Menu

flash_2

Maroc : Présidée par Maâti Monjib, Freedom Now dénonce «des méthodes méprisables»

Publié
L'historien et militant Maâti Monjib / DR.
Temps de lecture: 1'

Au lendemain de l’arrestation et la mise en détention préventive de l’historien et militant Maâti Monjib, l’association Freedom Now a demandé «la libération immédiate» de son président, tout en appelant à mettre fin à «tout harcèlement auquel il est exposé». Dans un communiqué daté de mercredi 30 décembre, l’ONG a dénoncé des «méthodes méprisables qui visent à saper sa détermination dans la lutte pour les droits et les libertés».

Parvenu à Yabiladi, le document déplore également une «arrestation arbitraire», survenue «après une série de menaces et de pressions» subies «depuis la création de l’association en 2014, qui à son tour est assiégée et harcelée». Pour l’organisation, l’interpellation de Maâti Monjib «est une escalade de la persécution politique dont il a fait l’objet». Elle dénonce notamment des «campagnes de diffamation» ou encore des «insultes dans la presse des autorités à travers 400 ‘articles’, ces cinq dernières années».

Freedom Now rappelle par ailleurs que son président a été interdit de «donner des conférences et de participer à des séminaires dans les lieux publics» ces dernières années. «Les poursuites judiciaires débutées en 2015 ont donné lieu à 21 audiences, qui ont toutes été reportées dès leur ouverture sans justification raisonnable», souligne encore l’ONG, qui fustige des «attaques systématiques contre les droits et les libertés du professeur Maâti Monjib». Elle déplore aussi un contexte d’«escalade violente contre les droits humains, intensifiée il y a quelques années» avec comme conséquence «un recul significatif par rapport aux acquis enregistrés après des années de lutte et de sacrifices».

Mercredi, le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat a annoncé que l’historien Maâti Monjib a été déféré devant le parquet, le 29 décembre 2020, après achèvement des procédures d’enquête préliminaire pour blanchiment d’argent. Le juge d’instruction a également ordonné la comparution de l’une des proches du militant.