France : Driss Basri « sauvé » par le président Chirac

Ne voulant froisser ni Rabat ni Basri, les autorités françaises s'étaient faites jusque-là discrètes jusqu'à ce que Jacques Chirac s'énerve. Il y a quelques semaines, le Président français avait contacté les autorités marocaines leur posant l'alternative suivante : soit le Maroc règle la situation, soit la France le fera. Le forcing français est en train de payer. A Paris, a-t-on compris qu'il n'était peut-être pas bon de malmener un homme détenteur de tant de secrets d'Etat ? Cela a dû jouer, même si Basri menace beaucoup, mais n'a encore rien révélé.

En témoignent les extraits de l'interview accordée à l'hebdomadaire « Jeune Afrique », publiée dans son édition du 9 mars. Driss Basri y affirme être persécuté par Fouad Ali El Himma et le Général Hamidou Laânigri, qualifiés par l'ancien vizir « d'analphabètes politiques et de nains dont le niveau de réflexion ne dépasse pas les caves de commissariat ». Sur le Roi Mohammed VI, l'homme, qui affirme que Oukir, Dlimi, Guédira et lui-même ont été les 4 grands serviteurs du Royaume sous Hassan II, réitère son allégeance à la Monarchie évoquant par ailleurs que le salaire du Roi évoqué par l'hebdomadaire « Telquel » « ne couvre même pas les frais d'une seule sortie du Roi depuis ses appartements jusqu'à trois cents mètres du Palais ».

Source : Le Journal Hebdomadaire