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Le départ de Mohamed El Yazghi vu par la presse marocaine

Un "cataclysme" secoue le parti socialiste marocain dont le chef Mohamed El Yazghi a été contraint à la démission par le bureau politique, estimait mardi la presse, certains titres envisageant un remaniement gouvernemental.

"J'annonce que je me retire de mon poste de Premier secrétaire" de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), a affirmé lundi M. El Yazghi (72 ans), également ministre d'Etat sans portefeuille. Son adjoint, le ministre de la Justice Abdelouahed Radi, a également démissioné.

Il était devenu clair que "Mohamed El Yazghi n'allait pas survivre au cataclysme qui a secoué son parti (...), au séisme qui l'a mis sens dessus dessous", après les législatives du 7 septembre, écrit L'Economiste.

L'USFP devrait prendre exemple sur l'Istiqlal, conseille L'Economiste: "se transformer en une machine efficace (...), refonder le parti sans le faire exploser".

L'USFP, grand perdant du scrutin, n'avait recueilli que 38 sièges, contre 50 en 2002.

"L'Etat a besoin de représentants de la gauche au sein du gouvernement, mais comment se comporter à l'égard de deux ministres (MM. El Yazghi et Radi) désavoués par le bureau politique de leur parti", écrit Annahar al-Maghribia. "En conséquence, un remaniement gouvernemental est très probable", ajoute-t-il.

Mohamed El Yazghi est désormais "un ministre sans légitimité politique", juge le journal islamiste Attajdid.

Pour Al Massae (indépendant), M. El Yazghi "a préféré la fuite en avant, et accepté des postes marginaux dans le gouvernement au lieu de rejoindre l'opposition pour reconstruire son parti".

"Les contradicteurs de M. El Yazghi au sein du bureau politique sont tous responsables de l'échec du parti", ajoute ce journal.

L'USFP a été fondé par Mehdi Ben Barka en 1959 sous le nom UNFP. En 1975, il optera pour une ligne social-démocrate après des années d'opposition radicale au régime du roi Hassan II.

Source: AFP

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