La fillette de 4 ans, retrouvée morte en 1987, a été enfin identifiée. Ses parents, auteurs présumés de maltraitances et de meurtre, ont été écroués ce jeudi soir.
C’était à l’été 1987, un 11 août, à l’heure des grands départs vers le Sud. Sur le bas-côté de l’autoroute Paris-Tours, non loin de Suèvres (Loir-et-Cher), des agents d’entretien découvraient la dépouille d’une fillette emmaillotée dans une couverture.
Elle avait les cheveux bruns bouclés, des yeux marron foncé et sur son visage et son petit corps, les traces d’atroces sévices. Des morsures, des brûlures au fer à repasser et même d’anciennes fractures, révélera l’autopsie. « Qui est-elle ? », ont interrogé en vain, à l’époque, les milliers d’affiches apposées partout en France, tandis que de multiples pistes étaient explorées en vain.
Trente ans et dix mois plus tard, au terme d’un incroyable rebondissement, l’énigme de l’enfant martyre de l’A10 est en passe d’être résolue. « Inass Touloub a retrouvé un prénom et un nom », a confirmé jeudi, quelques heures après les révélations d’Europe 1 et de la Nouvelle République, Frédéric Chevallier, le procureur de la République de Blois (Loir-et-Cher), où ce « cold case » n’a jamais été abandonné. Parents de six autres enfants
Longtemps, les traces ADN « inconnues » relevées à partir de 2007, grâce aux progrès de la science, sur la robe de chambre de l’enfant et la couverture qui l’enveloppait, n’ont rien révélé. Jusqu’à ce que l’empreinte génétique de l’un des frères cadets d’Inass, interpellé en 2016 pour des faits de violences, n’atterrisse dans le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG).
Une correspondance est alors établie. Les parents de la fillette identifiés et localisés. Originaires du Maroc, séparés depuis 2010, ils ont été interpellés mardi par les gendarmes de la SR d’Orléans (Loiret) dans l’Aisne et les Hauts-de-Seine. Au terme de leurs gardes à vue jeudi, ces sexagénaires, parents de six autres enfants, ont été mis en examen pour « meurtre sur mineur de quinze ans, violences habituelles sur mineur de quinze ans et recel de cadavre ». Tous deux ont été écroués.
Leurs auditions, divergentes sur les faits, ont permis de préciser ceci : Inass est née le 3 juillet 1983 à Casablanca, au Maroc. Elle est la 3e de la fratrie, la troisième fille avant quatre garçons. Confiée à sa grand-mère maternelle jusqu’à ses dix-huit mois, elle rejoint ses parents, alors installés à Puteaux (Hauts-de-Seine), fin 1984.
C'est le concours de circonstance qu'il faut analyser et penser qui a permis de remonter aux parents grâce à l'ADN du frère de la victime impliqué dans une affaire de droit commun. la justice des hommes parlera mais le jugement dernier aussi.
Citation romance31 a écrit: Salam posteur,
C'est ignoble...pauvre petite...il n'y a pas de mots pour s'exprimer...comment les parents ont ils pu vivre 30 ans sans rien sur la conscience?
Qu'elle repose en paix...enfin cette petite ! La photo est troublante, a l'air d'un ange, si innocente. Comment quelqu'un est capable de tant de cruate...la mort a ete juste le repos apres une vie de calvaire. Quand je pense qu'il y a des gens qui n'ont pas d'enfant ou ne peuvent pas avoir et d'autres les traitent comme de la chair de canon...Peu importe ses torts supposes, meme si un enfant pleure trop ou n'ecoute pas, cela reste un enfant en toute circomstance et l'adulte ne doit pas l'oublier meme pas une seconde.