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Le "shadow cabinet" socialiste
S
1 juillet 2007 18:36
L’opposition à l’Assemblée nationale s’organise. Hier, Jean-Marc Ayrault, le président du groupe PS, a annoncé la mise en place d’un contre-gouvernement. Le député-maire de Nantes a néanmoins récusé l’idée d’un « shadow cabinet ». Pourtant, cette équipe d’un nouveau genre en France s’inspire du « cabinet fantôme » britannique qui, au sein de l’opposition de Sa Majesté, est chargé de suivre l’action gouvernementale. La tâche qui incombe à ses membres ? S’opposer fermement à son pendant au sein du gouvernement en apportant des solutions alternatives.


Curiosité, le contre-gouvernement comptera vingt-deux membres pour quinze ministres. La vice-présidence de ce cabinet fantôme sera collégiale, elle revient à Arnaud Montebourg, chargé du même coup de la commission Prospective, et à Philippe Martin qui hérite du développement durable et de l’agriculture. Tous deux étaient candidats à la présidence du groupe.


Tous les courants du PS sont représentés, même si des contestations se sont déjà fait entendre au sujet des partisans de Ségolène Royal qui détiennent des postes clés, notamment ceux de porte-parole, attribués à Aurélie Filipetti et à André Vallini. Pour autant, les proches de Laurent Fabius et de Dominique Strauss-Kahn ont hérité de dossiers sensibles. Ancien professeur d’université, Alain Caeys, fidèle à l’ancien Premier ministre, aura la charge de surveiller de très près la réforme sur l’autonomie des universités.


Quant à Jean-Yves Le Bouillonec, proche du député du Val d’Oise et spécialiste des questions liées au logement et à la politique de la ville, il devrait donner du fil à retordre à Christine Boutin.
Si Nicolas Sarkozy a souhaité respecter la parité hommes-femmes dans son gouvernement, le « cabinet fantôme » semble oublier cette règle : seules sept femmes en font partie. Trois « drôles de dames », révélées par les élections législatives, sont récompensées. Michèle Delaunay, la « tombeuse » d’Alain Juppé à Bordeaux, devra décortiquer la politique d’une autre femme, Valérie Léotard, secrétaire d’Etat chargée de la solidarité.


La « quadra » Sandrine Mazetier, qui a réussi à arracher la 8e circonscription de Paris à la droite, se voit confier l’Education nationale. Enfin, George Pau-Langevin, déléguée générale de l’Outre-mer auprès de Bertrand Delanoë, et fraîchement élue dans la 21e circonscription de Paris, contrôlera les actions du nouveau ministère de l’Intégration, de l’Immigration et de l’Identité nationale, cher au président de la République.
 
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