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L’écrivain français Gilles Perrault s’est éteint d’un arrêt cardiaque à l’âge de 92 ans, jeudi 3 août, à son domicile de Sainte-Marie-du-Mont. Connu pour son enquête romancée sur l’affaire Christian Ranucci, «Le Pull-Over rouge», il a pris parti pour ce condamné à mort guillotiné en 1976 en France, pour l’enlèvement et le meurtre d’une fillette de huit ans. Jacques Peyroles, de son vrai nom, est l’auteur de dizaines d’ouvrages. Il a d’abord exercé comme avocat, avant de tracer son chemin dans le journalisme, pour enfin évoluer dans la littérature. En 1990, son livre «Notre ami le roi» a fait un bilan accablant du règne d’Hassan II au Maroc, au point de provoquer une grave crise entre Rabat et Paris.
L’ouvrage s’interroge notamment sur les liens d’une partie des élites françaises avec le souverain défunt. En 2014, Gilles Perrault a préfacé «Mohammed VI derrière les masques ; le fils de notre ami», livre critique à l’égard du roi, de son auteur Omar Brouksy, qui l’a intitulé en référence à l’opus de Perrault. Pendant plus 40 ans, ce dernier a signé plusieurs autres livres, notamment le roman d’espionnage «Le Dossier 51» qui a connu un grand succès, au point d’être adapté par le réalisateur Michel Deville.
Ancien adhérent au parti communiste, Gilles Perrault est par ailleurs signataire de plusieurs tribunes contre le racisme, pour l’euthanasie ou encore pour le militant politique italien Cesare Battisti, membre des Prolétaires armés pour le communisme (PAC), actif durant les années 1970 en Italie et auteur de plusieurs attentats dans le pays.
