Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Ouilidat Azzanka...
m
5 septembre 2006 18:42
Bonjour,

Lorsque la troupe théâtrale des frères Badaoui de Casablanca avait présenté la pièce d'Oulidet Azzanka dans le fameux théâtre de Casa au centre ville en face de la poste. Les vrais enfants de la rue n'existaient pas en tant que phénomène social.

Je n'aborde pas la pièce et son contenu mais je voudrais me pencher sur le phénomène social.

Je voudrais aussi rappeler par la même occasion que le génie destructeur qui avait vu dans ce lieu, en l'occurrence, ce théâtre municipal une place perdue avait tort d'effacer une mémoire.

En effet, le gouverneur de l'époque avait décidé de raser le théâtre municipal sans tenir compte ni de la valeur historique et symbolique ni de la mémoire ni du souvenir.

Ce personnage dont je ne me rappelle plus le nom avait effacé de nombreux noms avec ces duldozers, des noms comme comme feu Mohammed El Kadmiri, les Nass El Ghiwan et leur début, les Jil Jilala ou Lemchaheb, Oum Kaltoum ou encore d'autres.

Ce lieu pouvait parler et témoigner mais connaît-on au Maroc le sens de patrimoine nationale ?

Je ne fais que rappeler une période noire qui va m'emmener à parler des enfants de la rue. Je les ai vus naÎtre. Le phénomène des enfants de la rue existait à Casablanca depuis la fin des années 60. Il ne va prendre de l'ampleur qu'au début des années 1970. Le Wali Moutii allait lui-même assiter au repéchage d'un cadavre d'un enfant englouti dans un grand fossé à l'avenue des FAR. On construisait un immeuble et comme la région de Casa port est une zône où les nappes phréatiques sont nombreuses, à chaque coup de pelle c'est l'eau qui surgit. La nonchalance coutumière laisse les endroits sans surveillance jusqu'à ce qu'il y ait un problème grave.

C'est à partir de ce moment précis que la presse et les casablancais avaient commencé de parler véritablement des enfants de la rue.

Nous savons ce que font certaines associations comme Beyti pour ne pas lui faire de pub. Mais nous ne pouvons jamais imaginer la souffrance qu'endurent ces petits chérubins de quatre à douze ans.

D'où vient le problème ? De la modernisation qui pousse à l'égoïsme, chacun pour soi ? Du quartier d'habitation surpeuplé ? De certains bidonvilles ? De l'éducation ? De l'éclatement du milieu socioéconomique ? Des conflits familiaux tels les divorces, la violence ?

De toute évidence les causes sont multiples et s'il n'y a pas une étude sérieuse et précise qui donnerait d'abord un chiffre exact sur le nombre des enfants de la rue il y aurait toujours tâtonnement et hésitations.

Ces hésitations vont pousser les enfants à s'adonner aux vices : cigarettes, drogue destructrice genre sniffer la colle ou d'autres produits chimiques à longueur de journée.

Mainantenant si l'état désire venir en aide aux enfants de la rue il faudrait connaître leur milieu, les infiltrer. L'état le fait bien avec des cellules pourquoi pas avec les enfants de la rue.

Il y a un grand nombre de chômeurs qui seraient passionnés par le phénomène. Et l'état ferait d'une pierre deux coups : embaucher des jeunes pour venir en aide à d'autres jeunes.

mag3
c
5 septembre 2006 19:06
Si on commençait par le commencement, où sont les parents de ces enfants ? L'Etat ne peut pas non plus prendre en charge l'irresponsabilité de certains, il peut faire un travail d'éducation des adultes mais caguer des enfants en se disant daba y jib llah rrze9houm, c'est une mentalité qu'il faut éradiquer. On a de quoi les élever ou on ne les fait pas. J'estime que c'est criminel de faire des enfants quand on a aucune idée de comment on va les nourrir dans un pays où il n'y a quasiment pas de filet social.
Je serai même pour introduire dans le code pénal des sanctions à l'égard des parents qui jettent leurs enfants à la rue avant l'âge de 16 ans par exemple.

