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Rest in Peace Brother Georges (3)
G
1 février 2008 18:38
C’était cela, Georges Habache, un homme simple, humble, respectable, reconnaissant. Je terminerai cet hommage sincère avec ce dernier qualificatif: la reconnaissance. Il était, que Dieu l’accueille dans Son Vaste Paradis, très reconnaissant avec ceux qu’il a connus et approchés. Je me rappelle quand, en ce 4 juin 2002, j’avais ouvert un registre de condoléances à l’ambassade d’Algérie à Damas après le décès de Messaâdia, le Docteur s’est déplacé de Amman avec tous les responsables politiques de son organisation. Et, une fois au siège de la chancellerie, il a demandé à ses accompagnateurs de le mettre «debout» pour saluer l’emblème national algérien et mettre une gerbe de fleurs devant la photo du défunt. C’était un moment pathétique que j’ai vécu ce jour-là, vraiment! Ainsi, très difficilement, aidé par son courage et sa foi, il s’est maintenu droit, retenu péniblement par les siens, pendant une bonne minute...,le temps de dire une prière...
Voilà ce qu’était le Dr Gorges Habache, ce dirigeant que j’ai bien connu à Alger, mais beaucoup plus pendant mon séjour au Moyen-Orient. Ce papier, écrit à la hâte, en cette triste circonstance, est beaucoup plus un hommage à l’Homme de principe et au combattant qui a laissé un pays et un peuple en plein mouvement, qu’un concert de louanges où il faudrait avoir, en le rédigeant, plus d’égards au style et à la syntaxe.
Dors en paix mon frère Georges! Tu as laissé un pays et un peuple qui réussiront, malgré le temps et la complexité de leur combat. Tu as laissé des traditions de lutte, celles qui ont animé les jeunes de Deir Yassine et de Kafr Qassem, celles qui ont lancé d’autres jeunes dans l’impétuosité de la fameuse bataille d’El Karameh, et enfin, celles qui ont engagé «les enfants de la pierre», la plupart, des écoliers, dans l’Intifadha qui défie les chars et les grandes stratégies...Oui, dors en paix, à côté de ces milliers de martyrs et de ceux que tu as longtemps côtoyés, les Abou Ayad, Abou Djihad, Abou Lotf et Abou Ammar, notre grand frère qui nous a quittés dans des circonstances douloureuses, au moment où la Palestine avait encore besoin de lui. Dors en paix et profite de cet espace frais et serein, parce qu’arrosé du sang des meilleurs enfants de la Palestine qui, demain, à l’heure du jugement, crieront en choeur: «Nous n’avons fait que notre devoir!»

(*) Ancien ministre et ex-ambassadeur

Kamel BOUCHAMA (*)
 
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