Ils ont saisi la Halde pour des propos racistes présumés et des discriminations venant d'autres collègues.
Six gendarmes mobiles basés à Satory près de Versailles, qui se disent les cibles de propos racistes et de discriminations de la part d'autres gendarmes, vont saisir la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), a annoncé vendredi leur avocat.
Ces six gendarmes, qui appartiennent à l'un des huit escadrons du groupement blindé de la gendarmerie mobile (GBGM) de Satory, ont mandaté leur avocat, Me Joseph Cohen-Sabban, pour saisir la Halde en vue de l'ouverture d'une enquête.
Un précédent dans la police En septembre 2007, un policier des Yvelines passait devant le jury du concours interne de la police. Cinquante candidats devaient être départagés par une épreuve orale. L'entretien comporte des questions tendancieuses sur ses origines maghrébines et sa pratique de l'Islam. "Faites-vous le ramadan?", "votre femme porte-t-elle le voile?", "votre avis sur la corruption des fonctionnaires de police marocains?", "vous ne trouvez pas bizarre ce gouvernement de la France avec des ministres arabes et un président à moitié hongrois?"... Abdeljalel El Haddioui, 40 ans, est recalé avec un 4/20 éliminatoire, en dépit de six notes supérieures à la moyenne dans les autres épreuves. Il en informe la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) qui saisit le Conseil d'État. En avril 2009, le Conseil d'Etat invalide ce concours pour discrimination.