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repression contre des paysans egyptiens
l
24 mai 2006 23:12
Environ 600 paysans et paysannes de Azbat Mersha occupaient la parcelle d'une des familles menacées d'expulsion. 17 fourgons de police arrivés le matin avaient déployés vars 10 heurs du matin leurs forces en surplomb de la parcelle pour exécuter le jugement d'expulsion. Les paysans bénéficiaires de la réforme agraire ont payé de 1964 jusqu'à 2005 la totalité des traites qui les rendent légalement propriétaires des parcelles qui leur ont été attribuées au début des années 1960. Mais l'office de la réforme agraire, de connivence avec l'ancien propriétaire, a refusé de délivrer aux bénéficiaires leur titre de propriété, comme il a refusé de faire appel dans le procès gagné par le propriétaire contre l'office de la réforme agraire en 1998. L'office n'a pas prévenu les paysans et les ai laissés continuer de payer leurs traites jusqu'en 2005. Le propriétaire a engagé des procès contre les bénéficiaires, sur la base du procès gagné contre l'office de la réforme agraire et grâce au refus de l'office de fournir aux paysans leurs titres de propriété. Au fur et à mesure qu'il gagne des procès en première instance contre des bénéficiaires, le propriétaire les fait expulser par la police. Il a ainsi récupéré la moitié des 100 feddans (42 hectares) expropriés en 1964. La parcelle visée par l'expulsion le 21 mai fait partie des 50 feddans (21 hectares) restants. La plupart des paysans ont engagé des procès en appel depuis qu'ils ont réussi à obtenir de l'office de la réforme agraire leurs titres de propriété. Mais les procédures d'appel durent plusieurs années et la police peut faire exécuter le jugement en première instance. Depuis un an, les paysans et les paysannes avaient réussi à repousser la date de l'expulsion en occupant pacifiquement leur terrain. Les forces de police étaient peu nombreuses (3 à 4 fourgons) et les officiers compréhensifs. Ce dimanche 21 mai, la situation était différente. 17 fourgons de police (350 policiers) accompagnés de dizaines de policiers en civil ont investi la parcelle et le village. La Sécurité d'Etat a été envoyée pour faire arrêter les récalcitrants.
Quatre journalistes étrangers (Jean-Claude Aunos, français, agence Gamma, Olivier Bonnel, français, pigiste à Ouest France et au Parisien, Thomas Gadisseux, belge, journaliste indépendant, et Gregoire Duruz (suisse, le
Courrier) ainsi que Bashir Saqr, fonctionnaire retraité et membre du comité de soutien aux paysans de la réforme agraire sont arrivés sur place pour enquêter sur les faits avec les protagonistes présents et témoigner de l'expulsion. Mohamed Abdel Latif, journaliste à l'hebdomadaire d'oppositon
(nassérien) El Karama, était présent sur les lieux depuis 9 heures et avait déjà eu son appareil photo confisqué par la police.
Les officiers de police en uniforme présents expliquaient aux paysans que l'expulsion était sans appel pour qu'ils quittent la parcelle. Les officiers rappelaient aux paysans "que le propriétaire leur avait proposé une compensation de 10.000 LE par feddan, soit moins d'un dixième du prix du marché (150.000 LE), qu'ils avaient préféré laisser le propriétaire recourir aux tribunaux" et qu'ils devaient se soumettre à la décision du tribunal.
De leur arrivée à 11 heures du matin jusqu'à 13 heures de l'après-midi, les journalistes avaient interviewé les paysans, leurs avocats, et deux personnes prétendant être les héritiers de l'ancien propriétaire.
Ils avaient décliné plusieurs fois leur identité, montré leurs cartes de presse et répondu aux questions des policiers en civil. Le photographe français Jean-Claude Aunos (français, agence Gamma) avait obtenu une "tolérance" verbale de l'officier de police auquel il avait été présenté, de photographier et avait pris de nombreuses photos. Il avait interviewé les paysans, leurs avocats, et les deux personnes qui s'étaient présentés comme les héritiers de l'ancien propriétaire. Deux journalistes français et belge avaient également pris des photos et interviewé les paysans. Jean-Claude Aunos s'était retiré du rassemblement et se reposait dans le rickshaw qui devait nous raccompagner aux voitures garées au village. Gregoire Duruz (suisse, le Courrier) interviewaient sur place depuis 2 heures les paysans, et avait noté leurs témoignages et explications sur un carnet.. Olivier Bonnel (français, pigiste à Ouest France et au Parisien) et Thomas Gadisseux (belge, journaliste indépendant) interviewaient d'autres paysans et leurs avocats et prenaient des photos. Olivier Bonnel avait également interviewé avec Jean-Claude Aunos les deux prétendus héritiers du propriétaire et proposé de poursuivre l'interview et de leur rendre visite ultérieurement dans la maison familiale.
Vers 13 heures 30, un officier de la Sécurité d'Etat est venu donner des instructions. Soudain, sans que rien le laisse prévoir, des policiers en civil, sur l'ordre de l'officier de la Sécurité d'Etat, ont saisi de façon inattendue, brutale et "théatrale", Grégoire Duruz, et le tirant hors du terrain occupé pacifiquement par les paysans et surplombé par les forces de police.
Olivier Bonnel a été saisi au même moment et emmené de force hors de la parcelle (pour attirer les paysans dans sa direction), puis ramené au camion de police. Thomas Gadisseux a été saisi de la même façon. Toutes les caméras ont été saisies de force ainsi que les portables et effets personnels; Toutes le photos ont été effacées devant les photographes. Les paysans choqués par l'arrestation brutale du premier journaliste arrêté, qu'ils considéraient sous leur protection, ont couru à son secours, alors que la police l'entraînant hors du terrain. Les forces de police, positionnées en surplomb et en bordure de la parcelle, investissaient au même moment la parcelle et poursuivaient les paysans vers l'extérieur en les frappant à coups de bâtons, de tirs de gaz lacrymogènes, et de jets de pierres.
Certains paysans ont riposté à coups de pierre, que des policiers leurs renvoyaient, ce qui a retardé la progression des policiers et permis à la plupart des paysans et paysannes de s'échapper dans les champs et dans le village. Jean-Claude Aunos a été brutalement tiré du véhicule où il se reposait par des policiers en civil qui l'ont tiré à terre pendant plusieurs mètres pour l'amener de force au camion de police situé en surplomb de la parcelle occupée par les paysans. Les policiers (en civil et en uniforme) ont arrêté une vingtaine de paysans, Mohamed Abdel Latif, journaliste égyptien au journal Karama, et Basheer Saqr, membre du comité de soutien aux paysans de la réforme agraire. Retenus prisonniers pendant une heure et demie en plein soleil, les journalistes ont été emmenés au poste où leurs appareils photos (vides), leurs téléphones portables et leur affaires personnelles leur ont été rendus. Les égyptiens (les 20 paysans, Mohamed Abdel Latif, journaliste au journal Karama, et Basheer Saqr, membre du comité de soutien aux paysans de la réforme agraire), ont été sauvagement battus pendant leur détention, sur la parcelle, dans les fourgons et au poste de police.

