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Suicide Club ? *
25 mai 2007 11:29
Deux adolescentes se défenestrent à Ajaccio


Les deux camarades de classe âgées de 14 et 15 ans qui se sont défenestrées, jeudi 24 mai, à Ajaccio, dans une tentative de suicide concertée, étaient toujours en réanimation vendredi matin. Les policiers ont étendu à un second collège leur enquête sur un éventuel jeu de défis morbides, a-t-on appris de source judiciaire.


"Elles sont toujours au service de réanimation de l'hôpital d'Ajaccio, les médecins ne nous donnent pour l'instant aucune information sur leur état de santé", a expliqué à 7 h 30 le procureur de la République d'Ajaccio, José Thorel. Les deux adolescentes avaient été hospitalisées jeudi soir "dans un état critique", selon le magistrat.

La première, une jeune fille de 14 ans, avait sauté vers 19 h 30 du 3e étage d'un appartement en plein cours Napoléon, l'artère principale du centre-ville, la seconde, âgée de 15 ans, l'avait imitée quelques minutes plus tard du 2e étage d'un immeuble d'un quartier périphérique. Les deux adolescentes ont commis leur geste à l'insu de leurs parents, qui se trouvaient dans les deux appartements au moment du drame, selon le responsable policier.

"TU SAUTES, JE SAUTE"

De très nombreux policiers de la sécurité publique avaient dans la soirée établi une liste de tous les camarades de classe des deux jeunes filles et contacté les parents "pour éviter une contagion, si jamais il s'agissait d'un jeu de défis morbides tels que l'on peut en trouver dans tout le pays sur Internet, dans les blogs de collégiens ou lycéens", avait annoncé M. Thorel, qui a ouvert une enquête préliminaire pour "incitation au suicide" après cette "double tentative concertée".

Les policiers de la sécurité publique d'Ajaccio, chargés de l'enquête, n'excluent pour autant aucune autre hypothèse, a précisé M. Thorel, ajoutant qu'une des deux jeunes filles était "suivie sur le plan psychiatrique". Une des deux adolescentes a laissé une lettre à sa mère, a précisé le haut responsable de la police, sans plus de détail.

Les enquêteurs ont retrouvé dans les sacs des deux adolescentes des petits mots dans lesquels elles se mettaient au défi de se jeter par la fenêtre et elles avaient échangé, juste avant le premier drame, un coup de téléphone au cours duquel l'une a dit à l'autre : "Tu sautes, je saute." Elles sont de très proches amies scolarisées dans la même classe du collège Laetitia-Bonaparte d'Ajaccio, qui doit accueillir ce vendredi matin une cellule d'aide psychologique pour les élèves. Mais les policiers ont élargi dès jeudi soir leurs recherches au collège Saint-Paul d'Ajaccio, les mots retrouvés dans leurs premières investigations comportant des noms d'élèves de cet établissement, a indiqué M. Thorel.


Source : [www.lemonde.fr]



* [www.cineasie.com]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/05/07 11:30 par Moh Tsu.
A
25 mai 2007 14:42
Sur cette île certains jouent avec de la TNT et d'autres avec leurs vies.
P
25 mai 2007 23:15
Ce genre de suicide ne se pose pas que sur la Corse et le suicide collectif n'est pas souvent un défi (cf. quelques semaines après les émeutes de novembre 2005 où deux jeunes filles collégiennes ont sauté du 7ème étage pour mettre fin à leur vie).
L'adolescence est un passage très dangereux (problèmes familiaux, personnels etc...). Les ados croient qu'en jouant de telle sorte ils s'en sortiront (certains meurent sur le coup, d'autres sont handicapés à vie, ALLAH yester) pour cela ils sont capables des pires mises en danger. La jeunesse est complètement déphasée, écoeurée... La Société est malade ?!?
Quels genre de problèmes qui ne sauraient être résolus peuvent avoir ces jeunes adolescents ?! Il leurs faudrait penser avant de vouloir commettre de tels actes à tous ces malheureux enfants qui ont le même âge et même plus jeunes et qui sont allongés sur des lits d'hôpitaux et condamnés alors qu'ils n'auraient qu'un souhait, celui d'avoir l'immense chance de pouvoir continuer à vivre...
La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder :)
c
25 mai 2007 23:19
ils ont concerté leur connerie ... ben fallait pas sattendre à qqchose de fantastique !


