Les propositions de réformes de la Moudaouana, ou du statut familial et social, peuvent donner lieu à la mesure des effets de ces dernières sur les concepts dérivant de notre devise nationale Allah, Al Watan, Al Malik.
Du point de vue religieux, les oulema’s font preuve de sentiments ambivalents : d’une part ils sont rassurés par le background majoritaire religieux de notre population, comme de nos Institutions, tout en étant inquiets de l’émergence d’un wokisme de mode, marginal. Une crainte sourde anime les citoyens, relative au devenir du patrimoine, de l’héritage, de l’autorité parentale et plus généralement de l’adéquation de ce projet de réformes au corpus des lois d’émanation religieuse entériné par la foi comme par des siècles de mises en pratique.
L’Ijtihad est mis en avant hors de son cadre et contexte, devenant une bannière, non plus soumis à la logique musulmane mais désormais soumis à celle d’une « pseudo-modernité ». Une modernité indéfinie, floue, sans contour, ni goal déconnectée d’une réalité tangible, structurée par une logique propre millénaire.
La société marocaine et plus généralement musulmane considère le Saint Coran comme le générateur des lois de comportements qui sous-tendent même des lois « séculières » sur lesquelles reposent tout l’édifice social, moral, juridique et politique.
Allah s.w.t a arrêté de manière précise les principes de séparation de biens, de dévolution successorale, de responsabilité parentale, de droits des enfants, des obligations et devoirs des croyants.
Al Malik, le Roi est aussi Amir Al Mou’minine, Commandeur des croyants, Dépositaire du Pouvoir, Représentant de la Nation, Garant de la constitution, Hami al milati ou eddine, protégeant l’identité et la religion.
La Nation, enveloppe les familles, dont la cohésion dérive des principes de solidarité véhiculés par la famille à laquelle s’oppose l’individualisme moderniste égocentrique marginal (le bien-être est réduit au seul individu, célibataire, bon vivant).
Sans chercher à aller plus loin, à détailler en profondeur et relever à chaque niveau les impacts potentiels, on peut comprendre que certaines propositions de réformes avancées, « ciblées », isolées constituent des approches analytiques qui porteront sur tout un système homéostatique, ayant une logique interne propre, et donc ne peuvent être prises à la légère.
La complexité d’un système ne résiste pas au grain de sable, pas plus la famille au grain de discorde et à l’implosion. L’effet domino, la théorie du chaos ou l’effet papillon sont là pour nous inciter à plus de circonspection afin de ne pas générer des conflits au sein même des familles en remettant en question ce qui est tacitement établi et accepté depuis des lustres.
Ce projet de réforme est un défi à relever tout en veillant au respect de notre devise nationale et à cette stabilité qu’elle engendre.
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