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Le Prophète - Khalil Gibran
6 mars 2018 11:02
Bonjour tout le monde, winking smiley

Voilà je vous mets en PDF un livre de Khalil Gibran (très simple à lire) et j'aurais voulu savoir si quelqu'un l'a déjà lu et peut me dire ce qu'il en pense.

[www.oasisfle.com]
6 mars 2018 11:21
Moi je l'ai déjà lu et c'est un très beau livre qui nous apporte plein réflexion et sagesse.
6 mars 2018 11:36
Je suis ok avec toi. Il m'a beaucoup aidé à certains moments ...
Citation
MrSoso a écrit:
Moi je l'ai déjà lu et c'est un très beau livre qui nous apporte plein réflexion et sagesse.
P
6 mars 2018 12:10
Merci pour le partage. j'ai lu ce livre il y a très longtemps et je voulais justement le relire à la lumière de ce que suis et ai compris de la vie aujourd'hui. Je l'avais trouvé vraiment beau à l'époque, bien écrit et plein sagesse en effet... mais j'ai à peu près tout oublié je crois grinning smiley
6 mars 2018 12:21
Salam moi c’est ce poème
[www.poesie.net]

qui m’a fait accepter l’inacceptable sad smiley
Le départ de mes enfants l’un après l’autre ,et le syndrome du nid vide
[www.yabiladi.com]
La vie est un CDD. lorsque tu seras DCD, l'au delà sera ton CDI ,améliores ton CV en attendant ton Entretien.Allah punit les injustes tot ou tard !
6 mars 2018 12:23
Avec plaisir smiling smiley

Je trouve qu’il nous aide à prendre du recul quand on a l’impression d’être au fond lol.


Citation
oumjanna a écrit:
Merci pour le partage. j'ai lu ce livre il y a très longtemps et je voulais justement le relire à la lumière de ce que suis et ai compris de la vie aujourd'hui. Je l'avais trouvé vraiment beau à l'époque, bien écrit et plein sagesse en effet... mais j'ai à peu près tout oublié je crois grinning smiley
6 mars 2018 12:25
Justement je t´invite à lire la page 3 « Les enfants » smiling smiley
Citation
aichamicha a écrit:
Salam moi c’est ce poème
[www.poesie.net]

qui m’a fait accepter l’inacceptable sad smiley
Le départ de mes enfants l’un après l’autre ,et le syndrome du nid vide
[www.yabiladi.com]
P
6 mars 2018 13:22
Tout à fait d'accord... j'étais dans une période assez chaotique quand je l'ai lu winking smiley
Citation
Louiisee a écrit:
Avec plaisir smiling smiley

Je trouve qu’il nous aide à prendre du recul quand on a l’impression d’être au fond lol.
C
6 mars 2018 13:27
Lu egalement, je l'ai enregistré en mp3. Plein de sagesses.
Citation
Louiisee a écrit:
Bonjour tout le monde, winking smiley

Voilà je vous mets en PDF un livre de Khalil Gibran (très simple à lire) et j'aurais voulu savoir si quelqu'un l'a déjà lu et peut me dire ce qu'il en pense.

[www.oasisfle.com]
6 mars 2018 15:02
Salâm Louiisee,


Joli post !


Ma toute première lecture remonte à mon adolescence. Ma mère m'avait offert ce livre à une période où je n'avais de cesse de me poser et de lui faire part de mes interrogations et questions existentielles de manière obsessionnelle si tant est qu'elle a cessé d'y répondre parce qu'elle sentait que je glissais toujours plus vers une remise en question totale de la Vie et du Tout, et aussi parce que je devais bien la saouler.
Un jour, elle m'a dit, en faisant un T avec ses mains : "STOOOOP. Temps mort. Arrête d'analyser la vie froidement. Prends ce livre et va le lire sur ta Lune. Mais ne lis pas avec ta tête, ton esprit. Lis-le avec ton coeur et avec ton âme".

Je ne l'ai pas lu tout de suite. Mais l'image de ma mère et son exaspération m'étaient restées en tête. Je sentais bien qu'à force de réfléchir sans arrêt et toujours plus profondément, ma tête (mon esprit) avait fini par disjoncter et débrancher mon coeur (affects, ressentis), me laissant seule perdue dans les confins de mes pensées et réflexions. C'était comme si je lisais un livre, mais dans le noir parce que la lumière était éteinte. En vain.

J'ai commencé cette lecture. Contrairement à tout ce que je pouvais lire et engloutir, je ne l'ai pas lu d'une traite. J'avais du mal à pénétrer l'esprit de ce prophète en exil sur le point de retourner chez lui. Ou plutôt, avec le recul, je pense que je ne le voulais pas et que je bloquais inconsciemment l'avancée de ma lecture aux trois premières pages. Et je restais là à me questionner superficiellement et stupidement sur le pourquoi de son exil et sur le pourquoi de son retour chez lui, passant à côté de l'essence même de son histoire et de son cheminement.