Le procès des 22 égyptiens commence demain, mardi 23 mai. Ils sont accusés "d'insoumission". Ils risquent d'être condamnés à des peines importantes "pour l'exemple".

Exigez leur libération et leur acquittement, et envoyez vos protestations contre l'expropriation des terres des paysans propriétaires de la réforme agraire, et contre la répression qu'ils subissent aux ambassades d'Egypte de vos pays.

Participez et faites participer à la manifestation devant l'ambassade d'Egypte prévue mercredi 24 mai à 14 h à l'appel de la Confédération Paysanne et autres...
Cette mobilisation avait été prévue suite à l'arrestation de plus de 800 manifestants arrêtés dans les dernières semaines pour soutenir des juges qui dénonçaient la fraude électorale. Elle voulait aussi appeler à la solidarité avec les paysans en cours d'expulsion :

Protestez auprès de l'ambassade d'Egypte 56 av. d'Iéna 75116 PARIS
[email protected]
fax 01 47 23 06 43

Merci d¹envoyer une copie de votre envoi au Comité de soutien des paysans bénéficiaires de la réforme agraire [email protected]
a
24 mai 2006 23:28
Je doute fort que ce genre de protestations auprès de l'ambassade d'Egypte à Paris, puisse dépasser ne serait-ce que le périphérique. C'est un pays comme disent les américains "aux avants postes de la tyrannie", ça m'a toujours fait rire comme expression.
l
24 mai 2006 23:41
c'est pas grand chose en effet.
b
25 mai 2006 01:16
moubarak est un dictateur qui se la coule douce, il n'est pas inquiété, il est m^me soutenu par des dirigents démocrates.

Il est pénare koi.
a
25 mai 2006 14:07
pendant ce temps la l aviation us continue de decimer les irakiens et les afgans maisz l europeen comme les medias occidentaux ne s indigne que quand c est des musulmans qu il faut denoncé.
B
25 mai 2006 18:13
t'es vraiment parano !
l
25 mai 2006 18:23
c'est vrai antitout, j'aurai du rajouter: "mais pendant ce temps là, n'oublions le genocide en cours sur les palestiniens, les iraquiens, les afghans, les tchetchenes, les complots divers des islamistes ben ladenistes à la solde des sionistes, les pressions des laicards sur les musulmans pour qu'ils deviennent homos, la propapgande islamophobe des sionistes de ni pute ni soumises, le lobbying du comité international de promotion de la viande porcine... etc"
je n'oublierai pas de rajouter cette manchette desormais.
a
25 mai 2006 18:36
merci pour le tuyau la prochaine fois que quelqu un posteras un sujet sur les crimes us et que tu interviens en nous parlant de crime musulmans je saurais quoi dire .......................................................merci encore mais tu ne pourras pas dire que tu ne le savais pas.
B
26 mai 2006 08:04
Citation
l'européen a écrit:
c'est vrai antitout, j'aurai du rajouter: "mais pendant ce temps là, n'oublions le genocide en cours sur les palestiniens, les iraquiens, les afghans, les tchetchenes, les complots divers des islamistes ben ladenistes à la solde des sionistes, les pressions des laicards sur les musulmans pour qu'ils deviennent homos, la propapgande islamophobe des sionistes de ni pute ni soumises, le lobbying du comité international de promotion de la viande porcine... etc"
je n'oublierai pas de rajouter cette manchette desormais.

excellent thumbs up
 
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