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Oubliez les BRICS, voici le MANGANESE
15 avril 2013 22:43
Bonjour,
Oubliez les BRICS, voici le MANGANESE
Le monde économique a accueilli avec enthousiasme l’analyse de Cheikhna Bounajim Cissé, banquier de son état, sur le MANGANESE, acronyme désignant les 9 puissances émergentes de l’Afrique. Florilège des réactions.



Après les BRICS, voici le MANGANESE ! Tel pourrait s’intituler l’analyse signée du banquier Cheikhna Bounajim Cissé, parue dans Les Afriques n° 237 et qui a fait beaucoup de vagues. L’économiste malien pose son regard critique sur la dynamique économique du continent durant ces dix dernières années, en relevant les pays dont les croissances sont les plus fortes. Il s’agit en l’occurrence de l’Afrique du Sud, de l’Egypte, du Maroc, l’Algérie, de l’Angola, de l’Ethiopie, du Nigeria, du Ghana et de la Namibie. L’ensemble de ces 9 pays abritent un peu plus de la moitié de la population africaine, avec un PIB équivalent à 70% de celui du continent. Les critères retenus pour l’analyse concernent tout d’abord l’envergure de l’économie mesurée par le PIB, le dynamisme déterminé par la croissance relative entre 2003 et 2011 et la prospérité que l’on peut saisir partiellement par le PIB par habitant. L’essentiel des chiffres proviennent du document des perspectives africaines élaboré par la BAD, l’OCDE et la Commission économique pour l’Afrique.

Des réactions en chaîne

D’abord celle de Jean Jacques Netter, vice président de l’Institut des Libertés, qui dresse chaque mardi un panorama de ce qu’écrivent les analystes financiers et politiques les plus en vue du marché. Voici ce qu’il a écrit à propos de Manganese: «C’est un nouvel acronyme, inventé par Cheickna Bounajim Cisse, banquier, dans la cadre d’un article paru dans Les Afriques » et de conclure que l’acronyme BRIC inventé par Goldman Sachs risque de devenir «moins à la mode parmi les investisseurs ».

Des nombreux économistes africains qui ont répondu, nous citerons le polytechnicien Jeff Tall, auteur du livre «Il faut réparer l’Afrique », qui note qu’aucun des pays de l’Afrique francophone au Sud du Sahara ne figurait dans ce classement. A l’heure où la zone Franc se réunit à grand renforts de te deum à Dakar, n’est-il pas pertinent de se pencher sur cette anomalie ?

Bref, il y aura toujours ceux qui contesteront la présence ou non de tel pays dans ce classement. «le risque avec les acronymes de ce type, relève Romain Battajon, avocat inscrit aux Barreaux de Paris (depuis 2005) et de Kinshasa-Matete (depuis 2007, est que les uns et les autres estiment que certains pays devraient faire partie de la liste (on peut penser au Mozambique, au Bostwana, à l'Ethiopie, au Soudan, à la Tanzanie, par ex.), tandis que l'Afrique du Sud est déjà incluse dans l'acronyme des BRICS »

«Le concept de MANGANESE est extrêmement pertinent, et vous le rappelez également dans l’analyse, d’autres pays auraient pu figurer dans cette liste», relève Didier Acoutey, patron d’Afric Search, convaincu que l’intégration régionale est une nécessité.


Adama Wade



















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Le monde économique a accueilli avec enthousiasme l’analyse de Cheikhna Bounajim Cissé, banquier de son état, sur le MANGANESE, acronyme désignant les 9 puissances émergentes de l’Afrique. Florilège des réactions.



Après les BRICS, voici le MANGANESE ! Tel pourrait s’intituler l’analyse signée du banquier Cheikhna Bounajim Cissé, parue dans Les Afriques n° 237 et qui a fait beaucoup de vagues. L’économiste malien pose son regard critique sur la dynamique économique du continent durant ces dix dernières années, en relevant les pays dont les croissances sont les plus fortes. Il s’agit en l’occurrence de l’Afrique du Sud, de l’Egypte, du Maroc, de l’Algérie, de l’Angola, de l’Ethiopie, du Nigeria, du Ghana et de la Namibie. L’ensemble de ces 9 pays abritent un peu plus de la moitié de la population africaine, avec un PIB équivalent à 70% de celui du continent. Les critères retenus pour l’analyse concernent tout d’abord l’envergure de l’économie mesurée par le PIB, le dynamisme déterminé par la croissance relative entre 2003 et 2011 et la prospérité que l’on peut saisir partiellement par le PIB par habitant. L’essentiel des chiffres proviennent du document des perspectives africaines élaboré par la BAD, l’OCDE et la Commission économique pour l’Afrique.

Des réactions en chaîne

D’abord celle de Jean Jacques Netter, vice président de l’Institut des Libertés, qui dresse chaque mardi un panorama de ce qu’écrivent les analystes financiers et politiques les plus en vue du marché. Voici ce qu’il a écrit à propos de Manganese: «C’est un nouvel acronyme, inventé par Cheickna Bounajim Cisse, banquier, dans la cadre d’un article paru dans Les Afriques » et de conclure que l’acronyme BRIC inventé par Goldman Sachs risque de devenir «moins à la mode parmi les investisseurs ».

Des nombreux économistes africains qui ont répondu, nous citerons le polytechnicien Jeff Tall, auteur du livre «Il faut réparer l’Afrique », qui note qu’aucun des pays de l’Afrique francophone au Sud du Sahara ne figurait dans ce classement. A l’heure où la zone Franc se réunit à grand renforts de te deum à Dakar, n’est-il pas pertinent de se pencher sur cette anomalie ?

Bref, il y aura toujours ceux qui contesteront la présence ou non de tel pays dans ce classement. «le risque avec les acronymes de ce type, relève Romain Battajon, avocat inscrit aux Barreaux de Paris (depuis 2005) et de Kinshasa-Matete (depuis 2007, est que les uns et les autres estiment que certains pays devraient faire partie de la liste (on peut penser au Mozambique, au Bostwana, à l'Ethiopie, au Soudan, à la Tanzanie, par ex.), tandis que l'Afrique du Sud est déjà incluse dans l'acronyme des BRICS »

«Le concept de MANGANESE est extrêmement pertinent, et vous le rappelez également dans l’analyse, d’autres pays auraient pu figurer dans cette liste», relève Didier Acoutey, patron d’Afric Search, convaincu que l’intégration régionale est une nécessité.
 
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