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El watan-Maroc : La citoyenneté dans le système éducatif
z
2 décembre 2005 23:37
La citoyenneté dans le système éducatif - L’exemple du Maroc
Source: [www.elwatan.com]

Les 23 et 24 novembre dernier s’est déroulé à Alger un colloque international sur la prévention et la lutte contre la corruption dans les systèmes éducatifs. Cette importante manifestation financée par l’Union européenne est à mettre à l’actif de Transparency International, sa section Algérie et la Fondation Friederich Erbert.

De prime abord, l’intitulé peut paraître insolite. Que vient faire la corruption dans un secteur censé inscrire toutes ses actions dans le strict respect de l’éthique et des bonnes mœurs sociales ? Les interventions étayées d’exemples vivants ont démontré que ce fléau a largement pénétré les augustes enceintes scolaires et universitaires. Sans trop s’étaler sur ce constat, les conférenciers - pour la majorité des pédagogues chevronnés - ont mis l’accent sur le rôle important que peut jouer l’institution éducative dans la sensibilisation, l’information et la prévention à long terme. Venus du Maroc, d’Italie et de France, ils ont présenté les fruits de leur expérience en la matière. Nous signalerons que dans ces pays existe une parfaite synchronisation entre les efforts des ministères concernés - celui de l’éducation nationale en particulier - et ceux des sections locales de Transparency International. Les participants au colloque ont apprécié l’esprit de collaboration qui prévaut au Maroc où le ministère de l’Education nationale dispose d’une commission des droits de l’homme et de la citoyenneté. Forts de cet appui, les membres de l’Association marocaine de lutte contre la corruption (ONG) ont élaboré une série d’ouvrages didactiques. Ils les destinent aux enseignants et élèves des collèges et lycées du royaume. Les pédagogues de cette ONG sillonnent le pays à la rencontre des acteurs de la scène éducative. Séminaires de formation, tables rondes et conférences, distribution de prospectus de vulgarisation : tel est le menu de leur sacerdoce. C’est aux Algériens qu’ils ont réservé la primeur de leur dernière production. Un geste sympathique salué à sa juste valeur par la nombreuse assistance. Il s’agit d’un Guide pédagogique pour les enseignants des collèges et lycées. En plus de la définition de ce fléau et de ses méfaits sur la société, cet ouvrage comporte des activités didactiques. Neuf saynètes brassant autant de thèmes de la vie quotidienne où le simple citoyen peut rencontrer le monstre (la corruption). Des caricatures de bonne facture accompagnent les textes à jouer, lesquels sont précédés d’indications d’ordre méthodologique. Le lecteur pourra voir sous des traits laids et rebutant différents agents de la fonction publique affairés à leurs basses besognes. Ceux du secteur privé ne sont pas épargnés non plus. On retrouve le journaliste qui encense les autorités moyennant une grasse enveloppe et l’entrepreneur porteur de liasses de billets de banque pour acheter un juteux marché. Coproduit par le ministère marocain de l’Education nationale et l’ONG marocaine de lutte contre la corruption, ce guide est distribué gratuitement aux enseignants. Invitée au colloque, Mme Khadija Chakir, présidente de la commission DDH et de la citoyenneté au ministère marocain de l’Education nationale, a donné une conférence pour appuyer les propos des conférenciers de l’ONG. Elle a indiqué que son département ministériel travaille à long terme en transmettant les valeurs et les attitudes nécessaires à une prise de conscience par les jeunes. Il est vrai que tous les intervenants ont insisté sur les effets à moyen et long termes de ce travail d’éducation et de prévention. Ils ont eu l’humilité de ne pas se substituer aux autres acteurs sociaux directement en charge du combat permanent contre la corruption : les politiques et les magistrats notamment. L’un des promoteurs du guide, M. El Khaldi est professeur de philosophie, le deuxième est juriste. Ils ont épaté l’auditoire par leur aisance linguistique en langue arabe et en langue française. Les pauvres Algériens n’en revenaient pas de voir autant de maîtrise, alors que chez nous, ces catégories de cadres se morfondent pour la plupart dans un monolinguisme pénalisant. C’est en paraphrasant Victor Hugo (dans le texte) que M. El Khaldi a terminé sa présentation du guide Qui ouvre une école ferme une prison. N’est-ce pas que dans les démocraties la corruption mène droit à la prison. Seule une bonne éducation entamée dès l’école pourra former ces citoyens honnêtes et responsables, qui demain, fermeront les prisons... de la corruption. La présence du ministère marocain de l’Education à ce colloque a suscité moult interrogations sur l’absence de son homologue algérien. Selon les organisateurs, il a été invité.
l
3 décembre 2005 00:00
ça serait bien aussi, de lire de temps en temps, des articles qui parlent de l'Algérie d'une manière positive, dans la presse marocaine winking smiley . Mais bon..
z
3 décembre 2005 00:17
Il suffit de chercher smiling smiley
l
3 décembre 2005 00:42
zaki7 a écrit:
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> Il suffit de chercher


