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Think tank israélien : Le Maroc attend un soutien clair d'Israël sur le dossier du Sahara

Publié
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. / DR
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A l'occasion du deuxième anniversaire de l’accord de normalisation des relations maroco-israéliennes, le Centre de recherche sur la sécurité nationale, affilié à l'Université israélienne de Tel-Aviv, vient de publier un rapport sur les défis du nouveau gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahu. Pour le Think tank, l’un des défis auquel l’exécutif devra faire face sera «le maintien de la dynamique positive de normalisation religieuse et culturelle» avec le Maroc.

Le rapport, qui a été co-écrit par trois chercheurs, a rappelé que «depuis la signature de l'accord de normalisation entre Israël et le Maroc le 22 décembre 2020, le gouvernement marocain a intensifié son projet national pour faire revivre l'héritage juif marocain». «Le Maroc considère les Israéliens d'origine marocaine comme faisant partie de sa communauté à l'étranger, et se réfère à cette communauté comme la deuxième plus grande communauté marocaine après la communauté en France», ajoute la même source.

Le Think tank explique que «l'élan positif dans les relations israélo-marocaines ne peut être tenu pour acquis à la lumière des défis auxquels sont confrontées ces relations, dont le premier est la position du Maroc envers les Palestiniens». «Une autre question qui pourrait affaiblir les relations est la question de la reconnaissance par Israël de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, qui est un enjeu majeur dans les relations extérieures du Maroc, car le royaume attend un soutien clair de ses alliés, y compris Israël. Par conséquent, le nouveau gouvernement d'Israël devra investir prudemment pour maintenir le rythme actuel de normalisation», suggèrent ses rédacteurs.

Le centre a recommandé aussi que le nouveau gouvernement israélien «tienne compte de la position complexe du roi Mohammed VI à l'égard du conflit israélo-palestinien, et de l'impact que cela a sur les relations israélo-marocaines», expliquant qu’«une escalade du conflit et les menaces perçues contre Jérusalem-Est et ses lieux saints islamiques en particulier, pourront avoir un effet néfaste - comme l'histoire l'a montré». «Il vaut mieux que le gouvernement évite d'attiser les tensions religieuses à Jérusalem et, en même temps, se prépare à des scénarios d'escalade», note-t-on.

Le rapport invite le gouvernement israélien à «envisager des moyens par lesquels le roi peut jouer un rôle plus actif dans la ville, avec l'approbation et le soutien des Israéliens, des Palestiniens et des Jordaniens». «Israël devrait profiter des aspects qui se chevauchent de son histoire avec le Maroc pour développer davantage les relations bilatérales», conclut-on.