Maintenant, pour ceux qui sont là, il y a du ménage à faire au niveau des orphelinats et des maisons d'acceuil. Je prends un simple exemple : pour une fête nationale quelconque, la ville de Casa a un budget pour les décorations de rues, les festivités, donc pas de festivités et on redirige ce budget vers la rénovation et l'équipement de ces institutions d'accueil. Il ne me viendrait pas à l'esprit de faire une fête m'trrt9a alors que l'un de mes enfants se tord de douleur parce qu'il ne peut être opérer faute d'argent, donc du simple bon sens et on pourra avancer.
l
5 septembre 2006 20:47
Citation
chelhman a écrit:
J'estime que c'est criminel de faire des enfants quand on a aucune idée de comment on va les nourrir dans un pays où il n'y a quasiment pas de filet social.
Je serai même pour introduire dans le code pénal des sanctions à l'égard des parents qui jettent leurs enfants à la rue avant l'âge de 16 ans par exemple.

Et vous allez les sanctionner comment ces pauvres bougres, avec des amendes..? Vous avez de ces idées de riches vous alors!! Au lieu de les sanctionner ou de les torturer encore plus il faudrait songer peut être à leur donner leur part du gâteau, non..? Pauvre fils de riche va..!



Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/09/06 21:40 par le citoyen.
a
5 septembre 2006 21:12
Mag3 , voilà ce que peut produire ZANKA


[www.youtube.com]
m
5 septembre 2006 22:00
Mon idée sur le sujet est que l'état engage des jeunes pour écouter les autres jeunes.

Il n'y a pas meilleur dialogue que celui qui se noue entre jeunes générations. Ils ont leur "slang", leur "Haws", leur langage et je suppose que les Marocains même marginalisés sont toujours à l'écoute.

Ils n'ont pas besoin de psy ni d'écoutes intensives mais d'aide et de compréhension.

Les nombreux chômeurs pourront trouver leur bonheur doublement parce qu'ils seront payés par l'état et par Dieu.

C'est mieux que de payer des GUS qui chargent tout le monde comme si les Marocains sont devenus malléables et corvéables à merci.

J'ai soulevé ce sujet uniquement dans le but de venir en aide à cette minorité qui risque de devenir une majorité dans quelques années.

mag3
l
5 septembre 2006 22:09
L'écoute, la compréhension..? Et l'argent non?
c
5 septembre 2006 22:23
Citation
a écrit:
le citoyen

Et vous allez les sanctionner comment ces pauvres bougres, avec des amendes..? Vous avez de ces idées de riches vous alors!! Au lieu de les sanctionner ou de les torturer encore plus il faudrait songer peut être à leur donner leur part du gâteau, non..? Pauvre fils de riche va..!

Il y a d'autres manières de sanctionner, dans le cas ici, je pense à des travaux d'intérêt généraux avec un accompagnement pédagogique comme on voit aux USA, ça ne coûte presque rien. Le justiciable effectue un travail quelques heures par jour selon ses capacités (peintures de façades d'écoles, de mou9ata3a, réparations électriques, plomberies...) ensuite il participe à un cours. Cela ne demande en tout et pour tout que quelques éducateurs, je dirais même que cela crée de l'emploismiling smiley.
Voilà le citoyen. C'est tout bête et au moins la collectivité en profite et lui en sors plus responsable.


P.S : Tous les MRE ne sont pas riches, le citoyen. Faut vous enlever cette fable de la tête.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/09/06 00:56 par chelhman.
l
5 septembre 2006 22:32
Arrêtez la science fiction, n'oubliez pas que vous avez Chakib Benmoussa comme ministre de l'intérieur! Cela veut dire sus aux marocains pauvres, en avant la corruption et pas de quartiers pour les honnêtes gens..et que crèvent les gosses des autres..!
c
5 septembre 2006 22:41
Citation
a écrit:
le citoyen

Arrêtez la science fiction, n'oubliez pas que vous avez Chakib Benmoussa comme ministre de l'intérieur! Cela veut dire sus aux marocains pauvres, en avant la corruption et pas de quartiers pour les honnêtes gens..et que crèvent les gosses des autres..!

