles et manipule ses pions du polisario pour faire perdurer le conflit du Sahara et enfoncer la région du Maghreb dans un bourbier de différends et de mésententes". M. Ghallaoui a ajouté que sur la base "des responsabilités qu’il a assumées et l’expérience qu’il a vécue auprès de la direction du "polisario" et de certains responsables algériens", il peut affirmer sans le moindre doute que "le +polisario+ en tant qu’organisation indépendante n’existe pas.

Au contraire, c’est un instrument créé, organisé, dirigé, financé et coordonné dans toutes ses structures par l’Algérie". "Toute activité ou contact (du +polisario+) que ce soit d’ordre politique ou à caractère humanitaire est mené sur la base des instructions de l’Ambassadeur algérien accrédité ou du responsable de la sécurité militaire algérienne dans le lieu où l’on se trouve", a-t-il poursuivi.

A titre d’exemple, M. Ghallaoui a cité un fait qui l’a particulièrement marqué et qui concerne une campagne d’aide humanitaire que comptait organiser des ONGs italiennes au profit des femmes, enfants et personnes âgées dans les camps de Tindouf. Exprimant son désaccord avec les diplomates algériens, après que les autorités algériennes lui avaient demandé d’abandonner cette campagne, "la réponse, a-t-il dit, était tranchante : ce qui est considéré comme étant prioritaire ou non, c’est nous qui le dictons".

Selon M. Ghallaoui, c’est "la sécurité militaire algérienne qui contrôle et dirige tout au sein du +polisario+ et ce sont les autorités algériennes qui sont censées connaître ce qui est prioritaire ou pas pour les Sahraouis".

M. Rachid Douihi, membre du Conseil Consultatif des Affaires Sahariennes, a quant à lui exprimé ses regrets de voir, encore, la 4ème commission onusienne occupée par la question du Sahara, demandant le retrait de ce dossier de son ordre du jour, puisque, "la décolonisation des provinces du Sud du Maroc a été achevée depuis 1975, au lendemain de la Marche Verte".

M. Douihi n’a pas manqué de souligner à cet égard "la pleine responsabilité de l’Algérie dans la perpétuation de ce problème, du fait que ce pays voisin a profité du climat de la guerre froide dans le but d’entraver les efforts du Maroc pour la récupération de son territoire saharien, et ce, en utilisant le polisario comme instrument et en se cachant derrière le principe sacré de l’autodétermination que le Maroc a soutenu en 1960 et demandé, en 1966, son application dans les provinces du Sud".

Après avoir dévoilé "l’implication directe de l’Algérie dans ce conflit et son obstination à vouloir, à tout prix, obstruer les initiatives de paix", M. Douihi a précisé que "la grande majorité des Sahraouis ont toujours vécu au Sahara et n’ont jamais quitté le Maroc, et que les unionistes sont convaincus que la seule solution pragmatique et applicable (...) réside dans l’option de l’autonomie proposée par le Maroc".

Mme Gajmoula Bent Abbi, parlementaire marocaine et ex-présidente de "l’union des femmes sahraouies" (du "polisario"), a pour sa part dénoncé le totalitarisme et la répression exercés par le polisario dans les camps de Tindouf en Algérie.

Au nom du Comité pour le Regroupement des familles Sahraouies, M. Gajmoula a ainsi exprimé sa préoccupation vis-à-vis du conflit artificiel autour du Sahara marocain, le qualifiant d’"un des conflits les plus absurdes qu’a connue l’histoire contemporaine et dont les effets sont dévastateurs".

Cette préoccupation, a-t-elle souligné, "émane de la situation vécue par des dizaines de milliers de Sahraouis qui survivent dans les camps de Tindouf dans des conditions inhumaines".

A cet égard, elle a dénoncé "l’autorité d’un groupe qui s’attribue le titre +de seul représentant légitime du peuple Sahraoui+, en l’occurrence le +polisario+, qui a été constitué sur la base d’une structure totalitaire et qui a séquestré des centaines de citoyens et assassiné autant d’autres dans les bagnes de Tindouf".

Après avoir rappelé que la dissidence dans les camps de Tindouf est "sévèrement réprimée, un fait que la Communauté internationale ne doit pas laisser sans réponse", elle a estimé que "plus de 8.000 Sahraouis (de différentes conditions) ont abandonné les camps de Tindouf, pour fuir la répression et les atrocités commises par l’appareil répressif du +polisario+ avec la bénédiction des service de la sécurité militaire algérienne".

Mme Latifa Baâla, attachée parlementaire au Parlement Européen et militante active des droits de l’Homme et l’un des membres les plus actifs du Comité des Femmes Euro-Med, a indiqué qu’aucune cause ne peut justifier la situation dramatique qui prévaut dans les camps de la honte à Tindouf en Algérie. Mme Baâla, qui a aussi été candidate aux élections européennes au sein du Mouvement Réformateur belge (MR), a souligné que "quelle que soit la cause que l’on prétend défendre, cela ne justifie pas la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf", surtout pour les populations marocaines séquestrées.

"Elle est intolérable à plus d’un titre". D’abord, "parce qu’elle est dramatique et insoutenable, et aussi parce que ces populations ne bénéficient d’aucune protection internationale et sont, par conséquent, livrées aux caprices d’une milice armée, sous la direction de l’armée régulière algérienne, qui a commis des atrocités inqualifiables", a-t-elle affirmé.

Elle a, en outre, rappelé que "les populations que l’Algérie présente comme étant des réfugiés ne répondent pas aux critères donnés par les Nations Unies aux vrais réfugiés", indiquant que "l’emballage idéologique et les slogans ressassés par la machine de propagande algérienne au sein de toutes les instances internationales ne changent malheureusement rien à la réalité amère qui prévaut dans les camps de Tindouf".

Source: L'Opinion

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com