Je n'ai réellement commencé à le lire que lorsque j'y ai rencontré les habitants d'Orphalèse. Je crois que ce sont les habitants plus que Al-Mustafa qui m'ont accrochée à ma lecture... Les habitants me fascinaient : leur curiosité, leurs questions, leurs enthousiasme, leur volonté, leur appétence pour trouver réponses et ainsi agréer la paix en eux-même... Tout en eux me fascinait. Ils étaient simples, limpides, légers et se laissaient guider par leur instinct, leurs émotions, leurs sentiments, leur coeur... Tout ce que moi, j'avais cessé d'être et de faire depuis un long moment, embourbée que j'étais dans le chaos de mon esprit.

Plus j'assistais au cheminement des habitants, plus je faisais mon introspection. J'arrêtais ma lecture parfois sur des pans de phrases que je répétais dans ma tête en laissant mes pensées filer... Des heures durant. Et plutôt que de les contrôler ces pensées, je les suivais... Je leur courais après. Et qu'est-ce que ça me faisait du bien...

J'ai mis quelques années de plus avant de pouvoir retrouver un certain équilibre entre mon esprit, mon âme et mon coeur... Cela a été un long combat... Et c'est avec de nombreux autres livres, des heures et des heures à regarder la Lune et observer le Ciel, à méditer, à écrire, à penser, à faire retour en moi pour bricoler et rafistoler les fusibles, que j'ai pu, enfin, rebrancher le circuit entre ma tête et mon coeur et laisser circuler librement mes pensées et mes ressentis comme ils l'entendaient.

Mais c'est bien avec Le Prophète que j'ai cerné mon problème et compris que je n'étais pas et que je ne pouvais pas seulement être un esprit, un intellect et des raisonnements comme je l'aurais souhaité mais qu'il fallait que j'accepte d'être un tout.

Pour ma part, Le Prophète est une ode à la Vie et un hymne à la connaissance et à l'épanouissement de soi.

C'est une très belle lecture. C'est est un texte simple, concis, poétique et mystique je dirais, ce qui en fait son charme. Le message livré est clair et accessible au plus grand nombre, fait d'aphorismes et de paraboles. Aux grandes questions de la vie, il offre en méditation des réponses simples et pénétrantes. Et si les thèmes universels sont abordés, le fil conducteur reste l'Amour.

Certains comparent Le Prophète de Gibran à Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche. Ce dernier est pour moi bien plus complexe. Quoiqu'on puisse dire que Gibran est un poète par excellence et que c'est la langue de son coeur qui prime là où Nietzsche fait parler son intellect.

D'ailleurs, quand mon esprit s'embrume dans les méandres d'une réflexion trop poussée, je clos tout ce que je lis et je reviens aux essentiels, à la simplicité, à la poésie... Et parfois, je rouvre Le Prophète pour y laisser voguer mon âme sur le fleuve de toutes ces vérités dîtes en si peu de mots...


Merci pour cette question et ce partage.


PS : Je l'ai entendu une fois récité. C'était beau !
Et je l'ai lu en plusieurs versions et traductions. Mais ma préférée reste celle en français, sublime, elle rend le mieux l'esprit, l'âme et le coeur de Jubrân.
6 mars 2018 15:34
Salam smiling smiley,

Ma maman c'était offert ce livre étant jeune et à mes 18 ans, avec une petite carte me l'a transmis. Caché dans ma bibliothèque j'ai ouvert ce livre à mes 23 ans à la mort de ma grand-mère. J'étais énormément en colère, je m'en voulais pour beaucoup de choses , son absence était beaucoup trop lourde ... Ce que j'ai aimé dans ce livre c'est qu'il ne se lit pas comme un roman mais plutôt comme un recueil de poèmes où on va au chapitre que l'on souhaite lire afin de nous aider à trouver des réponses. Il accompagne l'Homme tout au long de sa vie, une sorte d’appui moral.

Oui le fil conducteur est l'amour et c'est surement pour ça que j'aime tellement cette œuvre. Il nous permet d'agir avec ce sentiment pur et non avec la raison qui peut parfois être toxique " Quel intérêt je peux en tirer ? Vais-je avoir un retour ? "...

Merci pour de m'avoir fait partager ton ressenti, c'était agréable de te lire !
Citation
Sarazinement Vôtre a écrit:
Salâm Louiisee,


Joli post !