connerie x connerie = connerie²

bref sleeping
j
27 mai 2007 12:45
salam


j'ai entendu à la TV,les parents d'une des 2 jeunes filles accuser les "skyblogs"


il prétendent que les blogs infuencent les jeunes dans ce domaine là


j'sais pas tropmoody smiley

ps: petite flechette,tu as tout compris!thumbs upsmiling smiley
28 mai 2007 11:13
L'aînée est hors de danger, mais les médecins restaient réservés, samedi 26 mai, sur l'état de la plus jeune des deux adolescentes qui ont tenté de mettre fin à leurs jours, jeudi, à Ajaccio.

Florence et Christine, 14 et 15 ans, se sont jetées par la fenêtre de leur appartement respectif, après un échange téléphonique au cours duquel elles s'étaient mises au défi de sauter (Le Monde du 26 mai). Un acte concerté dont les modalités sont familières aux psychiatres d'adolescents, qui rappellent que le suicide reste, après les accidents de la route, la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans (600 à 650 décès/an).


Clémence et Noémie, 14 et 15 ans, mortes le 25 janvier 2005, dans le nord de la France, pour avoir sauté du haut d'une falaise après un pacte scellé sur Internet ; Marion et Virginie, 14 ans, mortes le 23 septembre 2005, dans le Val-de-Marne, après s'être jetées ensemble du 17e étage de leur immeuble... ce scénario macabre, le "suicide à deux", est typique des adolescentes de 14-16 ans. C'est l'âge auquel une fille "forme avec sa meilleure amie un couple narcissique, pour le meilleur ou pour le pire", souligne le psychiatre Xavier Pommereau (centre Abadie, CHU de Bordeaux). Ce que ne font pas les garçons, moins fusionnels et plus volontiers en bandes.


MOINS FUSIONNELS


Autre caractéristique propre aux jeunes filles : le mode de suicide utilisé. Alors que les garçons ont préférentiellement recours aux moyens violents (pendaison, arme à feu), elles optent en priorité pour l'intoxication médicamenteuse, et en second lieu pour la précipitation dans le vide.


"Contrairement à une idée répandue, la plupart de ces jeunes suicidants, filles ou garçons, ont une vie sociale et des loisirs tout à fait semblables à ceux de leur génération", précise Patrice Huerre, psychiatre des hôpitaux à Anthony (Hauts-de-Seine). Difficile dans ce contexte, pour les parents comme pour les professionnels, de repérer le danger. Une approche plus attentive révèle toutefois que ces jeunes sont presque toujours en souffrance au niveau de leur scolarité, de leur famille ou de leur vie relationnelle. Et que beaucoup d'entre eux, avant de passer à l'acte, expriment leurs idées suicidaires à leurs camarades. Lesquels, trop souvent, ne les prennent pas au sérieux. Ou, pis, les suivent dans leur projet.


Cela a-t-il été le cas pour Florence et Christine ? Les enquêteurs d'Ajaccio, qui ont trouvé chez l'une d'elles des listes de noms, soupçonnent ce "pacte de mort" d'avoir concerné d'autres élèves. Les policiers s'interrogent sur le rôle possible d'Internet, où blogs et chats, très fréquentés par les jeunes, permettent la libre circulation de tous les propos. "Y compris les plus désespérés", déplore M. Pommereau. Une influence dont devra tenir compte la Défenseure des enfants - l'autorité chargée de défendre les droits de l'enfant. Dominique Versini a exprimé sa "vive émotion" et annoncé qu'elle consacrerait son prochain rapport au président de la République à "la souffrance psychique des adolescents".


Catherine Vincent


Source : [www.lemonde.fr]
 
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