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Pour quelle raison cette inconnue me deteste ?
D
2 mars 2024 23:24
Que la paix soit sur vous chers amis.

C’est une situation très embarrassante qui m’amène à me confier à vous. Il s’agit de l’attitude incompréhensible d’une jeune femme à mon égard.

En face de mon immeuble, il y’a un petit supermarché dans lequel j’ai mes habitudes. Sur place, les employés me connaissent, me sourient et me saluent à mon passage. L’un d’eux est même devenu un ami avec lequel, parfois, je prends un café.

Il y’a quelques mois, une jolie métisse aux traits fins est apparue à la caisse de ce supermarché. Très avenante avec les clients, elle est appréciée de ses collègues et du goût de beaucoup de ces messieurs. Du reste, elle s’exprime très bien et est toujours souriante sauf … avec moi.

Je suis pourtant un homme moyen. De taille correcte et d’âge mure, on ne peut décemment pas me qualifier de bel homme. Toutefois je ne crois pas être repoussant. Je me comporte bien et je n’ai pour ces dames, à la caisse de mon supermarché, jamais un propos déplacé. Je dis bonjour en souriant, j’ensache mes articles, je paye mon dû et je disparais en inclinant la tête.

Je ne saurais situer la première fois ou je suis passé par la caisse de la jolie demoiselle, mais je me souviens avoir très vite remarqué son attitude particulière à mon égard. Pas de bonjour, une formule lapidaire pour demander si je souhaitais l’impression du ticket, et un au revoir à peine audible. Son comportement frisait l’impolitesse. J’étais gêné, agacé, irrité, contrarié, mais je prenais sur moi.

Les semaines defilèrent et son attitude à mon égard devint froide presque méprisante. Elle ne me regardait plus, ne m’adressait plus la parole si ce n’est pour marmonner, sans décoller les yeux de son tiroir-caisse, un « ticket ? ». Humiliation et boule de kefta !

Oh si vous pouviez seulement imaginer mon amertume de la voir si avenante avec le client devant et si attentionné avec celui derrière quand elle n’a pour moi qu’un mépris opaque.

Cette histoire sans parole, ni cadavre aurait pu suivre son cours. Ma gueule ne lui revient pas, c’est ainsi, les moulins continueront de mouliner et les eaux de couler sous les ponts.

Oui mais voilà, je l’ai cramé, à plusieurs reprises, en train de m’observer du coin de l’œil quand je faisais mes courses. Par exemple, regardez-moi ce mardi soir sous-peser cette pomme dans le creux de ma main. Elle m’a l’air bien chouette. Je l’hume. Quel délice. Je la lance en l’air, la rattrape dans le sachet, et dans un mouvement réflexe je lève les yeux et croise son regard. Aussitôt, son visage se crispe comme si je venais de la fusiller à bout portant. Agacée, prise le doigt dans le pot de zit amlou, elle tourne la tête et fuit. Ceci est arrivé plusieurs fois.

Quand je vais aux caisses et que, parfois, une autre caisse que la sienne est disponible, je m’y rends immédiatement. Sa caisse est vide, l’autre est pleine, mais je fais la queue. Et un beau jour, en attendant mon tour, sans faire attention, mon regard s’est perdu et percuta le sien. Pan ! La balle est partie, traverse son front, le sang gicle et m’éclabousse le visage LOL. En colère de s’être faite cramée, elle hausse ses sourcils, se lève et ferme sa caisse tandis que j’essuie son hémoglobine de mes yeux.

Je le répète. Son petit manège aurait pu s’expliquer si j’avais été un marocain séduisant. Mais je ne suis qu’un franco marocain d’âge mur, aux traits maintenant brouillés. Ni élégant, ni gracieux, empâtés sur les bords, je ne crois pas être du gout de ses dames. Ce n’est donc pas une attirance coupable pour ma personne qui la pousse à agir ainsi.

J’avais pensé avoir tout vu avec elle. Je m’étais convaincu que les choses étaient ce qu’elles étaient : elle me déteste pour une raison qui m’échappe et il lui arrive de me regarder pour s’en rappeler. Point à ligne, fin de cette affaire, refermons le livre, remettons le dans l’étagère des histoires étranges et quittons la librairie en silence tout en essuyant une remarque malveillante du libraire qui nous rappelle que la lecture ne devrait se faire qu’après l’achat.

