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Licence 3G: Les opérateurs dans le starting-block

L’appel à concurrence pour les licences télécoms dites de 3e génération est rendu public. L’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) vient de publier l’appel pour l’attribution et l’exploitation de ces licences. Les opérateurs intéressés devront retirer le dossier à partir du 2 mai, moyennant le paiement de 40.000 DH. Une opération qui s’inscrit, selon l’autorité de régulation, dans la mise en œuvre des orientations générales de libéralisation des télécoms pour la période 2004-2008. A signaler que cet appel d’offres était attendu pour fin 2005. Mais pour des raisons techniques liées notamment à l’attribution de la deuxième licence du fixe, cette date a été repoussée.

Le ticket d’entrée de cette licence a été arrêté à 40 millions de dollars.
«Le prix n’est que le premier élément d’un cahier des charges complet sur lequel a planché l’ANRT», affirme une source proche du dossier. Le prix a été fixé en premier lieu à la demande des opérateurs qui avaient besoin d’avoir une idée sur les engagements de l’année, «business-plan oblige!» explique la même source.

En contrepartie, cette licence devra attribuer le droit d’exploitation de réseaux publics de télécommunications. Evidemment, l’ANRT a préparé trois licences UMTS. Deux d’entre elles iront aux opérateurs déjà existants, à savoir Maroc Telecom et Méditel. La troisième vise Maroc Connect, l’opérateur qui a remporté la licence fixe avec mobilité restreinte.

A travers cette licence 3 G, Maroc Connect est appelé à passer, après un délai de 18 mois, d’une mobilité restreinte à une mobilité générale. Il est exclu pour le moment qu’il y ait d’autres opérateurs en lice, sachant que la 3G nécessite un investissement et des infrastructures déjà mises en place.

De l’avis d’un opérateur, le recours à la 3 G est un passage obligé, c’est le cœur de la convergence. Quoi qu’il en soit, cette technologie reste un marché de niche. «Il ne faut pas se leurrer, c’est a priori un segment assez limité vu le coût du déploiement du protocole technologique», précise un analyste. Et d’ajouter, certainement les opérateurs vont facturer cher ce service dans un marché à dominance prépayée (75%).

Pour avoir travaillé sur les licences 3G, notamment en Allemagne, Autriche et Italie, le DG de Méditel a du recul sur ce sujet. Selon lui, «la technologie 3G est inévitable. Mais sa rentabilité n’est pas encore prouvée». Ce qui semble inapproprié au Maroc, c’est le calendrier, avait déclaré le DG de Méditel dans un entretien accordé à L’Economiste. «Nous venons de remporter la licence fixe et nous sommes en train d’investir massivement. Là-dessus, le marché nous attend et notre marge de manœuvre sera progressivement étendue. Ce dont nous sommes moins sûrs, c’est le comportement du client et ce, après avoir supporté le coût de la licence 3G et les investissements que cela requiert», avait-il souligné.

Une chose est sûre, avec les nouvelles technologies qu’offre la 3e génération, les performances du mobile sont appelées à s’améliorer et à se diversifier.

Cette technologie permettra le développement de l’Internet mobile à des débits plus élevés. La licence 3 G, appelée aussi UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) permet en particulier aux possesseurs de terminaux compatibles des services comme la réception et l’émission dans des délais relativement courts d’un contenu multimédia assez complexe (images, data, vidéo, visioconférence …).
Les terminaux UMTS intègrent aussi des systèmes de guidage en temps réel comprenant la fluidité du trafic et les conditions météorologiques et permettront à terme de visionner le télé-interlocuteur.

L’UMTS assure théoriquement des débits de transfert de 1,920 mégabit/seconde. De l’avis de plusieurs experts en télécoms, si les opérateurs marocains adopteront l’UMTS, «c’est parce que leur technologie est basée sur le GSM et que la migration à cette norme coûtera moins cher».


Concurrence saine

Autre actualité dans les télécoms, l’adoption par l’autorité de régulation d’une nouvelle décision. Celle-ci désigne pour l’année 2007 les exploitants exerçant «une influence significative sur les marchés particuliers des télécoms».
Concrètement, l’ANRT avait adressé des questionnaires aux opérateurs pour collecter le maximum de données et évaluer leurs positions sur le marché du fixe, mobile et liaisons louées. Il en ressort, selon l’ANRT, que lAM exerce une influence significative sur le marché de terminaison fixe, celui du mobile et des liaisons louées.
Le second opérateur, quant à lui, exerce une influence sur le marché du mobile. La décision de l’ANRT a aussi pour objectif de fixer les obligations qui s’imposent à chacun des opérateurs. Il s’agit à titre d’exemple de l’orientation des tarifs sur les coûts, la publication d’offre tarifaire pour chaque marché ainsi que la garantie de la qualité de service dans l’accès au réseau et ce, dans des conditions non-discriminatoires.
L’ANRT entend ainsi asseoir une concurrence saine dans un marché qui connaît l’arrivée de nouveaux entrants et des opérateurs ayant développé des positions significatives. Le consommateur devra in fine tirer profit de cette décision au niveau de la tarification

Source : L'Economiste

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