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POLAR : Les 'Juifs d'Alaska
S
30 octobre 2007 19:53
L’article ci-dessous nous parle d’un polar. C’est une fiction qui part d’un fait réel où une proposition d’installer les Juifs européens en Alaska était rejetée par le congrès étatsunien en 1940.

L’auteur, Michael Chabon, un étatsunien de confession juive, inverse la décision du congrès et inverse l’histoire pour porter l’habit de la victime. Dans sa fiction, en 1948, Jérusalem tombe, non pas dans les mains des Sionistes, mais dans les mains des Arabes. Un grand nombre de personnes sont exterminées et des centaines de milliers sont expulsées. Les victimes, ce ne sont pas des Arabes palestiniens mais des Juifs !

Conséquence, l’état d’Israël ne verra pas le jour sur la terre de la Palestine, mais ce sera une province en Alaska. Donc, on aurait bien pu choisir autre chose que la Palestine, et si les plus puissants avaient opté pour la Palestine, ce n’était sûrement pas que pour plaire aux Juifs. C’était aussi, et surtout, pour greffer un corps étranger au sein du monde arabo-musulman et achever son affaiblissement et son déchirement commencé par la destruction de son unité symbolique représenté par le système du Califat et l’empire Ottoman et le partage de ses terres entre la France et l’Angleterre.

L’auteur finit, selon le rédacteur de l’article, par conclure que « sans l’état d’Israël il n’y a pas d’avenir pour le peuple juif, ni en Alaska, ni nulle part ailleurs ». L’on peut se demander pourquoi ???


Les ‘Juifs d’Alaska’

Le sinistre roman conclut que le peuple juif n’a pas d’avenir sans l’état d’Israël

Par Sever Plocker


Yediot Aharonot

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n’a pas lu le livre intitulé « The Yiddish Policeman’s Union », un livre de 400 pages écrit par Michael Chabon, l’auteur le plus original et captivant parmi la moyenne génération des auteurs étatsuniens juifs.

« The Yiddish Policeman’s Union » fut publié au printemps de cette année et devint immédiatement un succès, pas seulement dans la communauté juive. C’est un livre noir, déprimant et qui est difficile à lire. Il étouffe le lecteur.

En voici l’essentiel : En 1940 – et ceci est le seul fait historique dans le livre – le secrétaire étatsunien à l’intérieur Harold Ickes propose que les Juifs Européens vivant sous l’occupation nazie soient autorisés à s’installer temporairement en Alaska. Sa proposition est soulevée au parlement et rejetée. Toutefois, imaginons, Chabon fantasme, que le Congres ait approuvé la proposition. Imaginons que les portes d’Alaska (pour être plus précis, il s’agit d’une île proche de la côte d’Alaska dans une ville nommée Sitka) aient été ouvertes devant deux millions de refugiés juifs qui arrivèrent durant la guerre.

Et qu’est ce qui se passe après ? Depuis ce moment, rien de bon n’arrive aux juifs. En août 1948, Chabon écrit, Jérusalem tombe et un grand nombre de Juifs sont exterminés et jetés à la mer… Le congrès étatsunien est profondément affecté par l’holocauste et la barbarie dans laquelle le Sionisme a été éradiqué. Néanmoins, ces membres sont des gens pratiques… après tout ; le congrès attribue à la communauté juive en Alaska le statut de « province fédérale temporaire » et autorise des centaines de milliers de réfugiés juifs de la Palestine de s’installer là bas.

Les frontières de la province juive temporaire sont tracées d’une manière à ne pas nuire aux habitants indigènes, cependant et malgré cela, les relations entre les tribus locales et les Juifs sont tendues et dures, culminant dans des émeutes sanglantes. Les Juifs se voient attribués des documents de circulation limitant leurs mouvements, plutôt que, Dieu nous en préserve, des passeports étatsuniens. Soixante ans plus tard, le Congrès décide que la « province juive » devrait retourner sous le contrôle complet des Etats-Unis et que les Juifs doivent faire leurs bagages et ramasser leurs fortunes.

L’intrigue de Chabon se déroule durant les quelques mois conduisant au « retour », dont les vraies implications ne sont pas évidentes pour les Juifs perplexes d’Alaska : Ils sont jeté de nouveau dans le grand lac noir de la Diaspora.

Une vie déprimante et sans espoir

Dans sa description de la vie quotidienne de la province juive, Chabon laisse libre cours à son imagination juive persécutée. Les habitants parlent en dialecte yiddish entre eux ; parfois, ils basculent en Anglais poivré au Yiddish. Les villes, les rues, les quartiers et les bâtiments publics portent des noms des personnalités et des lieux juifs ashkénazes. Il y a plusieurs groupes parmi les Juifs de Sitka (quatre millions en 2007) comme les fondateurs vétérans qui sont surnommés les ours polaires, et une large population strictement orthodoxe divisée en différentes cours rabbiniques.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/10/07 19:53 par Swingue.
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30 octobre 2007 19:53
SUITE ET FIN :

Au premier regard, « The Yiddish Policeman’s Union » est un polar. Il commence avec la trouvaille du corps du fils d’un rabbin hassidique, à la fois trafiquant de drogue et « homme droit ». Les investigations exposent le lecteur à l’étoffe de la vie juive en Alaska : une vie misérable, pauvre, déprimante et sans espoir. Ils vivent dans un ghetto glaçant. Les Juifs d’Alaska dans le livre de Michael Chabon sont des ordures dans les yeux de l’administration étatsunienne et n’existent pas du tout dans les yeux du monde extérieur.

La tentative d’installer une « Terre de Sion en Alaska » échoua. Les Juifs n’y affluent pas et les étatsuniens refusent d’attribuer à ses résidents un statut permanent ; la présence des Juifs là bas ne fait qu’intensifier la haine envers eux. Les Juifs, de leur part, n’abandonne pas l’idée de la Terre d’Israël : Une poignée de ces Juifs continue de rêver du retour à Sion, le Temple, le Mont du Temple et d’un pont aérien pour Jérusalem, même au prix de la terreur et de l’effusion du sang. Au bout du compte, l’auteur se focalise sur les aspirations de ces gens là.

Michael Chabon a 43 ans. Il a gagné le prix Pulitzer en 2001. Il a écrit des livres plus fins que « The Yiddish Policeman’s Union », cependant ceci est sa proclamation sioniste la plus enfoncée. Dans l’une de ses interviews il a reconnu qu’il était toujours attiré par la question de savoir comment le monde serait sans l’état d’Israël. Il fournit une solution définitive dans son livre : sans l’état d’Israël, le sort du peuple juif serait mauvais et violent. Sans l’état d’Israël il n’y a pas d’avenir pour le peuple juif, ni en Alaska, ni nulle part ailleurs.

[www.ynetnews.com]
 
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