Mais restez un instant messieurs dames. Laissez-moi encore vous rapporter ceci. On atteint là le paroxysme dans l’incompréhensible.

On est samedi 13h. Je patiente à la caisse de mon ami avec lequel je prends parfois des cafés. C’est une éthiopien adorable portant à son poignet une rolex chromée que sa peau ébène fait ressortir. Je lui souris pendant qu’il encaisse le client devant moi. Il me sourit en me demandant si ça va. Je fais oui de la tête. Tout va bien dans le meilleur des mondes, dehors il fait beau, mon supermarché est plein de victuaille, et dans quelques minutes je vais mordre dans un bon sandwich au surimi. Formidable. La vie d’un franco marocain divorcé en 2024 est vraiment formidable. Cette pensée me fait sourire, je frappe mes mains, je tourne la tête et qui vois-je venir vers moi, le visage fermé, le front encore fumant, d’un pas décidé ? Je vous le donne dans le mile : la jolie métisse.

A suivre
2 mars 2024 23:37
J'ai connu des histoires d'amour qui ont commencé comme ça.
Elle cache son jeu. Elle est amoureuse et lutte contre ses sentiments. ptdr
« Le premier des droits de l'homme c'est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail. » Jean Jaurès.
D
3 mars 2024 08:19
La suite

...

Mon souffle se coupe. Elle est sublime. Elle ne portait plus la chemise bleu Aldi, ni ses chaussures noires de sécurité hideuses. Elle portait un pantalon blanc avec des rayures bleues qui soulignait ses hanches généreuses. Elle avait une petite veste blanche, au col relevé. Ses cheveux magnifiques étaient lâchés. Présentez-moi un Coran et je vous jurerais qu’elle a des origines marocaines. Car elle a de cette beauté particulière, de ce charme unique et de ses formes vertigineuses qui font de la marocaine l’une des femmes les plus prisées au monde. Je ravale ma salive, je me reprends.

Je disais donc qu’elle venait vers moi. Rien de suspect, elle vient de finir son service, elle va passer à côté de moi pour aller dans un des rayons derrière faire ses petites courses.

Mais que nenni ! Elle s’approcha encore plus, n’était plus qu’à quelques mètres, son visage se crispa, elle regardait droit devant elle. Je vis passer une crispation sur son front. Fuck something is about to happen ! me dis je. Et là, BADABOOM. Contact physique. Sans un regard pour moi, elle me poussa de l’épaule, pour aller ouvrir un portillon en verre que je cachais et qui menait à la caisse de mon ami. Apres quelques politesses, elle lui remit un trousseau de clés, repassa par le portillon, le refermât, mit ses épaules en boule pour m éviter mais m effleura tout de même et quitta le magasin sans piper mot. La vie d’un franco marocain divorcé en 2024 est un vrai cauchemar.

J’étais sidéré. En sortant du Aldi, je tendis mon sandwich au surimi au roumain à qui il manque toujours quelques euros pour aller en train je ne sais où, je gagnai mon immeuble, j’appela l’ascenseur, ses portes s’ouvrirent, et je me regardai, abattu, dans le grand miroir sous une lumière crue.

Franchement, je suis vieux et moche c’est vrai, mais je ne mérite quand même pas d’être bousculé sans qu’on me demande pardon, ou bien ?

Y’a-t-il une dame ou un monsieur ici pour m’aider à déchiffrer son attitude ?
3 mars 2024 11:15
Le posteur, tu ne serais pas ...... Mince, j'ai aucun souvenir des pseudos, mais il y en avait un qui savait tourner une simple rencontre dans un super marché en un vrai feuilleton. Je me souviens de beaucoup de ses histoires .
Il était scénariste et j'aimais bien lire ses histoires, tout comme toi, il avait une belle plume
Tu vois de qui je veux parler perplexe
Pas de MP d'hommes
S
3 mars 2024 19:07
SEPTIME ?
Citation
Pom'pom a écrit:
Le posteur, tu ne serais pas ...... Mince, j'ai aucun souvenir des pseudos, mais il y en avait un qui savait tourner une simple rencontre dans un super marché en un vrai feuilleton. Je me souviens de beaucoup de ses histoires .
Il était scénariste et j'aimais bien lire ses histoires, tout comme toi, il avait une belle plume
Tu vois de qui je veux parler perplexe
3 mars 2024 19:33
Voilà, c'est lui. Je reconnais parfaitement ses écrits
Merci Welcome
Citation
ShebaMiles a écrit:
SEPTIME ?
Pas de MP d'hommes
3 mars 2024 21:06
Ça m'a rappelé aussi ce personnage. Il a beaucoup d'imagination et sait écrire..


