Al-Hoceima et le Rif espèrent ne plus être abandonnés par le pouvoir LE MONDE |
Le tremblement de terre qui a frappé cette région marocaine a aussi rappelé de façon dramatique son dénuement Al-Hoceima de notre envoyé spécial
Touché par un séisme qui, selon le bilan définitif, a fait 628 morts et 926 blessés il y a deux semaines, la région d'Al-Hoceima a retrouvé une vie plus normale. Mais le spectacle des familles d'agriculteurs fuyant la région avec, pour tout viatique, quelques baluchons transportés à dos d'âne est venu rappeler de façon dramatique le dénuement de cette partie du Rif oriental, entre Tanger et la frontière algérienne.
"On a le sentiment d'avoir été abandonnés par Rabat depuis l'indépendance", résume Omar Moussa, animateur d'une association locale, Bades. Il n'est pas le seul à penser ainsi. La gare ferroviaire la plus proche d'Al-Hoceima, la capitale régionale (70 000 habitants), est à trois heures de bus. L'aéroport vivote. Il n'est plus relié aux autres villes du royaume ; le trafic aérien régulier se résume à un vol hebdomadaire en direction de l'Europe, où une partie de la population a émigré. Le port est en cours d'agrandissement, mais l'état désastreux du réseau routier rend vain tout espoir d'en faire un pôle de développement.
Six poissonneries existaient naguère. Toutes ont fermé. "Jusqu'à leur interdiction, on utilisait des explosifs pour attraper le poisson, qui était revendu directement en mer à des pêcheurs espagnols", raconte un enseignant, Ahmed El-Azouzi. La région est trop enclavée pour le tourisme (le village du Club Méditerranée d'Al-Hoceima a fermé ses portes). Reste l'agriculture, mais le relief et le climat ne favorisent pas une production intensive. "Quand il pleut il y a de la récolte ; quand il ne pleut pas, il n'y a rien", résume Omar, un agriculteur de Tazahhine.
Dans ce "Maroc d'en bas", épicentre du séisme, la vie est encore plus rude que dans la ville d'Al-Hoceima. Si une première ligne électrique a été posée, il y a quelques semaines, il faut toujours aller tirer l'eau dans des puits communautaires. Un dispensaire existe, mais l'infirmier, muni de quelques médicaments de base, ne vient le visiter que deux fois par semaine. Des écoles ont été créées, mais le maillage reste lâche. Un adolescent, Moussaoui Fahmi, raconte qu'il a cessé de fréquenter l'école, distante de 7 km, parce que ses parents ne pouvaient plus payer le taxi collectif pour s'y rendre.
"LES BASQUES DU MAROC"
L'émigration a longtemps été la planche de salut de la région. Dans les douars les plus reculés c'est par dizaines que les habitants sont partis en quête d'une vie moins rude, d'abord vers les Pays-Bas et la Belgique et, plus récemment, l'Espagne toute proche, dont beaucoup de Rifains maîtrisent plus ou moins la langue.
Mais il faut surmonter le durcissement des politiques d'immigration. Sur les falaises d'Al-Hoceima, la marine royale a installé des postes de garde. On émigre de nuit, sur des Zodiac qui, dans une première étape, filent se mettre à l'abri dans les eaux internationales. Ce n'est que le lendemain, toujours à la faveur de la nuit, que les embarcations s'efforcent d'atteindre la côte espagnole, située à bonne distance.
Il y a quelques mois, les Algériens ont secouru un Zodiac parti d'Al-Hoceima qui avait été pris dans une tempête. Sur la vingtaine de passagers clandestins, il ne restait plus qu'un survivant, un jeune marin natif de la ville, Adil, miraculeusement sauvé par la corde qui le rattachait à l'embarcation.
L'histoire n'est pas innocente dans la marginalisation de cette province du Rif peuplée de Berbères. "Nous sommes vus comme les Basques du Maroc", dit Elyas El-Omari, un ancien militant d'extrême gauche converti au berbérisme comme nombre d'intellectuels du cru. Le souvenir de l'éphémère République du Rif d'Abdelkrim, dans les années 1920, écrasée par les Espagnols et les Français, entretient cette légende d'une province rétive.