Et la boucle est bouclée. On revient au ministre de l'intérieursmiling smiley, à ce stade c'est une névrose. Consulte.
l
5 septembre 2006 22:42
Echec et mat.
c
5 septembre 2006 22:49
Allah y chafik a ssi le citoyen.
m
6 septembre 2006 09:38
Le Citoyen,

Tu écris :

L'écoute, la compréhension..? Et l'argent non?

Je réponds :

Non, l'argent NOOONNN, mais quand je dis l'écoute comprends mes mots, ne me prends pas au mot, je tente de soulager certains maux. Donc, lorsque je dis écoute cela engagerait nécessairement tout un corps d'enseignants, de pédagogues, de sociologues. Et ne me dis surtout pas que je rêve parce qu'au Maroc lorsqu'on voulait planter des palmiers au passage de feu Hassan II, je t'assure qu'ils étaient là en un clin d'oeil comme Salomon et son volatile.

La compréhension nécessiterait un engagement pas un uniquement de ton Benmoussa que tu n'arrêtes pas à n ous mettre à toutes les sauces mais de toute la population.

J'entendais dire à une certaine époque et je doute fort bien si elle est révolue que certaines femmes disaient :

Maandi La Wali ouala Tali Had Al Oueld Razkou Ala Allah ! Le pauvre Dieu fut toujours incriminé. Il fut toujours le seul responsable à porter le fardeau de nos bêtises.

Si l'on commençait à distribuer de l'argent personne ne travaillerait, et si personne ne travaillait...

L'argent se mérite mais redonne de l'espoir. Révolue est cette idée que l'argent ne fait pas le bonheur. L'argent a toujours contribué au bonheur de ceux qui l'ont possédé et le possèdent. Ils envoient leur progéniture dans les meilleurs établissements scolaires et c'est au moins l'un des bonheurs dont ne peut jouir une bonne catégorie.

D'ailleurs, les petits pommés ne connaissent pas la valeur de l'argent. Ils risquent de le dilapider en moins de rien. Il faut leur apprendre à se réinsérer et j'insiste sur mon argent à moi, c'est l'EDUCATION. Il faut dispenser un enseignement sérieux à ces "dépravés" (attention ! Je n'insulte pas, je constate) de la société.

Je partage l'opinion de Chelhman qui parle de responsabiliser les géniteurs. Ce sont peut-être les premiers criminels. Ils savent pertinemment qu'ils ne peuvent même pas subvenir à leurs besoins personnels et se permettent le luxe de procréer pour enfin jeter dans la rue.

Cette prise de conscience négligée doit être revue...

mag3
l
6 septembre 2006 10:22
Citation
mag3 a écrit:
Si l'on commençait à distribuer de l'argent personne ne travaillerait, et si personne ne travaillait...

L'argent se mérite mais redonne de l'espoir.

1-Mais justement, c'est parce que personne ne travaille qu'il y a autant d'indigents au Maroc...
2-Quant à la notion de mérite, chez nous cela n'a aucun sens et vous le savez...
3-Responsabiliser les géniteurs c'est à dire l'avis de chelhman: Négatif! On ne peut pas responsabiliser des géniteurs réduits à l'état animal par l'Etat.
e
6 septembre 2006 12:32
cette problematique des enfants laissés à l'abandon est un résultat d'un processus de desocialisation accentuée par la politique de FMI que notre pays a appliqué depuis les années 80, le fameux PAS (programme d'ajustement structurel) imposé par les institutions mondiales pour avoir des crédits remboursable avec des taux d'intérêts exhorbitants, tout cet historique affreux ont poussés les pouvoirs publics à adopter une politique de restriction à l'égard des depenses publiques et par la suite à tous les services sociaux qui doivent normalement prendre en charge ces enfants de la rue.
je suis persuadé que le fait de critiquer sans tenir compte de ces données est un débat sans fin et illogique.
les enafnts de la rue et autres phenomenes sont le produit de tt celà
c
6 septembre 2006 15:38
Citation
a écrit:
le citoyen

3-Responsabiliser les géniteurs c'est à dire l'avis de chelhman: Négatif! On ne peut pas responsabiliser des géniteurs réduits à l'état animal par l'Etat.