Citation
Pom'pom a écrit:
Voilà, c'est lui. Je reconnais parfaitement ses écrits
Merci Welcome
3 mars 2024 22:07
Elle a provoqué le contact physique.
C'est en bonne voie. Danse
Citation
DovCamaro a écrit:
La suite

...

Mon souffle se coupe. Elle est sublime. Elle ne portait plus la chemise bleu Aldi, ni ses chaussures noires de sécurité hideuses. Elle portait un pantalon blanc avec des rayures bleues qui soulignait ses hanches généreuses. Elle avait une petite veste blanche, au col relevé. Ses cheveux magnifiques étaient lâchés. Présentez-moi un Coran et je vous jurerais qu’elle a des origines marocaines. Car elle a de cette beauté particulière, de ce charme unique et de ses formes vertigineuses qui font de la marocaine l’une des femmes les plus prisées au monde. Je ravale ma salive, je me reprends.

Je disais donc qu’elle venait vers moi. Rien de suspect, elle vient de finir son service, elle va passer à côté de moi pour aller dans un des rayons derrière faire ses petites courses.

Mais que nenni ! Elle s’approcha encore plus, n’était plus qu’à quelques mètres, son visage se crispa, elle regardait droit devant elle. Je vis passer une crispation sur son front. Fuck something is about to happen ! me dis je. Et là, BADABOOM. Contact physique. Sans un regard pour moi, elle me poussa de l’épaule, pour aller ouvrir un portillon en verre que je cachais et qui menait à la caisse de mon ami. Apres quelques politesses, elle lui remit un trousseau de clés, repassa par le portillon, le refermât, mit ses épaules en boule pour m éviter mais m effleura tout de même et quitta le magasin sans piper mot. La vie d’un franco marocain divorcé en 2024 est un vrai cauchemar.

J’étais sidéré. En sortant du Aldi, je tendis mon sandwich au surimi au roumain à qui il manque toujours quelques euros pour aller en train je ne sais où, je gagnai mon immeuble, j’appela l’ascenseur, ses portes s’ouvrirent, et je me regardai, abattu, dans le grand miroir sous une lumière crue.

Franchement, je suis vieux et moche c’est vrai, mais je ne mérite quand même pas d’être bousculé sans qu’on me demande pardon, ou bien ?

Y’a-t-il une dame ou un monsieur ici pour m’aider à déchiffrer son attitude ?
« Le premier des droits de l'homme c'est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail. » Jean Jaurès.
3 mars 2024 22:26
J'ai pris mes popcorn... J'attends la suite du feuilleton pour occuper ma soirée grinning smiley
I
4 mars 2024 01:21
Ce que j'allais écrire 😂
Citation
kaloupile a écrit:
J'ai connu des histoires d'amour qui ont commencé comme ça.
Elle cache son jeu. Elle est amoureuse et lutte contre ses sentiments. ptdr
D
9 mars 2024 11:16
Ouh la ... A-t-elle lu mon poste ? Car si l'un de vous avait pu nous observer ce matin, moi à sa caisse, elle me saluant avec le sourire, poussant délicatement mes oeufs vers mon sac, tenant mes carottes et attendant que je finisse d'ensacher mes patates douces, il aurait tirer vers lui un tabouret, puis, jucher dessus, il aurait hurlé à tous que j'étais un horrible menteur, que toute honte bue, j'avais souillé la réputation de cette gentille caissière.

Etrange.

C'est la première fois qu'elle se comporte de la sorte avec moi. Son copain a dû lui faire une belle surprise pour la journée de la femme.

Etrange et boule de chewing gum.
 
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