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quelqu'un a étudier dans les finances islamiques ?!
s
29 mars 2022 18:30
assalemwa3aleykoum warahmatoullah wabarakatou.

en cours d'économie-droit, notre prof, musulman, nous parlait de crédit.
en effet, il nous a conseillé d'investir dans l'immobilier, il nous a donné plein de conseils et tout.
arrivé l'explication du prêt bancaire, il y a eu un énorme quiproquo avec toute notre classe. j'ai pas ouvert la bouche une seconde et j'écoutais attentivement les réponses de chacun.
100% des élèves considèrent que le crédit est haram.
mais notre prof, qui a fait des études en finance islamique, nous à prouvé que ce qui est haram dans le crédit, c'est l'usure. et que pour l'intérêt, si les deux parties sont d'accord, il n'y a rien de haram.
il nous a aussi expliqué que si par exemple on voulait acheter un bien à 200k, la banque allait l'acheter à notre place et nous la revendre à 250k par exemple. mais ils nous la vende en nous faisait payer X somme chaque fois, qui correspond au prix du crédit.


je vous avoue qu'il n'a réussit à convaincre personne de la classe haha. on est tous persuadé que le crédit est haram avec l'usure et l'intérêt.
mais une chose qui m'a choqué, il nous a sorti "arrêtez d'écouter vos vieux imam qui n'ont pas fait d'études et écoutez moi, qui a un doctorat dans les finances islamiques et qui connais ce domaine."
ça me donnait moins envie de le croire la façon dont il nous a dit ça.



j'aimerai beaucoup, venant des personnes sérieuses, que vous me donner quelques sources s'il vous plait. j'ai toujours entendu que l'intérêt et l'usure étaient haram, mais avec le détail de "si les deux parties sont d'accord" ça m'a un peu embrouillé.
sah si le crédit était autorisé, tout le monde en ferait !



ps:

Le crédit islamique se base sur les quatre principes fondamentaux suivants :

Premier principe : absence d'intérêt et d'usure (Riba).

Deuxième principe : interdiction de la spéculation, de l'incertitude et du pari (Gharar et Maysir).

Troisième principe : pas de financement en relation avec des secteurs illicites sous la loi coranique (haram).

Quatrième principe : toute opération financière correspond à un actif concret ou tangible.

Cinquième principe : dans le cadre d'un investissement, partage des profits et des pertes obligatoire entre la banque et l'emprunteur.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/03/22 18:36 par sarah&sarah.
S
29 mars 2022 18:34
Il a raison.
Si la banque elle même n'a pas recourt à l'usure.
Il s'agit d'un contrat commercial avec échelonnement.

Il faut cependant traiter les clauses du contrat (impayés, saisie, à qui appartient le bien durant la vie du contrat...).
s
29 mars 2022 18:37
et comment on peut savoir si la banque a recourt à l'usure ou non ?
Citation
SethG a écrit:
Il a raison.
Si la banque elle même n'a pas recourt à l'usure.
Il s'agit d'un contrat commercial avec échelonnement.

Il faut cependant traiter les clauses du contrat (impayés, saisie, à qui appartient le bien durant la vie du contrat...).
S
29 mars 2022 18:39
Les banques Islamiques communiquent sur le sujets.
Les banques islamiques filiales de banques européennes font souvent "pot commun" donc usure.

Sinon il faut demander.

PS: l'usure consiste à prédeterminer un montant en surplus.
Si tu me prêtes 200€ et que je t'en rends 220 sans que tu ne me le demandes, ce n'est pas de l'usure.
Citation
sarah&sarah a écrit:
et comment on peut savoir si la banque a recourt à l'usure ou non ?
29 mars 2022 18:56
Assalam alaykum wa rahmatullahi wa barakatuhu,

il faudrait préciser le type d'usure auquel tu fais référence, en France, l'usure et l'intérêt sont deux choses différentes mais en islam les deux sont nommés usure. Et Allah sait mieux.
Citation
SethG a écrit:
Les banques Islamiques communiquent sur le sujets.
Les banques islamiques filiales de banques européennes font souvent "pot commun" donc usure.

Sinon il faut demander.