Ohh non, et tu le sais très bien, citer l'Algérie ci temps ci, d'une manière positive, ça serait un sacrilège!
z
3 décembre 2005 05:39
non non du tout, ca ne l' a jamais ete,. Vu le nombre de delegations algeriennes qui inondent les universites, parlements et la societe civile marocaine pour prouver de leur fraternite avec le voisin de l'ouest, tu as raison, on n'en parle pas assez.

Mais le peu qui ne craignent pas les repercussions des generaux viennent, surement parce qu'ils habitent en Europe :

Relations Maroc-Algérie

La réconciliation passera par le business

Entretien avec Lhouari Addi, sociologue algérien et chercheur à l’IEP de Lyon

Sociologue algérien qui a dû quitter son pays en 94 (sa famille était menacée de mort), Lhouari Addi est adepte d’une démarche critique qui l’a conduit à expliquer le sous-développement des pays du Maghreb par l’omnipotence de leurs régimes politiques. Son analyse de la question du Sahara part de ce postulat pour aboutir à la conclusion que la réconciliation entre le Maroc et l’Algérie passe par un rapprochement d’abord économique et ensuite politique. Lors de la conférence de HEM, la semaine dernière, ce chercheur à l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Lyon a été très applaudi (cf, www. leconomiste.com; édition du 3 mai 2005)

- L’Economiste : Selon vous, quelles sont les causes du conflit maroco-algérien ?
- Lahouari Addi : Pour comprendre, il faut remonter aux années 60-70. A l’époque, le nationalisme arabe avait pour objectif d’unifier la région sous la bannière de l’armée. Au Maghreb, le mouvement révolutionnaire était incarné par Boumedienne qui voulait propager l’idéologie nassérienne et la faire adopter par tous les régimes politiques des pays voisins. Toutefois, ses visées ne pouvaient s’accommoder de l’existence de la monarchie au Maroc. Pour lui, l’unité du Maghreb ne pouvait se faire qu’entre des républiques dirigées par des militaires. L’ex-président algérien voulait faire tomber le régime marocain. Il échafaude un plan de séparation du Sahara du reste du territoire marocain. Ce plan a abouti à la naissance du Polisario et à une montée de la tension entre le Maroc et l’Algérie.

- Comment envisagez-vous la solution à cette crise ?
- Aujourd’hui, il est possible de trouver une solution à ce problème hérité des années 70. Le salut pour les deux pays ainsi que pour l’ensemble du Maghreb se trouve dans l’intensification des échanges économiques. L’idéal serait que des relations économiques solides s’établissent entre le Maroc, l’Algérie et la région du Sahara. Si 20% de l’économie marocaine dépendaient de celle algérienne et vice versa, la question du Sahara trouverait d’elle-même une solution. Bien entendu, les adversaires devraient faire des concessions afin de trouver le cadre adéquat d’une intégration du Sahara au territoire marocain. Mais il ne faut pas se leurrer, ce projet est de longue haleine puisqu’il n’est réalisable que sur une période de 10 à 15 ans. Il exige aussi de l’audace politique. Les dirigeants des deux pays doivent se rencontrer plus souvent afin de rapprocher leurs points de vue. Il faut également ouvrir l’espace maghrébin aux Maghrébins. Pour l’instant, il est entièrement investi par l’autorité publique. Les dirigeants doivent impliquer davantage leurs populations dans le processus de prise de décision.

- Le récent réchauffement des relations entre les deux pays est-il un premier pas dans la voie que vous venez de tracer ?
- Absolument pas ! La décision de supprimer le visa et de rouvrir les frontières prise de part et d’autre n’est, en fait, qu’une prise de conscience que les relations maroco-algériennes ont atteint un niveau d’absurdité inadmissible. Mais à mon avis, ces gestes de bonnes intentions s’inscrivent dans la logique de ces relations qui est faite de hauts et de bas. Les dirigeants des deux parties campent sur leurs positions pendant un bon moment et après ils lâchent du leste. La reproduction incessante de ce schéma tend à préserver le statu quo et me rend personnellement pessimiste quant à l’avenir des relations entre les deux pays.