Ma toute première lecture remonte à mon adolescence. Ma mère m'avait offert ce livre à une période où je n'avais de cesse de me poser et de lui faire part de mes interrogations et questions existentielles de manière obsessionnelle si tant est qu'elle a cessé d'y répondre parce qu'elle sentait que je glissais toujours plus vers une remise en question totale de la Vie et du Tout, et aussi parce que je devais bien la saouler.
Un jour, elle m'a dit, en faisant un T avec ses mains : "STOOOOP. Temps mort. Arrête d'analyser la vie froidement. Prends ce livre et va le lire sur ta Lune. Mais ne lis pas avec ta tête, ton esprit. Lis-le avec ton coeur et avec ton âme".

Je ne l'ai pas lu tout de suite. Mais l'image de ma mère et son exaspération m'étaient restées en tête. Je sentais bien qu'à force de réfléchir sans arrêt et toujours plus profondément, ma tête (mon esprit) avait fini par disjoncter et débrancher mon coeur (affects, ressentis), me laissant seule perdue dans les confins de mes pensées et réflexions. C'était comme si je lisais un livre, mais dans le noir parce que la lumière était éteinte. En vain.

J'ai commencé cette lecture. Contrairement à tout ce que je pouvais lire et engloutir, je ne l'ai pas lu d'une traite. J'avais du mal à pénétrer l'esprit de ce prophète en exil sur le point de retourner chez lui. Ou plutôt, avec le recul, je pense que je ne le voulais pas et que je bloquais inconsciemment l'avancée de ma lecture aux trois premières pages. Et je restais là à me questionner superficiellement et stupidement sur le pourquoi de son exil et sur le pourquoi de son retour chez lui, passant à côté de l'essence même de son histoire et de son cheminement.

Je n'ai réellement commencé à le lire que lorsque j'y ai rencontré les habitants d'Orphalèse. Je crois que ce sont les habitants plus que Al-Mustafa qui m'ont accrochée à ma lecture... Les habitants me fascinaient : leur curiosité, leurs questions, leurs enthousiasme, leur volonté, leur appétence pour trouver réponses et ainsi agréer la paix en eux-même... Tout en eux me fascinait. Ils étaient simples, limpides, légers et se laissaient guider par leur instinct, leurs émotions, leurs sentiments, leur coeur... Tout ce que moi, j'avais cessé d'être et de faire depuis un long moment, embourbée que j'étais dans le chaos de mon esprit.

Plus j'assistais au cheminement des habitants, plus je faisais mon introspection. J'arrêtais ma lecture parfois sur des pans de phrases que je répétais dans ma tête en laissant mes pensées filer... Des heures durant. Et plutôt que de les contrôler ces pensées, je les suivais... Je leur courais après. Et qu'est-ce que ça me faisait du bien...

J'ai mis quelques années de plus avant de pouvoir retrouver un certain équilibre entre mon esprit, mon âme et mon coeur... Cela a été un long combat... Et c'est avec de nombreux autres livres, des heures et des heures à regarder la Lune et observer le Ciel, à méditer, à écrire, à penser, à faire retour en moi pour bricoler et rafistoler les fusibles, que j'ai pu, enfin, rebrancher le circuit entre ma tête et mon coeur et laisser circuler librement mes pensées et mes ressentis comme ils l'entendaient.

Mais c'est bien avec Le Prophète que j'ai cerné mon problème et compris que je n'étais pas et que je ne pouvais pas seulement être un esprit, un intellect et des raisonnements comme je l'aurais souhaité mais qu'il fallait que j'accepte d'être un tout.

Pour ma part, Le Prophète est une ode à la Vie et un hymne à la connaissance et à l'épanouissement de soi.

C'est une très belle lecture. C'est est un texte simple, concis, poétique et mystique je dirais, ce qui en fait son charme. Le message livré est clair et accessible au plus grand nombre, fait d'aphorismes et de paraboles. Aux grandes questions de la vie, il offre en méditation des réponses simples et pénétrantes. Et si les thèmes universels sont abordés, le fil conducteur reste l'Amour.

Certains comparent Le Prophète de Gibran à Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche. Ce dernier est pour moi bien plus complexe. Quoiqu'on puisse dire que Gibran est un poète par excellence et que c'est la langue de son coeur qui prime là où Nietzsche fait parler son intellect.

D'ailleurs, quand mon esprit s'embrume dans les méandres d'une réflexion trop poussée, je clos tout ce que je lis et je reviens aux essentiels, à la simplicité, à la poésie... Et parfois, je rouvre Le Prophète pour y laisser voguer mon âme sur le fleuve de toutes ces vérités dîtes en si peu de mots...


Merci pour cette question et ce partage.


PS : Je l'ai entendu une fois récité. C'était beau !
Et je l'ai lu en plusieurs versions et traductions. Mais ma préférée reste celle en français, sublime, elle rend le mieux l'esprit, l'âme et le coeur de Jubrân.
 
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