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mort de samira bellil?
c
8 septembre 2004 20:20
j'ai lu qu'lle est morte
celle qui a écrit l'enfer des tournante

c'est vrai?
8 septembre 2004 20:49
ou tu l'a lu??
m
8 septembre 2004 21:19
c'est officiel

SB est mortes à 33 ans (cancer)
g
9 septembre 2004 00:36
que dieu ait son ame, domage je ne la connait pas.
getch
n
9 septembre 2004 11:01
sad smiley


Disparition de Samira Bellil, auteure de "Dans l'enfer des tournantes", à 31 ans
LEMONDE.FR | 07.09.04 | 20h38 • MIS A JOUR LE 07.09.04 | 20h44
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La jeune femme, proche du mouvement "Ni putes ni soumises", est morte "au terme d'une douloureuse maladie".
Elle voulait "croire en la vie" après avoir vécu le pire. Elle est morte deux ans à peine après s'être libérée en écrivant Dans l'enfer des tournantes (éd. Denoël), un livre témoignage d'une fille des cités, violée et rejetée parce qu'elle osait vouloir "la même liberté qu'un mec".





Samira, 31 ans, dont on a appris la mort mardi 7 septembre "au terme d'une douloureuse maladie", comme l'a annoncé dans un communiqué le directeur général des éditions Denoël, Olivier Rubinstein, était une petite brune aux yeux pétillants, aux longs cheveux bouclés. Elle avait un tempérament rebelle, disait-elle, qui lui a peut-être valu d'être prise dans le piège de jeunes violeurs de sa cité, mais qui lui a permis aussi de briser les tabous en dénonçant les coupables, en témoignant, au risque d'être mise au ban de sa famille et de son quartier.

PORTE-PAROLE DES FILLES DES CITÉS

Avec la jeune Sohane brûlée vive dans une cave par un petit caïd parce qu'elle lui résistait, Samira a permis au mouvement "Ni putes ni soumises" d'être le premier à lever le voile sur le sort réservé à nombre de filles des cités, à être entendu par les pouvoirs publics et l'opinion.

Son livre, sorti le 9 octobre 2002 chez Denoël, quelques jours après la mort de Sohane à Vitry (Val-de-Marne), a été un révélateur des violences exercées contre les filles, notamment d'origine immigrée, dans les cités.

La vie entière de Samira a été une vie de violence. Née à Alger le 24 novembre 1972, elle est confiée à une famille belge jusqu'à l'âge de 5 ans, puis rejoint sa famille en Seine-Saint-Denis. En 1987, Samira a 14 ans. Elle ne supporte plus la violence du père, fugue, se "débrouille" et acquiert une réputation de fille affranchie dans la cité.

Elle le paie par la trahison de son petit copain, qui la livre à "K", qui l'entraîne dans des "tournantes" à deux reprises. Elle porte plainte. Son avocate, commise d'office, "oublie" de l'avertir de l'audience. "K" est condamné à huit ans de prison.

LE LIVRE, UN CHANGEMENT DANS SA VIE

Mais Samira n'en sort pas indemne. Elle a rompu la loi du silence. Dans la cité, on ne le lui pardonne pas. Elle est rejetée et tenaillée par la honte et et la culpabilité.

Sa mère mettra du temps à comprendre, avant de divorcer. Samira multiplie les petits boulots, les séjours en hôpital psychiatrique, et c'est son livre, publié dix ans après le procès et dédié à ses "frangines de galère", qui marque un tournant dans sa vie et la fin d'une longue psychothérapie. Depuis, elle poursuivait ses activités d'animatrice, témoignait dans les lycées, répondait aux nombreux appels à l'aide de filles des cités, et surtout faisait du théâtre, sa passion, raconte une amie proche, Safia Lebdi, vice-présidente de "Ni putes ni soumises".

"Elle était épanouie, s'était réconciliée avec tout le monde", dit-elle, "elle avait compris que les hommes n'étaient pas tous comme ceux qu'elle avait connus, mais elle restait révoltée et continuait à témoigner et à aider les gamines qui s'adressaient à elle."

Avec AFP



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De nombreuses personnalités politiques saluent la mémoire de Samira Bellil

Qautre membres du gouvernement, Nicole Ameline, Jean-Louis Borloo, Catherine Vautrin et Nicole Guedj, ont salué, mardi 7 septembre, "le courage" de Samira Bellil. "Son livre (Dans l'enfer des tournantes) est un acte fort, un témoignage bouleversant qui brise la loi du silence pour combattre les stéréotypes, la soumission, la culpabilité et libérer la parole des femmes victimes de ces atrocités", écrit dans un communiqué la ministre de la parité et de l'égalité professionnelle, Nicole Ameline, "qui avait beaucoup d'amitié" pour Samira Bellil.

De leur côté, le ministre de la cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et la secrétaire d'Etat à l'intégration et à l'égalité des chances, Catherine Vautrin, "tiennent à rendre hommage à son courage et à son engagement".

Par ailleurs, la secrétaire nationale du Parti communiste, Marie-George Buffet, a qualifié Samira Bellil de "femme de courage et d'engagement (...) une de ces femmes dont est jalonnée l'histoire qui surent se révolter contre l'horreur". Malek Boutih, secrétaire national du PS chargé des questions de société, a déclaré que "la disparition brutale de Samira Bellil est un coup dur pour tous ceux qui admiraient son courage à dénoncer les conditions des filles des cités".

Enfin, le mouvement "Ni putes ni soumises" a rendu hommage à la "combativité sans faille" de Samira Bellil, qui était "marraine et militante" de cette association. - (avec AFP.)

e
9 septembre 2004 12:20
merci pour l'article,c'est émouvant.
ellah yerhemha wyerhem jami3 lmouslimine.
l
9 septembre 2004 17:13
meskina elle m'avait marquée...sad smiley
 
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