Citation
Monoki a écrit:
La société mondialisée trop rapide dans laquelle on évolue aurait une influence sur notre manière d'appréhender l'amour les relations homme-femme.
Je suis malheureusement bien d'accord avec ce philosophe qui a sorti un livre récemment, même si la vision semble très noire...
"Après l’homme sans qualités" du romancier autrichien Robert Musil est donc venu le temps de l’homme sans liens, celui qui, à défaut de pouvoir être relié à autrui, finit par se connecter à de multiples réseaux. Cette sorte d’homme sans patience habite un "monde liquide", le nôtre, dans lequel rien n’est stable, l’amour et les sentiments encore moins que toute autre chose. Un monde dans lequel n’importe qui peut à tout instant être jeté, abandonné, « liquidé » par un SMS (oui j'ai cassé avec un SMS et j'ai été "jetée" par un e-mail ); il suffit pour cela que quelques part quelqu’un ait appuyé sur la touche envoi de son téléphone portable ou bien de son ordinateur.
Le philosophe et sociologue anglais Zygmunt Bauman a publié à 80 ans un livre noir et tragique, "Liquid Love" L’amour liquide, de la fragilité des liens entre les hommes).
Qu’est ce que cet amour liquide ?
Une nouvelle carte dont les contrées s’appelleraient Insécurité, Flexibilité, Vitesse, Interchangeabilité, Internet, Téléphonie, Relation de poche, Déchet, Consommation, Produits, Marchandise, Liquidation. Kleenex.
Voilà donc les humains, tels de vulgaires arpenteurs de galeries marchandes , requis à des tâches incessantes, épuisantes, rarement satisfaisantes, consistant à renouveler sans cesse des liens qu’ils sont assurés de perdre dans le quart d’heure suivant. Et des liens aux déchets, il n’est que la distance d’un clic. Ainsi va la modernité liquide dont Zigmunt Bauman redoute qu’elle ne conduise un jour l’humanité à sa perte (