L’ouverture sur l’autre

Le facteur culturel pèse énormément dans l’équation du règlement du conflit maroco-algérien, estime Addi. Pour lui, cela se traduit par un rapprochement entre les sociétés civiles des deux pays. A cette fin, le sociologue préconise la mise en place d’un échange d’étudiants entre le Maroc et l’Algérie. Ce serait le prélude à l’unification des systèmes universitaires des deux pays, ajoute-t-il. En outre, le sociologue ne voit aucun inconvénient à la création d’un syndicat ouvrier maghrébin.

Propos recueillis par
Morad El KhezzarI - leconomiste.com



Modifié 3 fois. Dernière modification le 03/12/05 09:29 par zaki7.
l
3 décembre 2005 14:02
Faux, t'as encore tout faux!

En Algérie, les paroles existent et les initiatives aussi, le FFS, un parti d'opposition et qui possède des élus, ne pense pas comme le gouvernement et le dit haut et fort, même sur le sujet du Sahara, d'ailleurs le président de ce parti (Ait Ahmed, l'un des chef historique de la révolution algérienne et ex candidat aux présidentielles remporté par Bouteflika) a été décoré, il y a quelques jours par M6. Louisa hanoun, chef du parti des travailleurs algériens, qui possède une vingtaine de député, ne pense pas non plus comme le gouvernement sur la question du Sahara. Khaled Nezzar, Abassi Madani, eux aussi, ne partagent pas l'avis des autorités sur le sujet, et non jamais été inquiété, ils sont libres de leurs mouvements. Même, Ferhat M'Henni, le kabyle qui milite pour l'autonomie de la Kabylie, organise des meetings en Algérie. Donc, tout le monde dit ce qu'il pense en Algérie, et sans contrainte, contrairemnt a ce que vous pensez, ou a certains dire.

Pour les initiatives, je ne sais pas si tu as entendu de la pétition et l'appelle, lancé par des universitaires d'Alger et d'Oran pour "la fraternité algéro-marocaine". Il me semble qu'il avait eu un sujet dans ce forum qui parlait de cela. Si je trouve l'article du journal algérien qui a parlé de cela, je le poste.


Aussi je suis tombé sur cet article du Quotidien d'Oran:


Du droit de rêver
Par Abed Charef, Le Quotidien d'Oran, 26 mai 2005


Le Maghreb ne se construit pas.

Pire, il se déconstruit. Et quand le réel est aussi sombre, il y a de la place pour le rêve.

Djillali Mehri est un homme ambitieux mais prudent. Richissime homme d’affaires navigant entre Alger, Paris et Genève, il veut prendre de l’envergure et réfléchir désormais à une échelle maghrébine. Il y a un marché potentiel de 100 millions de personnes à l’échelle du Maghreb, et c’est dans cette sphère qu’il voit une issue centrale pour les entreprises des pays de la région.

Pourtant, pour organiser un colloque sur l’investissement maghrébin, il est contraint de revenir chez lui, dans son fief d’El-Oued. Djillali Mehri a, certes, plus de mérite que le ministre RND revenu dans son douar pour se faire élire député.

Autre grand projet de Djillali Mehri: lancer une télévision maghrébine. C’est un projet grandiose, car la télévision est un des moyens de contourner ces frontières aussi absurdes qu’hermétiques imposées aux Maghrébins. Il faut cependant déchanter car, là aussi, l’homme est extrêmement prudent. Cette télévision n’abordera pas le politique, et la chaîne, si jamais elle voit le jour, sera basée en Europe.

Et c’est cela qui fait le Maghreb d’aujourd’hui. On est contraint d’additionner les échecs au lieu de mobiliser et de coordonner les énergies. On énumère les potentialités de chacun, on étudie les synergies possibles, mais on fait en sorte de réunir les conditions politiques qui empêchent toute action positive. Pour finalement empêcher Djillali Mehri de s’allier avec un partenaire marocain, pour empêcher le citoyen algérien de savoir ce qui se passe dans le pays voisin, et permettre à Maammar Kadhafi de maintenir un système de gouvernement hors temps.

Quand le réel est aussi dur, il ne reste plus que le rêve. Djillali Mehri en a fait un, celui d’une télévision maghrébine. Personne ne peut le lui reprocher. Après tout, même quand on est riche, on a le droit de rêver à ce qu’on a envie de faire, à défaut de pouvoir le réaliser. Particulièrement quand cinq personnes supposées construire notre destin n’arrivent pas à se rencontrer.