PS: l'usure consiste à prédeterminer un montant en surplus.
Si tu me prêtes 200€ et que je t'en rends 220 sans que tu ne me le demandes, ce n'est pas de l'usure.
S
29 mars 2022 18:58
L'intérêt s'appelle "alFa'idah" en arabe (enfin en arabe contemporain).
L'usure s'appelle alRiba et désigne à la fois l'intérêt pris et l'intérêt donné.

J'attends que les parasites débarquent et nous disent que ce qui est interdit, c'est de prendre (le double, évidemment, car ils savent ce que veut dire أَضْعَٰفًا مُّضَٰعَفَةً)

Citation
Windoseur a écrit:
Assalam alaykum wa rahmatullahi wa barakatuhu,

il faudrait préciser le type d'usure auquel tu fais référence, en France, l'usure et l'intérêt sont deux choses différentes mais en islam les deux sont nommés usure. Et Allah sait mieux.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/03/22 18:59 par SethG.
S
29 mars 2022 19:13
C'est un vieux débat qui remonte à l'indépendance qui touchait à la fois le secteur bancaire comme celui des assurances.

Du point de vue de la charia, suite à la consultation d'un collège de oulémas à l'époque, l'intérêt sur le principal est tolérable, ce qui n'est pas le cas de l'intérêt sur les intérêts. Le principe part du fait que le prêteur aurait pu utiliser ses propres fonds pour les faire fructifier à titre personnel. En ce sens, en acceptant de prêter un certain montant, l'intérêt est considéré comme une compensation à une immobilisation ou un éventuel manque à gagner futur (Ta3ouid).

De plus le précédent de l'emprunt qui a conduit aux accords d'Algésiras et au "protectorat" avait refroidi les ardeurs.

Depuis les choses ont évolué, vu que les banques participent indirectement à l'inflation en augmentant les disponibilités financières elles jouent sur les prix (offre/demande) : entrer dans le jeu pour ne pas en supporter les conséquences ?
Un jeu devenu international depuis la violation des accords de Bretton Woods par les USA relatif à la convertibilité du dollar en or.
Les banques centrales ont délégués aux banques privées une partie de leurs prérogatives ce qui a conduit à la crise des subprimes.

Plus de référentiel, des droits de tirages difficilement contrôlables, une masse monétaire en circulation sous forme numéraire, scripturale, électronique ont contribué à la présente situation.

Pour les assurances sur la vie, les accidents, etc., cela a été considéré dans un premier comme une incursion dans l'inconnu (Al ghaib).
X
29 mars 2022 19:17
C'est un débat sans fin puisque personne ne sait vraiment quoi consistait le "riba" au temps du Prophète.
peu probable que cela désigne l'intérêt bancaire tel que nous le connaissons actuellement
Citation
SethG a écrit:
L'intérêt s'appelle "alFa'idah" en arabe (enfin en arabe contemporain).
L'usure s'appelle alRiba et désigne à la fois l'intérêt pris et l'intérêt donné.

J'attends que les parasites débarquent et nous disent que ce qui est interdit, c'est de prendre (le double, évidemment, car ils savent ce que veut dire أَضْعَٰفًا مُّضَٰعَفَةً)
L'athéisme n'est rien d'autre que l'agacement des gens sensés face à des croyances iniques sans fondement. (Dan Brown)
29 mars 2022 20:33
Assalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.

Déjà, ce qui est interdit par Allah, c'est de manger des intérêts. A aucun verset, Allah n'incrimine les gens qui ont emprunté à intérêts. Mieux, Allah intercède en leur faveur pour que leur créancier leur accordent un délai de paiement, voire d'effacer la dette, suite à l'annulation de tous les contrats d'emprunts, sous peine de guerre ouverte.

Ensuite, quand une banque d'investissement achète pour un particulier un bien puis accepte un paiement échelonné, ce n'est pas un emprunt à intérêts.
La banque devient propriétaire du bien, avec les risques que ça comporte. Alors que la banque de crédit ne prend aucun risque supplémentaire.

Wassalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.
29 mars 2022 21:18
Salam

Je pense que ce prof n'a pas complétement tort. Après il faudrait être plus précis. Qu'entend t'on par faire un crédit?

