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mort de Zyed et Bouna....la police mise en cause
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9 décembre 2006 13:59
Mort de Zyed et Bouna: le patron de l'IGS tente de dédouaner les policiers
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Le patron de la police des polices a évoqué vendredi les conditions de la mort de deux jeunes le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), s'efforçant de dédouaner les policiers après les fuites dans la presse d'un rapport de l'IGS évoquant leur "légèreté".

Lors d'une conférence de presse, fait rarissime, le directeur de l'Inspection générale des Service (IGS) Eric Meillan a affirmé qu'au vu de l'enquête disciplinaire menée après la mort de Zyed et Bouna, "aucun manquement à ce jour n'est établi" de la part de la police. Il a ainsi estimé ne "devoir proposer des sanctions à propos d'aucun fonctionnaire", ni même "une mesure conservatoire", attendant la fin de l'instruction judiciaire.

Evoquant les extraits du rapport de ses services publiés jeudi par Le Monde, il a admis qu'ils pouvaient donner "effectivement l'impression" d'une mise "en cause" de "l'action des forces de police dans cette malheureuse affaire".

Mais M. Meillan estime que cette publication aboutit "à ne pas refléter vraiment ce qui est dedans", craignant que "la vérité soit prise en otage de manière parcellaire".

Il ressort des extraits publiés que la police avait bien poursuivi les jeunes, dont trois iront se réfugier dans le transformateur EDF, et qu'elle a fait preuve de "légèreté".

Refusant de répondre sur "le fond" en raison du secret de l'instruction, le patron de l'IGS a souligné que le terme "légèreté" n'est "employé qu'une fois dans le rapport de 12 pages" et a seulement trait à "la gestion de certains messages radios ce soir-là". Interrogé par les journalistes, il ne dira pas si ce qualificatif s'applique, ou non, aux cinq policiers qui ont été entendus comme témoins assistés par le juge d'instruction.

S'agissant de la course poursuite entre policiers et jeunes ce soir-là, le directeur de l'IGS a simplement indiqué qu'elle donnait lieu à "l'un des longs développements" du rapport "qui traite le sujet effectivement".

A l'époque, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy et le procureur de la République de Bobigny, François Molins, avaient catégoriquement démenti que les jeunes aient été pris en chasse.

Un responsable associatif de Clichy-sous-Bois s'est de son côté félicité que la "paroles des jeunes" ait été "enfin prise en compte" dès lors que le rapport de l'IGS, selon les extraits publiés, atteste que les deux jeunes ont bien été "poursuivis".


Alors qu'à Paris M. Meillan regrettait "une présentation tronquée" de cette affaire, M. Sarkozy a déclaré dans la Somme que ce qu'il a "vu dans la presse ne correspond pas à ce qui est dit dans le rapport", qui, selon le ministre de l'Intérieur, confirme "la thèse du vol".

L'un des avocats des familles de Zyed et Bouna, Me Jean-Pierre Mignard, s'est quant à lui étonné que le directeur de l'IGS contredise "ouvertement" le rapport de ses services. Il a réclamé la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire pour faire la lumière sur l'attitude des autorités.

Mercredi, les avocats des familles avaient déposé une nouvelle plainte, pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui", en se fondant sur le rapport. Le frère aîné de Bouna, Siyakha Traore, a estimé que ce rapport "démontre qu'il y a bien eu course-poursuite".

A Montpellier, le premier ministre, Dominique de Villepin, a assuré que le gouvernement "tirera toutes les leçons" du rapport de l'IGS.

Le Syndicat général de la police (SGP-FO) a dénoncé enfin une "polémique politique" visant les policiers.
 
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