De l'indépendance du Maroc jusqu'en 1987, les relations entre Rabat et la lointaine province ont été le plus souvent conflictuelles. Hassan II se méfiait des Rifains, qui le lui rendaient bien. Depuis l'arrivée sur le trône de Mohammed VI, un espoir de changement existe. Qu'il se soit rendu deux fois à Al-Hoceima est perçu comme une preuve d'intérêt, même si les projets annoncés - dont celui d'une route côtière à grand gabarit - piétinent.
L'avancée principale touche à la culture et à l'identité berbères. Donner à un enfant un prénom qui renvoie à l'histoire locale n'est plus un sacrilège. L'école réserve désormais une place à l'enseignement de la langue berbère et la radio lui consacre quelques minutes d'émission quotidienne. "C'est un début, mais nous voulons la reconnaissance de notre langue au même titre que l'arabe", lance Elyas El-Omari.
D'autres vont plus loin et réclament l'autonomie pour la région du Rif. L'objectif est lointain, et certains, à Al-Hoceima, se contenteraient de voir l'Etat se préoccuper de développer la région. "Si cela arrive, souligne un adjoint du maire de la ville, le séisme n'aura pas été qu'un malheur supplémentaire."
c´est un sujet interessant qui merite d etre discuter ( et a ete deja discute sur ce forum...si ca viendra d une autre personne que ce Mr. Tuquoi... Ses articles sont un ramassis de haine dissumule contre le Maroc, je sais pas pour quel raison?
Comment il se permet de comparer le Rif au Pays Basques??
Ennemi du Maroc Si un Marocain, fut il Le Roi, est critiqué par un journaliste je ne me sent aucunement concerné. Pourquoi vous vous obstinez à associer les critiques qui visent uniquement le roi comme étant anti-marocaines? C’est grâce aux journalistes que vous vous amusez à qualifier d’ennemis du Maroc comme Gilles Perrault et Amnesty International que le dictateur Hassan II a lâché prise. Chaque fois que le roi à des démêlés avec les organisations des droits de la personne, vous nous jetez en face : Ce sont les ennemis du Maroc! Chacun est responsable de ses actes.
Car le RIF a toujours été une région fière et rebelle qui donné naissance au grand Abdel Karim el khatabi. Donc le Maroc avec la collaboration de la France et l'espagne ont décidé de mater et d'écraser cette région et de la ruiner économiquement à vie.
MADANI>>>> J AI JAMAIS ENTENDU UN PRENOM MAROCAIN MADANI,J ENTEND CE PRENOM KE CHEZ NOS VOISIN(??????).FHAMTI????J AI PAS LE TEMPS DE CRITIQUER LES GENERAUX CAR TT LE MONDE EST AU COURANT DE CE QU IL FONT
je t'explique moi aussi je pense que madini n'est pas un marocain mais plutot un compatriote du pays voisin là ou il y'avait abassi madani . et entdre le nom ça ma fais rire tu comprend maintenat?
Bravo mes frères marocains, vous avez encore réussi à détourner un sujet si intéressant !!!
Ce que relate ce monsieur Tuquoi est parfaitement vrai, c'est la triste et dure réalité. Cela vous dérange-t-il à ce point de voir l'hideuse vérité en face? Pourtant vous n'êtes responsables que de votre incapacité à soutenir un débat fondé !!!! Ce qui se passe au Rif n'est pas de votre faute personnelle.
Je suis d'Al Hoceima, et tout ce qui est décrit dans cet article est VRAI. Cela me donne de l'espoir de constater que quelqu'un fasse un état des lieux aussi précis et objectif. Les opinions personnelles ne Mr Tuquoi ne m'intéressent pas.
Ce que je peux vous assurer, c'est que l'état de désolation et d'abandon de cette région ferait hurler de rage n'importe quelle personne sensée.
