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L’invité du trimestre: Jean-Claude Guillebaud.
Un homme peut-il vivre sans croyance ? Une société humaine peut-elle
survivre sans une conviction minimale qui la maintienne debout ? Or, en ce début de millénaire, une violence nouvelle semble avoir envahi le monde.
Un peu partout, des fanatismes se déchaînent, des assassins tuent et terrorisent au nom de Dieu. Hier, c’est au nom de l’idéologie qu’ils le faisaient. Dans le même temps, nous sentons rôder autour de nous le désabusement général. Un doute délétère nous habite. Le XXe siècle, avec ses massacres et ses désastres, nous a appris à nous méfier des adhésions rassembleuses et des utopies. Nous voudrions bien croire encore à quelque chose, mais à quoi ? Nous errons entre intolérance et désenchantement, crédulité et cynisme. Quelque chose paraît s’être détraqué dans notre capacité de croire. Ainsi la grande question devientelle aujourd’hui celle de la croyance, et de ses diverses pathologies.
Cette question déborde largement le cadre du religieux et de son prétendu « retour ». En politique comme en économie, dans la science comme dans la religion, il nous faut réapprendre à distinguer la croyance aveugle de la conviction raisonnable, la pure crédulité de la détermination réfléchie.
Jeudi 14 février 18 h 30
Salle du Haut Conseil au 9e étage
Institut du monde arabe
1, rue des Fossés-Saint-Bernard, place Mohammed-V, 75005 Paris
Source: Communiqué de presse
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