Malgré les critiques, Jimmy Carter veut dialoguer avec le chef du Hamas en exil LEMONDE.FR avec AFP | 14.04.08 | 11h46
Jimmy Carter a confirmé, dans une interview publiée lundi 14 avril dans le quotidien israélien Haaretz, son souhait de rencontrer le chef du Hamas en exil à Damas, Khaled Mechaal. Du 13 au 21 avril, une "mission d'étude" au Proche-Orient doit conduire l'ancien président américain en Israël, en Cisjordanie, en Egypte, en Syrie, en Arabie saoudite et en Jordanie.
Sur la chaîne ABC, le négociateur des accords de Camp David et Prix Nobel de la paix 2002 avait jugé, dimanche 13 avril, "très important" de rencontrer "les dirigeants du Hamas (...) pour jauger s'ils peuvent faire preuve de souplesse, pour tenter de les convaincre de cesser toute attaque contre des civils innocents en Israël et de coopérer avec le Fatah en tant que groupe qui unit les Palestiniens".
Arrivé dimanche à Jérusalem, Jimmy Carter a rencontré le président israélien, Shimon Peres, ainsi que le père du soldat israélien Gilad Shalit, enlevé en 2006 en territoire israélien à la lisière de la bande de Gaza par trois groupes armés palestiniens, dont le Hamas. Selon Noam Shalit, Jimmy Carter s'est engagé à rencontrer Khaled Mechaal pour aider à la libération de son fils. "M. Carter m'a promis de se rendre à Damas pour rencontrer Mechaal et de faire tout son possible afin que mon fils puisse être libéré à la faveur d'un échange de prisonniers".
CRITIQUES ISRAÉLIENNES
En réponse aux critiques venues d'Israël ou des Etats-Unis, l'ancien président américain a expliqué ne pas se rendre sur place"en tant que médiateur ou comme négociateur", affirmant même n'avoir reçu aucune demande du Département d'Etat lui demandant de renoncer à certaines rencontres.
"J'ai du mal à comprendre ce qu'il y a à gagner à discuter de la paix avec le Hamas, alors que le Hamas est en fait le principal obstacle à la paix", avait pourtant déclaré Condolezza Rice, vendredi 11 avril. Amos Gilad, un haut responsable du ministère de la défense, avait affirmé qu'une "telle rencontre serait d'autant plus honteuse que Jimmy Carter incarne la paix", ajoutant que "l'objectif stratégique du Hamas qui est de détruire l'Etat d'Israël n'a pas changé". Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne considèrent le Hamas comme un mouvement terroriste.
Pour Jimmy Carter, les négociations de paix au Proche-Orient ne pourront pas aboutir "sans l'impulsion des Etats-Unis". "A long terme, je suis sûr que la Syrie doit être intégrée aux négociations", estime-t-il dans Haaretz."Si le président syrien a le sentiment que nous le considérons comme un ennemi, il sera plus enclin à se ranger du côté de l'Iran. (...) Nous ne parlons pas aux Cubains, nous ne parlons pas aux Iraniens, et nous ne parlons à un tas de gens. Mais je crois que lorsque l'on souhaite entamer un processus de paix, tous les acteurs concernés doivent être impliqués".
Certes, Carter a passe les dernieres annees a oeuvrer pour la paix mais il prend un grand risque en proposant de rencontrer Hamas a l'heure ou les candidats aux elections caressent le lobby juif americain dans le sens du poil...
Esperant que son geste est sincere et n'est pas seulement une tentative desesperee pour se faire de la publicite.
Je reve du jour ou Condoleeza machin sera ejectee du gouvernement! dire que Hamas est le principale obstacle a la paix est pathetique. Une vraie vipere cette femme. Carter au moins essaye de faire les mediateurs de paix en incluant tous les partis concernes.
There is no sincerer love than the love of food. George Bernard Shaw
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