Je ne suis pas spécialiste en finance islamique du coup je ne vais pas rentrer dans les détails. Je laisse faire les pros.

Wa Llah o a3lam
X
29 mars 2022 21:24
Ensuite, quand une banque d'investissement achète pour un particulier un bien puis accepte un paiement échelonné, ce n'est pas un emprunt à intérêts.
La banque devient propriétaire du bien, avec les risques que ça comporte. Alors que la banque de crédit ne prend aucun risque supplémentaire.


je ne suis pas convaincu pour ce qui concerne le risque
puisque la banque islamique est propriétaire du bien elle ne prend aucun risque, alors que la banque classique prend le risque de ne pas être remboursée. Le bien n'est pas sa propriété mais celle de l'emprunteur. La saisie pour récupérer les fonds n'est pas simple.


Citation
CHN-W a écrit:
Assalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.

Déjà, ce qui est interdit par Allah, c'est de manger des intérêts. A aucun verset, Allah n'incrimine les gens qui ont emprunté à intérêts. Mieux, Allah intercède en leur faveur pour que leur créancier leur accordent un délai de paiement, voire d'effacer la dette, suite à l'annulation de tous les contrats d'emprunts, sous peine de guerre ouverte.

Ensuite, quand une banque d'investissement achète pour un particulier un bien puis accepte un paiement échelonné, ce n'est pas un emprunt à intérêts.
La banque devient propriétaire du bien, avec les risques que ça comporte. Alors que la banque de crédit ne prend aucun risque supplémentaire.

Wassalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.
L'athéisme n'est rien d'autre que l'agacement des gens sensés face à des croyances iniques sans fondement. (Dan Brown)
S
29 mars 2022 21:27
C'est un débat sans fin et sans début non plus.
Bye Bye

Citation
Xavier33* a écrit:
C'est un débat sans fin puisque personne ne sait vraiment quoi consistait le "riba" au temps du Prophète.
peu probable que cela désigne l'intérêt bancaire tel que nous le connaissons actuellement



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/03/22 21:29 par SethG.
Les plaisirs simples sont le refuge des esprits complexes.
S
29 mars 2022 21:30
ptdr
Citation
CHN-W a écrit:
Assalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.

Déjà, ce qui est interdit par Allah, c'est de manger des intérêts. A aucun verset, Allah n'incrimine les gens qui ont emprunté à intérêts. Mieux, Allah intercède en leur faveur pour que leur créancier leur accordent un délai de paiement, voire d'effacer la dette, suite à l'annulation de tous les contrats d'emprunts, sous peine de guerre ouverte.

Ensuite, quand une banque d'investissement achète pour un particulier un bien puis accepte un paiement échelonné, ce n'est pas un emprunt à intérêts.
La banque devient propriétaire du bien, avec les risques que ça comporte. Alors que la banque de crédit ne prend aucun risque supplémentaire.

Wassalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.
Les plaisirs simples sont le refuge des esprits complexes.
29 mars 2022 22:49
Quand la banque aura un incinérateur pour voisin d'en face, un éleveur industriel de porc à droite, une usine de traitement des eaux usées à gauche et un pédophile multirécidiviste derrière, je crois que la banque aura peut-être un léger problème pour refourguer la barque qu'elle a acheté... Le locataire-acquéreur va gentiment lui serrer la main et aller voir ailleurs s'il y est. Bien sûr, il y aura des pénalités mais c'est bien la banque qui l'aura dans l'os.

Alors que dans le cas d'un prêt bancaire, c'est totalement le problème du propriétaire. La banque voudra et aura son argent jusqu'au dernier centime.

Citation
Xavier33* a écrit:
Ensuite, quand une banque d'investissement achète pour un particulier un bien puis accepte un paiement échelonné, ce n'est pas un emprunt à intérêts.
La banque devient propriétaire du bien, avec les risques que ça comporte. Alors que la banque de crédit ne prend aucun risque supplémentaire.


je ne suis pas convaincu pour ce qui concerne le risque
puisque la banque islamique est propriétaire du bien elle ne prend aucun risque, alors que la banque classique prend le risque de ne pas être remboursée. Le bien n'est pas sa propriété mais celle de l'emprunteur. La saisie pour récupérer les fonds n'est pas simple.
 
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