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L’Association des citoyens marocains poursuit l’abattoir de Las Palmas pour non-respect des rites halal

Publié
Photo d'illustration / DR.
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Le tribunal de première instance numéro 10 de Las Palmas à Gran Canaria a examiné une action en justice contre l’abattoir de l’île, pour violation présumée des rites musulmans dans la production de viande halal, vendue à la communauté musulmane. L’Association des citoyens marocains des îles Canaries a déposé plainte à ce sujet, demandant que l’abattage soit temporairement suspendu.

La structure estime que l’étourdissement au dioxyde de carbone est utilisé dans le processus, ce qui ne permet pas de certifier la viande halal, pourtant étiquetée. Dans une ordonnance signée le 25 septembre et citée par le média local La Provincia, le tribunal a annoncé le lancement d’une instruction sur la base de la plainte. Cependant, il rejette deux des requêtes de l’association, qui a demandé «une inspection urgente de l’abattoir» tout en suspendant le recours à l’étourdissement, ainsi qu’une application du rite d’abattage halal par décision des juges.

Le 3 juin dernier, l’Association des citoyens marocains a déjà saisi le Conseiller pour la Souveraineté alimentaire du Cabildo, Miguel Hidalgo, «dans le but de demander la cessation du procédé d’abattage [par étourdissement, ndlr], puisqu’il n’obéit pas aux rites exigés pour considérer une viande certifiées halal comme telle».

Représentant des plaignants, Samir Touaiher a exprimé en effet «une inquiétude grandissante au sein de la communauté marocaine de Gran Canaria, puisqu’à la fin du ramadan, ses membres ont été surpris que la viande consommée n’obéissait pas à l’abattage rituel».

La même source rappelle qu’en l’absence de réponse du conseiller Hidalgo, l’intervention de la Direction générale de la consommation du gouvernement des îles Canaries a été sollicitée et une plainte écrite a été adressée au représentant de la commune. L’association s’est, par la suite, dite «contrainte» de porter plainte, faute de réactions rapides.

Etant donné qu’il n’existe pas de certification réglementée par une entité indépendante garantissant la qualité du produit et l’adéquation de la qualification «halal» avec le procédé d’abattage, l’association a lancé un appel aux institutions publiques compétentes, «afin de protéger les consommateurs qui souhaitent exercer le droit à la liberté religieuse» sans être victimes de contrefaçon.