Article du quotidien algérien "Liberté"

Un événement à l’échelle régionale
Bientôt une télévision maghrébine sur les écrans
Par Faïçal Medjahed Lu (1242 fois)

L’homme d’affaires, M. Djilali Mehri, a annoncé, hier, à El-Oued la création d’une chaîne de télévision maghrébine apolitique et indépendante. Les opérateurs maghrébins ont installé, également, un comité technique chargé du suivi de ce projet. Ce comité est composé, selon M. Mehri, d’un membre de chaque délégation d’entrepreneurs maghrébins, en l’occurrence des Algériens, des Marocains, des Tunisiens et des Mauritaniens.
Pour M. Djillali Mehri : “Il y aura deux opérateurs de chacun des pays maghrébins qui seront actionnaires de cette chaîne dont le siège sera installé hors des pays du Maghreb.”
Il a en outre déclaré : “La chaîne de télévision maghrébine baptisée, TM, diffusera des émissions essentiellement économiques, sportives, culturelles et sur le tourisme.”
Les opérateurs maghrébins dégageront, selon lui, un budget commun de fonctionnement sur 5 ans sans donner le montant de ce projet. La chaîne de télévision maghrébine contribuera, selon M. Mehri, au renforcement des liens économiques entre les pays du Maghreb.




Modifié 2 fois. Dernière modification le 03/12/05 14:13 par peace_and_love.
z
3 décembre 2005 20:10
Si une chaine maghrebine allait regler le different principal entre le Maroc et l'Algerie, cela fait bien longtemps qu'on aurait eu un bouquet numerique pay per view maghrebin. Medi 1 qui est une creation marocaine emet depuis une vingtaine d'annees maintenant et lance sa chaine tele maghrebine. Malheureusement, du aux sensibilites des gouvernements de part et d'autre, elle est obligee de rester neutre. Ce sera le meme cas pour une chaine maghrebine, elle se fera rappeler au pas par Alger si elle faisait une emission sur les anciens detenus marocains a Tindouf par exemple.

Aussi, le FFS peut penser ce qu'il veut, tant qu'il y a un gouverment ou c'est les militaires qui prennent les decisions et ou il n'y a aucun moyen de pression sur eux meme de la part d'un parti comme le FFS ou du peuple tt entier, cela ne change rien a la chose. Ajoute a cela une presse vouee a la positon du gouvernement a 100%, cela n'arrange rien. Peut etre que je me trompe, mais je voudrais bien lire u article dans la presse algerienne en faveur de la position marocaine, cela prouverait que toutes les opinions sont libres de s'exprimer.

l
3 décembre 2005 20:58
Apparemment t'as pas bien lu l'article, c'est une chaine qui aura pour role "le renforcement des liens économiques" et non pour faire de la politique.

MED1 une radio maghrébine? alors là!
C'est plutot une radion franco-marocaine qui respecte une éditoriale bien tracé par le palais winking smiley

Mon éxemple sur le FFS était juste un exemple parmi d'autres, pour te dire, qu'en Algérie, la critique existe, les bonnes initiatives de la part de la societé civile, pour le raprochement algéro-marocain existent, et que les articles qui parlent du Maroc d'une manière positive, existent aussi dans la presse algérienne.
z
3 décembre 2005 22:43
Apparement tu n'as pas compris que pour un marocain, il ne peut etre question de renforcer les liens d'un cote et d'essayer de couper le territoire en 2 d'un autre.

Quand je dis que Medi1 est une chaine maghrebine, c'est qu'elle emet dans tout le maghreb et qu'elle a des programmes qui parlent du maghreb en general. Oui elle est maroco-francaise et emet depuis 1980, Ou est le probleme? Si le fait qu'elle soit detenue par un actionnartiat maroco-europeen (51%/49%) fait d'elle une chaine stricetement tournee vers le maroc, le meme argument peut s'appliquer pour une chaine qui serait a 100% algerienne, ce qui reconforte ce que je pense... N'importe quelle chaine qui emetterait va passer du khaled et du chaabi et eviter tout debat constructif pour ne pas froisser les sensibilites.

Pour les articles qui parlent des "marroquis" d'une maniere positive ou qui donnent une version contraire a la position du gouvernement algerien concernant le sahara, j'attends toujours.. ou mieux meme, des actions dans ce sens..



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/12/05 22:43 par zaki7.
 
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