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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a accordé une interview, au quotidien français Le Figaro. Comme dans toutes ses sorties médiatiques, le Maroc y était présent. En réponse à une question sur l’invasion russe du territoire ukrainien, lancée depuis le 24 février 2022, le chef d’Etat a choisi de ménager son principal allié et de décocher des flèches en direction du royaume. «Il serait bon que l’ONU ne condamne pas uniquement les annexions qui ont lieu en Europe. Qu’en est-il de l’annexion du Golan par Israël ou du Sahara Occidental par le Maroc ?», s'est-il interrogé.
Sur les relations avec Rabat, Tebboune n'a pas hésité à pointer du doigt la «responsabilité» du royaume. «C’est le régime marocain qui cause des problèmes», a-t-il estimé. L’interview a permis aussi au président algérien de réitérer son rejet de toute tentative de réconciliation avec le Maroc, qui soit menée par une autre partie. «Aucun pays ne peut se poser en médiateur entre nous.»
La semaine dernière, il avait assuré dans des déclarations à la presse algérienne que «s’il y avait une médiation», il l'aurait dévoilé au peuple algérien. «Je ne vais pas le cacher», a-t-il dit, ajoutant qu’à Alger, le roi Abdellah II de Jordanie «n’a pas parlé de médiation» et notant que «les choses ont dépassé la médiation» avec le Maroc.
