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8 mois avec sursis requis à Colmar contre un gendarme
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8 février 2007 17:46
08.02.07 | 16h36


COLMAR, Haut-Rhin (Reuters) -



Une peine de huit mois de prison avec sursis a été requise jeudi à l'encontre d'un adjudant de gendarmerie jugé pour avoir tué accidentellement un automobiliste strasbourgeois, Assan Jabiri, à l'issue d'une course poursuite sur l'autoroute A-35 le 18 mars 2004.

"La famille ne pourra pas y trouver satisfaction", a prévenu devant le tribunal correctionnel de Colmar le procureur, Claude Palpacuer, à l'adresse de la vingtaine de membres de cette famille franco-marocaine présents à l'audience.



La peine maximale prévue par le code pénal pour un homicide involontaire est de trois ans de prison.

Le procureur a rappelé qu'il s'agissait également d'une épreuve pour Eric Mettler, militaire de 44 ans, bien noté par sa hiérarchie, auquel il a reproché "une certaine précipitation" et "une imprudence" lors de cette intervention.

Il a suggéré au tribunal de prononcer son éloignement provisoire de la voie publique auquel le prévenu s'est lui-même astreint après le drame en demandant à être affecté dans un secrétariat, sans requérir une interdiction professionnelle.

Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 15 mars.

Assan Jabiri avait été pris en chasse en pleine nuit par une patrouille de gendarmerie qu'il avait failli percuter, à hauteur de Colmar, alors qu'il circulait à plus de 160 km/h à bord d'un véhicule sans plaque d'immatriculation ni pare-chocs arrière.

L'enquête démontrera que l'état du véhicule résultait d'un accident matériel survenu peu auparavant et qu'Assan Jabiri, électronicien au chômage de 33 ans et père d'une fille de 8 ans, n'avait à se reprocher que des infractions au code de la route.

Stoppé au bout d'une vingtaine de kilomètres, il avait reçu une balle dans la tête tirée involontairement par Eric Mettler qu'il aurait bousculé après avoir accepté de mettre les mains sur le capot de sa voiture.

L'annonce de sa mort avait été à l'origine d'incidents dans les quartiers de Strasbourg, en dépit des appels au calme de la famille.

On reproche au gradé d'être allé au contact du suspect en gardant à la main son pistolet armé et sans attendre d'être couvert par l'arme d'un collègue comme le prescrivent les règles de procédure.

"J'ai appliqué les techniques qu'on m'a apprises il y a une dizaine d'années", s'est défendu l'adjudant, grand gaillard barbichu campé droit dans ses bottes. Il a justifié sa nervosité le jour des faits par la conviction d'avoir à faire "à des malfrats qui avaient commis un acte criminel".

Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe en invoquant le délit non intentionnel ou "l'état de nécessité" résultant du sentiment de danger. "Assan Jabiri est mort de par le choix qu'il a fait ce soir-là d'engager un bras de fer avec les autorités", a estimé Me Pierre Schultz.

L'avocat de la famille Jabiri a fustigé le comportement du gendarme. "Vous n'êtes pas un chasseur, M. Mettler. Vous êtes un soldat de la loi et devez apporter la protection à l'ensemble des citoyens", a rappelé Me Francis Metzger.

Il a par ailleurs dénoncé "un contexte procédural particulièrement douteux", en rappelant que l'adjudant n'avais à aucun moment été placé en garde à vue, restant ainsi en contact avec ses collègues et uniques témoins du drame.
t
8 février 2007 18:37
Ben voyons, on en entend pas parler de ca...par contre ca aurait ete le contraire cela aurait fait la une des journaux...bref on a l habitude.
 
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