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Mehdi mort pour rien
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10 avril 2008 11:39
Seine Saint Denis
DRANCY.
Le lycée Delacroix en deuil après le décès de Mehdi Nathalie Perrier

mardi 08 avril 2008 | Le Parisien

(LP/N.P. et DR.)

(LP/N.P. et DR.)ZOOM

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Hier, enseignants et lycéens ont rendu un émouvant hommage à l'adolescent poignardé à mort, vendredi soir, alors qu'il se rendait dans une salle de boxe.

«LYCÉE EN DEUIL ». Tel un faire-part, les lettres noires s'étalent sur le mur de palissade bleu du lycée Delacroix, à Drancy. Une photo, collée à côté sur un poteau, représente un jeune homme, une casquette sur la tête, souriant, insouciant.

Dans la nuit de vendredi à samedi, Mehdi Bensalem, un élève de seconde, a été poignardé à mort par une ou plusieurs personnes alors qu'il se rendait avec un ami à la salle de boxe de la cité du Nord.

Hier, professeurs et élèves ont tenu à rendre hommage à ce « garçon gentil, sans histoires ».

Après avoir observé une minute de silence, ils se sont recueillis devant le mémorial dressé en son honneur le long de la façade de l'établissement. Bouleversées, les yeux rougis par les larmes, des jeunes filles allument une bougie, déposent des fleurs, collent sur les vitres de la façade un petit mot : « Merci pour cette année passée à côté de toi », « Tu es parti beaucoup trop tôt, tu laisses un grand vide derrière toi », « Dans nos coeurs pour toujours, Mehdi, mort pour rien »... « Mehdi, c'était un ange. Il ne s'énervait jamais. Il souriait toujours », témoigne l'une de ses amies. « C'était un élève qui ne posait pas de problème. Il n'était jamais absent. Il avait beaucoup d'amis ici. Il était aussi très connu en dehors du lycée », renchérit Bernard Deny, le proviseur du lycée. Tout au long du week-end, ses amis se sont rassemblés à proximité de son domicile, rue Danton, à Drancy.

Marche mercredi dans la ville

Hier encore, oncles, tantes, cousins, voisins et amis se sont succédé dans l'appartement familial. Pâle, sous le choc, la maman de Mehdi s'accroche à ses souvenirs : « Mehdi, c'était un garçon posé, gentil... Je lui disais souvent : Depuis que tu es né, tu ne m'as jamais fatiguée. Il voulait passer son bac, faire un BTS, devenir informaticien. Il faisait de la boxe, du foot. Il était aussi très amoureux. Vendredi soir, je ne voulais pas qu'il aille à la boxe. Mais son ami l'attendait et il m'a dit A ce soir maman. »

Le 4 mai, Mehdi aurait eu 16 ans. Il y a sept ans, en avril 2000, sa famille quittait Bobigny pour Drancy après la mort de l'oncle de Mehdi. « Il y a huit ans, j'entendais ma mère pleurer son petit frère. Aujourd'hui, c'est mon petit frère chéri, mon oxygène, mon coeur, mon sang, qui n'est plus là, confie Sabrina, 18 ans, l'aînée de la fratrie de cinq enfants. Sans lui, je suis perdue. Maintenant, il faut qu'on sache ce qui s'est passé. » Le lycée Delacroix appelle à une marche mercredi dans les rues de la ville.
Le hijab c'est pas une question de choix et d'obligation mais une question de foi et d'adoration
 
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