Mais il aurait fallu des centaines de morts ... , pour que le monde découvre un drame de presque 1 siècle sous la catastrophe. Et ce sont les marocains qui ignorent le plus la profondeur de ce malaise !!!
Merci pour votre article Mr Tuquoi, quelles que soient vos positions vis à vis de mon pays que je chéri au delà de toute raison.
Géographiquement oui, mais de tout autre point de vue, el houceima a été boudée, negligée ses habitants isolés pendant très longtemps, tt le monde en connait la cause, une région de traitre, qui voulait une pseudo libération du maroc alors que les riffains voulaient la libération totale, y compris sebta et mellilia.........................................
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Mme Romantik
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L'amitié est une religion sans Dieu ni jugement dernier. Sans diable non plus. Une religion qui n'est pas étrangère à l'amour. Mais un amour où la guerre et la haine sont proscrites, où le silence est possible.
Al Hoceima (le Rif) fait partie du Maroc, c'est certain. Et c'est pour cette raison même que son delaissement par le pouvoir de Rabat depuis si longtemps me révolte. C'est comme si l'on abandonnait un de ces enfants, alors que l'on chouchoute les autres.
Je suis seulement choqué de voir que l'on parle des pseudos des intervenants au lieu de discuter d'un sujet important !!!
je me demande est ce que les autorités ont delaisse seulement Le Rif??!!!! Si c'estait le cas, Le Maroc ne serait pas à ce niveau medicore du developement.... On a delaissé tout Le Maroc et la seule chose que l'on a pas faite c'est de bien remplir leur poche de l'argent de l'etat..
Piano, Piano. Che va piano va sanno e va lontannoMus
TARIK, La nouvelle tribune est un journal pro-gouvernemental comme le Matin du Sahara. Fahd YATA son directeur, est un peu l'anti-Jamaï. Il est, en tout cas, de ceux qui avaient approuvé l’interdiction du journal Assahifa et Demain. Drôle de Journal qui approuve la censure d’un confrère!
Arretez vos fantasmes, qui réclame l'autonomie du rif???le rif une region du maroc point, je suis rifin et marocain basta, il faut des industries dans la région mais le maroc produit quoi ???? soyons résponsables et non des destructeurs, les parlemantaires de cette region defendent leur portefeuille,les premiers voleurs à spolier le royaume et le peuple,
j’ai bcp hesite avant de repondre. c’est en fait un dialogue dont la sensibilite peut mener aux conflits.
ton message sent le reproche latent de trahision. hors, a mes yeux, notre fratnernite devrait etre soldaire et non communautaire. je n’ai pas de freres ou sœur ici mais des compatriotes avec qui je partage l’appartenence a notre societe dans son entier et l’amour profond pour notre pays. c'est dans ce sens que je comprends la fraternite, et pas celui du controle social et famial.
en ce qui concerne mr. tuquoi, il fait partie des ces journalistes qui ont base leur carriere sur le maroc des annees de plomb. a ce temps, sous le regne de hassan 2, ils faisaient encore la vedette. des ecrivains comme gilles perrault devinrent celebres (a qui malika oufkir fait d’ailleurs de graves reporches dans son livre) et un stephen smith s’autodeclare expert du maroc.
alors que, les choses ayant evolue, les temps passes et qu'on entend que peu des autres, jean-pierre tuquoi continue de faire de ce maroc de plomb son gagne-pain. je comprends que dans le domaine des medias ce n’est pas facile de changer de job, les ressorts sont trop bien serres et il faut etre tres dynamique pour changer; mais on lui remarque une trop grande stagnation a ce monsieur. la preuve c’est qu’il ecrit tjrs les memes stories.
il est donc evident que plus le maroc va mal, le peuple est reprime, l’economie en crise, la situation instable, plus mr. tuquoi va bien, puisque ca lui fait ecrire des articles, et plus le pays vas vers la stabilite, plus il est bien dans sa peau, plus on oublie mr tuquoi.
