GAZA (Reuters) - Des hélicoptères israéliens ont tiré samedi deux missiles contre une voiture à Gaza, tuant trois activistes Palestiniens et blessant une quinzaine de passants.
Les trois morts sont Mahmoud Djouda, un haut responsable du Djihad islamique et Ayman et Amin Dahdouh, des cousins qui occupaient un rang subalterne au sein de cette organisation extrémiste, ont ajouté les témoins.
Des membres du personnel médical palestinien ont rapporté que 15 passants, parmi lesquels des enfants, avaient été blessés.
Un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré que la cible du raid aérien était un véhicule transportant des membres de haut rang du Djihad islamique qu'Israël tient responsables de la préparation de plusieurs attentats meurtriers contre des objectifs civils et militaires israéliens.
A l'intérieur de l'hôpital, des centaines de militants du Djihad islamique et des Brigades d'al-Aqsa, qui font partie du Fatah de Yasser Arafat, scandaient "Allahou Akbar" (Dieu est grand) et "vengeance, vengeance", en brandissant le poing.
"La résistance se poursuivra et la réaction de la résistance au crime continuera et le crime ne vaincra jamais (...) le Djihad islamique", a déclaré Khaled al-Batch, l'un des responsables du Djihad islamique à Gaza.
REUNION DU CONSEIL REVOLUTIONNAIRE DU FATAH
Le raid est intervenu au lendemain de la mort d'un couple de colons israéliens, victimes de tirs contre leur voiture à la frontière entre Israël et la Cisjordanie.
Il intervient aussi au surlendemain de la mort d'un soldat israélien tué par deux Palestiniens armés au poste de contrôle d'Erez, à la frontière entre Israël et Gaza. Les deux agresseurs palestiniens ont été tués dans cette attaque.
Les Brigades des martyrs d'al Aqsa ont revendiqué ces deux opérations.
La dernière attaque israélienne au missile remontait à trois semaines. Des hélicoptères israéliens avaient tué un dirigeant du Djihad islamique et petit Palestinien à Gaza.
"Nous condamnons dans les termes les plus fermes ce crime israélien d'assassinat qui a pris pour cible des zones bondées de civils", a déclaré le ministre palestinien Saëb Erekat.
En Cisjordanie, des membres du Conseil révolutionnaire du Fatah, l'une des plus hautes instances décisionnelles du groupe, se sont réunis pour la première fois depuis trois ans et ils ont prôné un arrêt des violences dans les deux camps et condamné les attentats suicide à l'intérieur d'Israël.
Cette réunion visait à prévenir une tendance à la désorganisation marquée par de nombreuses démissions, des accusations de corruption portées contre la vieille garde du Fatah et un manque de contrôle des militants.
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