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La voix du Maroc au Forum de Paris

Dans six semaines, l’Europe fêtera les cinquante ans du Traité de Rome signé le 23 mars 1957 par les six pays fondateurs, traité qui a jeté les fondations de Union européenne.

Pourtant, à la veille de cet anniversaire, l’Europe semble en panne; en tout cas, les Européens doutent de l’Europe, et le mot crise est dans tous les discours politiques.

L’événement est tout de même de taille non seulement pour les membres de l’Union, mais aussi pour tous les pays de la Méditerranée, dont le Maroc du fait de la densité de ses relations politiques avec l’Europe mais également parce que l’Union européenne est son premier partenaire économique. L’édition 2007 du Forum de Paris, qui se tient les 10,11 et 12 février, célèbre avant tout les «50 ans de l’UE», mais elle n’en place pas moins la Méditerranée au cœur de ses débats.

A ce titre, ce forum est aussi une forme de mobilisation, d’où la présence de personnalités d’horizons divers connues pour leur engagement et leur militantisme en faveur de l’approfondissement du partenariat entre l’Europe et les pays de la Méditerranée. Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires Etrangères; Elie Barnavi, historien, ancien ambassadeur d’Israël en France; Jacques Barrot, commissaire européen aux Transports; Laurent Fabius; et une pléiade de dirigeants d’entreprises et de patrons de grands médias; etc.

Le Maroc qui a toujours revendiqué un «partenariat spécial» avec l’UE, se doit de réitérer son message aux Européens, explique Chakir Fassi Fihri, président-directeur général de Saga Communication, qui fait partie des personnalités marocaines parties prenantes au Forum. Les autres sont André Azoulay, conseiller de Sa Majesté; Fathallah Sijilmassi, ambassadeur du Maroc en France; et Hassan Abouyoub.
Le Maroc est intéressé par l’évolution de l’Europe parce que l’arrimage total de son économie au Vieux Continent, c’est demain (2012), explique Albert Mallet, président du Forum, qui a réussi la gageure de réunir à ce rendez-vous une «dream team» de personnalités du monde politique comme de celui des affaires (voir interview ci-contre). «Il faut, autant que faire se peut, sensibiliser les Européens d’être entraîné par le vent de l’Est et qu’ils reviennent à leur identité méditerranéenne».

Laboratoire d’idées
Le dialogue et le partenariat entre les deux parties sont incontournables. Bruxelles déverse certes des milliards d’euros d’aide au développement sur les pays de la région, mais cette relation ne doit pas se cantonner au seul aspect financier ni sur les débats sur les flux migratoires, pour importants qu’ils soient.

Les participants du Forum de Paris veulent rappeler à Bruxelles sa responsabilité vis-à-vis de cette région. La politique de bon voisinage est un pas important, mais pas assez suffisant par rapport aux enjeux qu’affronte le sud de la Méditerranée.

Créé pour servir de laboratoire d’idées euro-méditerranéen, le Forum de Paris ne saurait ignorer la crise majeure que traverse le premier membre du couple.

Plus que jamais, les sorts respectifs de l’Europe et des pays du sud de la Méditerranée sont plus que liés, soulignent les organisateurs.
Cette troisième édition s’efforcera d’établir un bilan d’un demi-siècle de construction européenne, de dresser un diagnostic de cette maladie de langueur qui la frappe, et, selon une tradition déjà bien établie, d’imaginer des voies pour y remédier.

Source: L'Economiste

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