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Face aux critiques, El Yazghi démissionne

Le Premier secrétaire du parti socialiste marocain Mohamed El Yazghi a annoncé lundi sa démission face à une vague de critiques lui reprochant notamment le revers électoral de son parti lors des elections législatives du 7 septembre.

"J'annonce que je me retire de mon poste de Premier secrétaire", a affirmé dans un communiqué M. El Yazghi.

M. El Yazghi a annoncé également "un gel de sa participation au sein du Bureau politique de l'Union socialiste des Forces populaires (USFP) jusqu'à la tenue du Conseil national", dont la date n'a pas été précisée.

Il a assuré que sa décision était motivée par son désir "de préserver l'unité du parti et de mobiliser toutes les forces pour les élections communales de 2009".

Il a également appelé "à la tenue le plus tôt possible du 8e congrès, à la refondation du parti et à l'ouverture de l'USFP à des forces et des énergies nouvelles pour redonner une vitalité à notre programme pour insuffler de nouveau de l'espoir et du dynamisme".

Selon des responsables, la rebellion a été conduite notamment par les anciens ministres de l'Education et des Finances Habib el Malki et Fathallah Oualalou ainsi que par un candidat malheureux aux élections à Rabat Driss Lachgar. Une direction collégiale devrait être mise en place jusqu'au Conseil national.

Avocat âgé de 72 ans, M. El Yazghi a milité dès 1954 dans le parti nationaliste Istiqlal avant de suivre Mehdi Ben Barka lors de la scission de 1959 qui donna naissance à une formation de gauche ancêtre de l'USFP. Plusieurs fois poursuivi et condamné à l'époque du roi Hassan II, il a été victime en 1973 d'un colis piégé qui a failli lui coûter la vie.

Il avait pris les rênes du parti en 2003 après la démission du dirigeant historique Abderrahman Youssoufi.

Ce week-end, une majorité des 23 membres du bureau a demandé à M. El Yazghi de "choisir entre son poste de ministre sans porte-feuille et celui de Premier secrétaire de l'USFP", avait déclaré un responsable du parti sous le couvert de l'anonymat.

Une requête similaire avait été adressée au ministre de la Justice Abdelouahed Radi qui est le numéro deux du parti.

L'USFP avait subi un revers cinglant aux législatives en ne remportant que 38 sièges contre 50 en 2002.

Source: AFP

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