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Essaouira : Le festival «Gnaoua, musiques du monde» démarre en fanfare

Une ambiance coolorée et festive, c'est ainsi que l'on peut décrire l'ouverture de la 24ème édition du festival «Gnaoua, musiques du monde» qui se tient du 22 au 24 juin 2023 au coeur de la ville portuaire et touristique d'Essaouira. Durant ces trois jours, les participants auront droit à des scènes de concert et d'exposition fournies leurs permettant de renouer avec l'art ancestral gnaoui.

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La 24ème édition du Festival Gnaoua, musiques du monde a lancé ses activités, ce jeudi 22 Septembe à Essaouira, dans une ambiance culturelle bigarrée. Après trois années d'absence, l'évènement phare de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, draine comme à chaque édition une foule impressionnante. Venus de toutes les régions du royaume, les adeptes des notes du «Tbel», des «Qraqebs» et du «Guembri» ont assité à une ouverture riches en couleurs et en sons. Dans son propos, Neila Tazi, Fondatrice du festival a déclaré : «C'est une immense fierté pour les gnaouas qui sont longtemps restés dans l'ombre, pour notre équipe qui a travaillé si durement, mais aussi pour tous les amoureux de cette musique aux vertus euphorisantes.» Elle a tenu à rappeler les débuts du festival, il y a 25 ans, qui s'est amélioré au fil des années afin de redorer le blason d'««une culture marginalisée et une ville un peu oubliée». Sous les thèmes de la joie, de la communion et du partage, les festivaliers verront se succéder sur les multiples scènes de la ville, des artistes nationaux et internationaux de renom.

En ouverture du festival, la parade est le top départ des hostilités. Les groupes Gnaouis, venus des villes et villages environnants mais aussi des autres régions du royaume, ont sillonné la ville des Alizés, parés de leurs plus beaux costumes, étandards à la main. Une vingtaine d'équipes ont ainsi paradé dans la ville tenant les festivaliers en haleine. Parties de Bab Doukkala à 18 heures et munies de leurs «qraqebs» et de flûtes et tambours traditionnels, les équipes intergénérationnelles ont transmis au public des vibrations de l'esprit gnaoui.

Les scènes de la  première soirée du «Gnaoua» refusent du monde

Pour clôturer la cérémonie d'ouverture, matérialisée par la parade, les personnalités présentes ont tenu à saluer les différentes équipes en esquissant des pas de danse avec elles. La délégation était chapeautée par Neila Tazi, fondatrice du festival, André Azoulay, conseiller royal, du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaid, suivis des élus locaux, des autorités et des responsables de la régions qui n'ont pas boudé son plaisir devant les craquats de instruments.

Les scènes de Moulay Hassan et Dar Souiri ont tout de suite été prises d'assaut après la parade d'ouverture. Et pour cause, personne ne voulait se tenir loin des artistes programmés pour l'ouverture. La fusion Maâlems Mohamed et Saïd Kouyou avec les tambours du Burundi Amagaba, Jaleel Shaw et Sanaa Marahati a ouvert le concert à Moulay Hassan suivi de la sulfureuse Selah Sue, dont la voix a électrisé le public. Du côté de la scène de Dar Souiri, Maâlem Mokhtar Guinea et la Jam session accompagnée de Maâlem Amine El Oujdi ont gardé le public dans la vibes de leur mélodies folkloriques.

Un festival, reconnu au patrimoine de l'UNESCO

Le festival «Gnaoua, musiques du monde», après plus de deux décennies d'existence a fini par atteindre son objectif en décembre 2019, celui de faire de l'art gnaoui un patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Pour Neila Tazi, cette inscription au patrimoine de l'UNESCO ouvre une nouvelle ère pour les acteurs du Gnaoua et du festival. «Après une longue absence dûe à la pandémie, celui-ci revient enfin dans son format habituel. Elle soutient que la période de la COVID-19 traversée et qui a nécessité «une forte résistance de leur part», leur a permis de «prendre pleinement conscience du chemin parcouru et de projeter le festival vers l'avenir».