Alors selon toi on doit laisser les femmes continuer à pondre des gosses comme des distributeurs Pez, sans avoir la moindre idée de comment assurer leur bien-être ?

J'ai un exemple que j'ai vu de mes propres yeux l'été dernier : un couple vivant dans un bidonville à Casa, au dessus de Sidi Abderrahmane, ils vivaient dans, à vue de nez, 20/25 m². Ils avaient déjà deux petites filles et la dame était encore enceinte, quand j'ai posé la question elle m'a dit que le mari insistait pour avoir un garçon, alors ils continuaient à essayer et rrebi ghadi dir a'tissir (verbatim).
Le mari ne bossait pas, elle faisait des ménages (même enceinte). Wach machi l'7ma9 hada ?
B
6 septembre 2006 18:02
je me suis promené un peu sur le net pour réviser mes cours de Démographie par l'occasion avant de poster.
J'en déduis que pour Chelhmen et surtout l'Européen, si certes la situation démographique laisse à désirer, elle n'est pas aussi dramatique !!! le taux de natalité brut est passé en 42 ans de 50,22 pour mille à 21,25, soit un recul de 60% , et la tendance continue!

[perspective.usherbrooke.ca]

pour avoir une idée, comparons avec celui de la France qui était déjà à 17,5 pour mille en 1966 et actuellement à plus ou moins 12.8

[www.med.univ-rennes1.fr]

disons qu'il faudrait plus d'efforts, et ce n'est pas pour autant qu'il n'y a pas un travail de "fonds" !
je crois que plus l'on va à l'école, et plus on s'instruit, moins cette notion de "ila ja rah kayen rezkou régnera" ! je crois que l'on est sur la bonne voie car la généralisation de l'enseignement est atteinte depuis 2000 ! et ce n'est pas de simples chiffres pour tromper c'est une vérité !

mag3 !
quoique je ne partage pas ton avis quant à confier la mission de récupérer ces chérubins en recrutant les diplômés chomeurs de chez nous "et tu sais très bien le fruit de la déconfiture dans laquelle se trouvent nos écoles, CFP et universités" ! c'est un travail de vrais pros ! et encore ! c'est carrément les aptitudes motrices et cognitives qui se voient affectées à force de sentir ces horreurs ! c'est d'un processus à long terme qui implique des ressources humaines et materielles à la hauteur qu'il s'agit à mon avis et non d'un ba+4 en droit privé, en littérature française ou je ne sais quoi ! sauf s'il faudra le recycler !et là vas y pour estimer combien ça va coûter !
il y avait un "quoique" ! oui ! que tu ais évoqué le théâtre municipal, me rappelle le duo khadija et Saad dans une belle émission dont j'ai oublié le nom (TV3 je crois), réalisé par un ténor, mort Hélas ! c'était avant qu'ils ne sombrent dans les futilités à deux sous du genre "Lalla Fatima", on les montrait dans cette émission de Benchrif jouer une pièce sur les ruines de ce théâtre !
que de souvenirs n'est ce pas ?
l
6 septembre 2006 19:48
Citation
elmatwi a écrit:
cette problematique des enfants laissés à l'abandon est un résultat d'un processus de desocialisation accentuée par la politique de FMI que notre pays a appliqué depuis les années 80, le fameux PAS (programme d'ajustement structurel) imposé par les institutions mondiales pour avoir des crédits remboursable avec des taux d'intérêts exhorbitants, tout cet historique affreux ont poussés les pouvoirs publics à adopter une politique de restriction à l'égard des depenses publiques et par la suite à tous les services sociaux qui doivent normalement prendre en charge ces enfants de la rue.
je suis persuadé que le fait de critiquer sans tenir compte de ces données est un débat sans fin et illogique.
les enafnts de la rue et autres phenomenes sont le produit de tt celà

Cette problématique est plutôt le résultat des trous noirs de la CNSS, la BNDE, le CIH... ...C'est donc la faute des seuls dirigeants marocains.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook