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Accusé d’«apologie du terrorisme» sur BFM TV, Anasse Kazib porte plainte

Publié
Anasse Kazib / Ph. Sipa
Temps de lecture: 2'

Le syndicaliste et cheminot franco-marocain Anasse Kazib a annoncé, vendredi, avoir saisi la justice pour diffamation, à cause de déclarations où il a été accusé d’«apologie du terrorisme» par Christophe Barbier, dans une émission sur BFM TV.

L’ex-candidat à la présidentielle en France et membre de Révolution Permanente est par ailleurs visé par une enquête, à cause de tweets où il décrit Israël comme un «Etat sanguinaire» responsable d’«apartheid» contre le peuple palestinien.

«J’ai reçu une convocation du Glat, une unité de police judiciaire antiterroriste, dans le cadre d’une enquête pour ''apologie du terrorisme''», a-t-il annoncé lundi dernier, via ses réseaux sociaux. Auprès de 20 Minutes, le parquet de Paris a affirmé que le pôle national de lutte contre la haine en ligne avait, dès le 26 février 2024, «confié une enquête à la police judiciaire, du chef d’apologie publique d’un acte de terrorisme commise au moyen d’un service de communication au public en ligne».

Le 7 octobre 2023 dans le contexte de la guerre menée par Israël sur la bande de Gaza, Anasse Kazib a notamment publié un tweet, commentant une vidéo de France 24. «75 ans d’apartheid, d’oppressions et depuis des mois les scènes d’agressions, de répressions jusqu’au sein des mosquées, de familles chassées de leurs domiciles se sont multipliées. Soutien au peuple palestinien qui est debout face à cet Etat sanguinaire qu’est Israël», a-il-t écrit.

Selon le parquet, «plusieurs» autres tweets seraient visés. La justice refuse cependant d’expliquer en quoi celui daté du 7 octobre, jour où le Hamas a mené une opération contre Israël non-loin de la bande de Gaza, ferait l’apologie du terrorisme. «Les investigations, en ce compris les auditions (...) ont précisément pour objectif de vérifier si les faits peuvent recevoir une qualification pénale et par la suite faire l’objet de poursuites pénales», indiquent les sources citées par le média français.

Le 8 avril dernier, Anasse Kazib a réagi dans un communiqué, où il estime que «ces convocations s’inscrivent dans le cadre de la répression féroce qui touche de nombreux militants politiques, syndicaux ou associatifs depuis sept mois, afin de criminaliser toute solidarité avec le peuple palestinien».

Jusqu’à vendredi 12 avril, le nombre de tués parmi les civils visés par l’occupation israélienne dans la bande de Gaza, depuis le 7 octobre, a été estimé à 33 634. Selon le ministère palestinien de la Santé, plus de 13 000 enfants en font partie. Plusieurs milliers de corps restent encore sous les décombres, tandis que les morts se comptent désormais aussi à cause de la famine. La cheffe de l’Unicef, Catherine Russel, a réitéré ses appels à un cessez-le-feu immédiat.