pour ce qui est d’elhoceima, il est conu que cette region est defavorisee. mais elle ne l’est pas plus que les autres, dont certaines se trouvent dans le coeur capitales politiques et economiques du pays. j’ai ete a elhoceima et j’aurais aime que berkane, dont je suis originaire, serait comme ca.
les images tragiques nous montrent que les gens ont besoins de leurs maisons reconstruites, alors qu’apres les innondations d’elmohamedia, on nous montrait des marocains qui n’avaient meme pas de maison, mais vivait dans le bidonville. tu vois un peu la difference ? et combien de gens a elhoceima savent que ces gens habitent tjrs sous les tentes depuis ce temps ??
il faut crier de toute sa force contre l'injustice et le mal, mais il faut eviter de devenir trop egocentrique, voire ethnocentrique.
on remarque au jeune roi un effort qui parait sincere de renouer avec le rif. apres le premier sejour de quelques jours il s’est rendu encore une fois a elhoceima hier ou avant-hier, et il a l’air de suivre d’assez pres ce qui se passe la-bas. c’est deja pas mal, surtout que nous savons que les marocains bossent mieux qd le roi est dans les parages.
cette tragedie a, malgre tout le malheur, le merite pour le maroc et les marocains de se retrouver, et je crois que tout le monde, a part quelques uns qui veulent en tirer profit politique ou ideologique, l’ont sais. alors oeuvrons et pensons dans ce sens, de maniere constructive, de tous les cotes, et cessons de pousser une logique qui ne l’est point.
Merci pour ton message. Enfin quelque chose de constructif !!! Parole de marocain, il n y a aucun reproche de trahison dans mon message. Je me suis seulement insurgé contre la bassesse de certains intervenants à se balancer des bêtises sur les pseudos au lieu d'argumenter sur le sujet.
Chose que tu as faite d'ailleurs et vraiment je t'en remercie. Il est vrai que la nature humaine nous pousse à nous focaliser sur ce qui nous touche en premier lieu. Je sais que, malheureusement, beaucoup de régions au Maroc sont delaissées, le Rif n'est pas le seul à avoir droit à ce triste privilège. La différence, c'est que la cas du Rif a une dimension affective et passionnelle qui date de 1958. C'était une punition et non une conséquence de la pauvreté économique du pays. Je ne ferais l'offense à personne en rappelant l'histoire.
Faute à nos dirigeants mais aussi à nous. Nous sommes trop indivudualistes et nombrilistes. mais je crois avant tout en notre peuple au sens le plus large. J'ai confiance en nous, c'est à dire la majorité des marocains pour leur grandeur d'âme et leur loyauté. Je ne fais pas partie de ces utopistes pro rifano-rifains qui veulent l'indépendance du Rif. Je suis fier de mon pays.
Je n'ai aucun reproche à faire à notre jeune roi. Bien au contraire. Il est plein de bonnes volontés et porteur d'espoir. Si seulement l'ancienne garde pouvait dégager pour qu'il puisse mener à bien ses projets. Mais laissons le temps au temps. Chaque peuple doit écrire sa propre histoire et le notre est en route.
Quant à Mr Tuquoi, j'ai trouvé que son article sur le Rif était complet et sans complaisance. Volontairement je n'ai pas lu les articles qu'il a écrit avant. Je hais tous les détracteurs du Maroc quels que soient leur fonds de commerce. Mais cela n'empeche pas mon objectivité lorsque c'est necessaire. Et tu as raison quand tu dis que cette race de journalistes se nourrit du malheur des marocains. Je ne leur prête aucune caution parce qu’ils nous jugent à partir de leurs propres repères. Or nous n’avons pas de leçons à recevoir d’eux.
Mais face à ceux-là, seuls notre intélligence et notre force de conviction par des arguments concrets pourraient les déscriditer et les obliger à revoir leurs positions. Si nous nous contentons de nous entre-critiquer et de rejeter systématiquement tout avis extérieur, nous leur donnons doublement raison. Et ils pourraient même dire que nous n'avons que le gouvernement que nous méritons.
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