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«Tberguig», un bon baromètre de la société !
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27 avril 2007 20:57
une etude sur tberguig !(tm)


Besoin «cathartique» pour les uns, «exutoire» pour d’autres, le «tberguig» n’épargne aucune catégorie sociale.
Si le «tberguig» est souvent synonyme de médisance, commérage, il est aussi le produit d’un vécu social et psychologique dramatique lié à l’échec social.


Le phénomène est tellement ancré socialement que des blogs marocains deviennent spécialistes du «tberguig».
L’explosion de la téléréalité et de la presse dite «people» dans tous les pays du monde en atteste : le commérage et le voyeurisme ont encore de beaux jours devant eux. Aujourd’hui, la gageure est de tout savoir sur tout le monde pour en reparler par la suite, qu’il s’agisse d’un proche ou même d’un parfait inconnu, pour peu qu’il soit... plutôt connu, histoire de rester connecté à la réalité ou du moins en donner l’impression. Si le commérage et le voyeurisme sont deux notions distinctes (le premier consiste à médire de l’autre en son absence, à tenir des propos futiles et souvent malveillants, le second à découvrir des choses intimes, cachées, fruit d’une curiosité malsaine), l’expression populaire marocaine s’est plue à les réunir en un seul et même terme, le «tberguig»

Emetteur ou victime, personne n’y échappe. Le tberguig est tellement ancré dans notre culture orale qu’il touche toutes les catégories de la population, nantis et démunis, jeunes et moins jeunes, qui en ont même fait une finalité à un moment de la journée. «Il n’est pas étonnant de voir éclore tous ces cafés à chaque coin de rue. Avant d’être un business rentable, ils sont avant tout le fruit d’une demande émanant de toutes les couches de la société.

Le «tberguig» est davantage ancré dans les sociétés où les disparités sont plus fortes.C’est pourquoi il serait davantage ancré dans les sociétés où les disparités sont les plus fortes, où les conditions sociales de vie sont les plus dégradantes. Le tberguig devient alors un moyen de tourner la réalité en dérision, de meubler son quotidien monotone en occultant l’image négative que l’on a de nous-mêmes, donnant ainsi tout son sens au proverbe : «L’oisiveté est mère de tous les vices». C’est pourquoi Ahmed Al Motamassek estime que l’un des facteurs de diminution du phénomène réside dans une société plus juste, avec davantage d’acquis démocratiques et de transparence. «La preuve, c’est dans les moments de crise au Maroc que le phénomène s’amplifie».

En attendant, rien n’empêche de se défouler autour d’un bon verre de thé et en comité restreint sur son voisin, sa belle-mère, son patron ou son copain de chambrée, avec en toile de fond ce proverbe permissif bien de chez nous : «La langue ne contient pas d’os»

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