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«Le Maroc ne veut plus être soumis au chantage de l'Arabie saoudite»
G
14 décembre 2018 11:25
L'ennemi de mon ennemi n'est pas toujours mon ami... intime. Si le Maroc a rompu ses relations avec Téhéran, entre Rabat et Riyad, il y a de l'eau dans le gaz. Le Maroc ne veut plus suivre aveuglément l'Arabie saoudite et entend obtenir de son allié un soutien plus ferme sur le Sahara. Une volonté d'autonomie stratégique qui passe mal à Ryad.

Hasard du calendrier ou pas, l'année où le Maroc a lancé son premier satellite devait correspondre également à celle où il a cessé de fonctionner sur orbite… saoudienne.

Depuis 2017, à défaut de se défendre ouvertement contre l'infâme étiquette «pro-saoudienne», le royaume chérifien semble désormais mettre de l'eau dans son thé. Fini le temps de l'harmonie révérencieuse avec le grand frère saoudien? C'est ce qu'affirment des sources à Rabat, qui estiment que l'intérêt suprême du Royaume impose désormais quelques «rééquilibrages diplomatiques».
Pourtant, la solidarité monarchique semblait très opérante quand, le 1er mai 2018, le Royaume chérifien rompait ses relations avec l'Iran. Rabat accusait alors le pouvoir iranien d'apporter son soutien au Front Polisario, via le Hezbollah. Mais beaucoup d'observateurs doutaient de la véracité des accusations, n'y voyant qu'un prétexte pour rejoindre le combat des monarchies du golfe qui ferraillaient contre «les Persans Râfidhites», pendant lexical sunnite de «l'obscur régime des Mollahs». Les premiers messages de soutien émanant des Émirats arabes unis, du Bahreïn ou de l'Arabie saoudite n'étaient pas pour infirmer cette hypothèse. L'argument historique aussi, avec une première rupture en 2009, à la suite d'une déclaration d'un officiel de Téhéran qui qualifiait Bahreïn de «province iranienne».
«C'était de l'excès de zèle, reconnaît Samir Bennis, ancien conseiller politique auprès de l'Onu, dans un entretien avec Sputnik. À l'époque, c'était une rupture intervenue à l'initiative du Maroc, en solidarité avec Bahreïn et d'autres pétromonarchies, alors que le soutien iranien au Polisario n'était pas encore avéré. Mais depuis, les choses ont changé. Et la rupture des relations en 2018 s'inscrit dans une toute autre logique.»

Cette nouvelle logique veut que la récente escalade contre l'Iran soit plutôt liée à des considérations purement nationales, c'est-à-dire la question du Sahara. En d'autres termes, il s'agissait pour Rabat, et selon que l'on donne ou pas du crédit à ses accusations, d'obtenir que l'Iran cesse effectivement ses ingérences dans la région ou d'obtenir davantage d'appui de la nouvelle administration américaine pour soutenir la cause sahraouie, en brandissant le spectre iranien. Une stratégie qui s'avéra payante puisque, quelques mois plus tard et au terme d'un intense lobbying, un membre du Congrès américain proposait une résolution condamnant les manœuvres iraniennes dans la région et insistant sur le caractère « sérieux, réaliste et crédible » du plan d'autonomie du Sahara proposé par le Maroc.

Sources : Sputnik
G
14 décembre 2018 11:33
S'il faut saluer cette position du Maroc qui a du mal à se détacher de l'Arabie Saoudite, on voit bien que les manœuvres contre l'Iran sont l’œuvre d'une opportunité géostratégiques instantanées en d'attendre quelque chose des USA de Trump et de satisfaire les Saoudiens , mais cette hypothése avait été rejetée ici et par la diplomatie Marocaine. Sauf l'alignement aveugle à tout va aux saoudiens n'arrange pas les intérêts marocains.
S
14 décembre 2018 15:44
Le Maroc est soumis à tout le monde, ça en devient obscène Oups
 
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