Le 5 juin prochain, le peuple suisse se prononcera sur le statut juridique des couples homosexuels. Le Partenariat enregistré sera-t-il accepté au niveau fédéral ? Les cantons de Genève, Neuchâtel et Zürich ont déjà fait le pas, le PACS y est reconnu au niveau cantonal.
Le Partenariat enregistré au niveau fédéral est-il une avancée pour les droits des homosexuel-le-s ou, au contraire, une porte ouverte vers le mariage et l’adoption ?
A l’heure où les Espagnol-e-s ont décidé d’inscrire le mariage homosexuel dans leur législation, les Suisses s’affrontent sur le Partenariat enregistré. Entre l’évocation des Evangiles, les soupçons d’homophobie ou les accusations de tromperie, le débat sur le « PACS » polarise la société. Il mêle sexe, droit, politique et morale, un cocktail explosif…
Si le projet de « PACS » fédéral interdit l’adoption et la procréation assistée, il va tout de même beaucoup trop loin pour ses adversaires, qui voient là un «mariage bis». Selon eux, le PACS met en danger le seul modèle d’union valable que l’Etat doit reconnaître, le mariage entre un homme et une femme, garant de la pérennité de l’espèce humaine.
Un discours qui fâche, voire blesse les premiers-ères concerné-e-s et leurs alliés. Les gays et lesbiennes se sentent discriminé-e-s, en termes de droit de visite à l’hôpital, de fiscalité et de succession: il est donc urgent de combattre ces injustices légales. Et nombreux sont celles et ceux qui veulent pouvoir sceller leur amour par un engagement mutuel, avec ses droits et ses devoirs.
L’institution du mariage est-elle menacée par le PACS ? Les couples homosexuels ont-ils besoin d’une protection juridique et d’une reconnaissance légale ?
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