Bravant le risque de sanctions internationales, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a affirmé que son pays était entré dans le cercle très fermé des pays maîtrisant la technologie nucléaire
"Dans la mauvaise direction" A Washington, où les médias se faisaient l'écho ces derniers jours de préparatifs d'une éventuelle action militaire contre Téhéran, l'administration américaine s'est dit dans l'incapacité de confirmer l'affirmation du président iranien. Le porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan, a relevé néanmoins que "les plus récentes déclarations de ce régime ne font que l'isoler davantage et continuent de démontrer qu'il va dans la mauvaise direction". Pour Israël, dont le président Ahmadinejad a publiquement dit qu'il devrait être rayé de la carte, cette annonce constitue "un nouvel exemple du danger véritable que constitue un report de mesures diplomatiques concrètes", a dit Mark Regev, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Plusieurs analystes estiment que l'annonce d'Ahmadinejad, même si c'est une première, ne peut nullement constituer une surprise. "Mais cela constitue un virage, note un diplomate proche des travaux de l'AIEA sur l'Iran. C'est un succès technologique qui renforce probablement la main des Iraniens dans leur face à face avec l'Occident".